La question : Je souffre d’une déchirure du triceps sural de 14mm après echo et d’une bursite achilléenne de 5mm. J’ai 48 ans, pourriez-vous me dire pour le premier cas combien de temps de repos faut-il et si je peux m’étirer quant même ainsi que pour la bursite ?
Vous avez l’âge, effectivement, de la lésion musculaire du triceps sural. En effet, cette lésion musculaire est rare avant 40 ans. A contrario, il est rare de faire une autre lésion musculaire, c’est-à-dire une autre localisation (quadriceps, ischio-jambiers), après 40 ans.
Donc nous sommes face à une lésion du triceps sural que l’on appelle tennis leg. Le tennis leg est une désinsertion des fibres musculaires basses du jumeau interne. Il est toujours accompagné d’une désinsertion péri aponévrotique c’est-à-dire une séparation entre le muscle superficiel (ici le jumeau interne) et le muscle plus profond (le soléaire). C’est cela qui est capital.
La mensuration (14 mm) que vous donnez n’a aucune espèce d’importance. Sachez que certains échographistes aiment bien mesurer ces déchirures musculaires mais la gravité d’une lésion musculaire n’est pas corrélée à la taille de la « déchirure ». La gravité de votre lésion est par contre corrélée à la désinsertion péri aponévrotique à savoir la persistance d’épanchement (décollement) entre le jumeau et le soléaire. Si le décollement persiste, on ne peut envisager une reprise de la course.
En conclusion : un tennis leg demande toujours six semaines d’arrêt de course à pied ; par contre, on peut pratiquer du vélo dès le 10e au 15e jour. Mais il faut systématiquement refaire une échographie, à la troisième semaine, pour vérifier la présence ou non d’un décollement péri aponévrotique entre les deux muscles. De toute façon, pour minimiser ce risque (décollement), il faut porter une contention, pour serrer les deux muscles : chaussettes de contention de niveau 2.
Votre problème de bursite me semble plus secondaire, actuellement ; soignez le triceps.
Ceci est une réponse à une question posée à notre médecin du sport, Yannick Guillodo : vous aussi posez votre question à notre médecin