L’organisateur Laurent Vinner le martèle : l’Ice Trail Tarentaise est un trail « qui sort de l’ordinaire ». Pour le comprendre, il suffit de planter le décor du parcours le plus long : 65 km, 5 000 m de dénivelé positif, une altitude minimale de 1 850 m, 3 cols à 3 000 m d’altitude, 2 sommets à gravir dont la Grande Motte à 3 653 m, soit le point le plus haut du parcours. « Et avant d’atteindre le sommet, les coureurs devront passer 600 m de glacier, donc 600 m en neige. La température prévue sur place est de -10°C », explique l’organisateur. Et de conclure : « Ca met tout de suite dans l’ambiance ! ».
Sauf surprise de dernière minute, l’ambiance sera donc (très) fraîche, ce dimanche 15 juillet pour la deuxième édition de l’événement. Mais avec un « temps plutôt ensoleillé, et de faibles risques d’averses ». A priori, rien à voir avec les conditions catastrophiques de l’an dernier qui avaient contraint les organisateurs à annuler le grand parcours.
« Attention, le parcours de 32 km (l’Altispeed) est déjà un parcours haute montagne et engagé. L’an dernier, sur 301 partants, plus de la moitié ont abandonné. La sélection est sévère, lance Laurent Vinner. Ce tracé peut être considéré comme un aboutissement pour un traileur. Mais je ne le conseille pas pour quelqu’un qui n’a jamais fait de trail en montagne ». Et de préciser : « Au-delà de la performance individuelle que l’Ice Trail Tarentaise implique, c’est la gestion de course qui fait la différence. La capacité des coureurs à s’adapter au terrain et aux conditions climatiques. Cette année, les conditions seront difficiles de par la température (pensez à vérifier le matériel obligatoire). Mais je ne crois pas qu’un jour on aura des conditions idéales, elles seront toujours difficiles en montagne. Une température plus élevée pourrait aussi rapidement devenir un piège, avec les risques d’insolation et de déshydratation ».
La difficulté de l’épreuve en fait aussi l’un des atouts. La preuve : les inscriptions sont en hausse par rapport à l’an dernier (530 inscrits à 4 jours de l’événement, contre 430 l’an dernier. Et les inscriptions sont possibles jusqu’à samedi 14 juillet). 11 nations seront représentées, et des grands noms du trail ont réservé leur dossard. On retrouvera donc notamment sur la ligne de départ du 65 km Thomas Lorblanchet, François D’Haene, Nicolas Pianet ou encore Dawa Sherpa. « François D’Haene est peut-être le plus aguerri aux conditions. Il a plus d’expérience en montagne que Thomas Lorblanchet, analyse l’organisateur. Mais je ne serais pas étonné que Dawa Sherpa fasse un coup. L’altitude lui convient bien, il est en forme (il a remporté et battu son propre record du Restonica Trail le 7 juillet 2012, ndlr). Et chez les femmes, Corinne Favre est au-dessus du lot ». A noter qu’Anne Valero sera aussi de la partie.
Derrière ces têtes d’affiche qui devraient se livrer une belle bataille en tête de peloton, Laurent Vinner lance un ultime conseil aux concurrents : « Ne pas partir pour faire un temps, sinon vous risquez de le payer cher. Il faut avant tout partir pour finir ! ».
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