Un point tout d’abord, ce n’est pas parce que l’on a ses règles qu’il ne faut pas faire de sport. Les athlètes le savent bien même si parfois elles enchaînent deux plaquettes de pilules afin d’être tranquilles lors d’un gros rendez-vous.
Pour les sportives, il existe aujourd’hui différents moyens de contraception qui sont adaptés à la pratique et aux échéances que ce soit pour les sportives des pelotons ou les compétitrices de haut Niveau. Cette contraception doit donc être individualisée afin de convenir parfaitement tout en sachant que toutes les méthodes ont leurs avantages et leurs inconvénients. La seule solution : en discuter avec le médecin prescripteur.
Mais avant toute prescription, un entretien, un examen gynécologique et d’éventuels bilans complémentaires sont nécessaires tout en sachant que le bon état général inhérent à la pratique sportive réduit considérablement les contre-indications des médications proposées.
Par la suite, un suivi médical régulier devra être observé pour éviter tout effet négatif.
La prise de poids n’est pas systématique
Beaucoup de sportives, notamment les sportives de haut niveau, « la prise de poids sous pilule constitue un facteur majeur d’abandon de la contraception, c’est la raison évoquée par 1/3 de sportives qui ne la prennent pas (questionnaire passé aux Jeux Méditerranéen de Pescara en 2009) », déclare le docteur Carole Maitre lors d’une conférence réalisée à 2009. Pourtant une pilule bien adaptée n’engendre pas forcément une prise de poids. Mais si la sportive ne souhaite pas prendre la pilule d’autres solutions existent.
Les différentes formes de contraception
- La pilule oestro-progestative par voie orale.
Elle diminue ou supprimera la survenue des règles et les douleurs diverses inhérentes. La stabilisation de l’imprégnation hormonale diminuera la survenue de troubles de l’humeur et de douleurs pelviennes invalidantes lors de la pratique sportive. Malgré ce qui a pu être écrit ou colporté il n’a pas été observé de prise de poids avec les pilules de dernière génération.
-contre-indications : antécédents personnels de phlébite ou d’embolie pulmonaire,
-effets secondaires : en principe, pas d’effet secondaire.
- Stérilet au cuivre ou avec progestérone
C’est la deuxième méthode de contraception utilisé en France. Le stérilet est un dispositif intra-utérin qui déclenche une inflammation de la muqueuse utérine qui est alors incapable de recevoir un ovule fécondé.
-contre-indications : nullipare (en théorie)
-effets secondaires : possibilité de contractions utérines à l’effort et de règles abondantes avec les stérilets au cuivre.
- Implants avec des microdoses de Progestérone
L’implant contraceptif se fixe sous la peau du bras. C’est un petit bâtonnet de 4 cm de long sur 2 millimètres. Il est efficace environ 3 ans.
-contre-indications : aucune,
-effets secondaires : risques de prise de poids et dans un tiers des cas possibilité de saignement.
Sachez que les médications utilisées pour la contraception n’appartiennent pas à la liste des produits dopants chez la femme.
De plus les différentes études réalisées n’ont pas mis en évidence d’altération de la performance au sens « énergétique » du terme (VO2 max.). Il faut aussi noter que des effets positifs sur la minéralisation osseuse chez certaines sportives et sur les ligaments ont été rapportés.
NB : remerciements pour son aide précieuse au Dr.Catherine OLIVES, gynécologue.