Coupons tout de suite court aux illusions : non, Simalti ne remplace pas une séance d’entraînement. En revanche, c’est une option de complément.
Le principe vient de loin. Très loin. De Nouvelle-Zélande, où Aurélie Guillard et Joséphine Boulinguez ont découvert le concept avant de l’importer en France. Le principe peut se résumer ainsi : mettre votre corps dans des conditions d’hypoxie. Autrement dire faire comme ci, l’espace d’un peu moins d’une heure (50 minutes), vous grimpiez à environ 5 000 m d’altitude en vous faisant respirer de l’air raréfié en oxygène.
Dans la pratique, pas question de doudoune, de neige ou de ski, ni même de montagne, puisque les séances se passent dans l’un des deux centre actuellement ouverts dans l’Hexagone : Paris et Aix-en-Provence. Et alors que certains passent des heures sur les pentes pour atteindre les sommets, les séances SimAlti, elles, se déroulent en étant confortablement allongé dans un fauteuil (chauffant, pour les plus frileux). La séance commence lorsque le participant a choisi sa musique (personnelle ou fournie par le centre, au choix entre trois styles : classique, moderne ou nature), installé son casque sur ses oreilles, et placé son masque sur la bouche.
« L’ascension » ne demande pas d’effort particulier : il suffit de respirer cet air produit par l’AltiTrainer et de… faire le vide. Comme avant chaque première fois, on se demande ce qu’il va se passer, comment on va se sentir, etc… Des questions auxquelles il est difficile d’apporter des réponses générales, tant les sensations peuvent varier d’un individu à l’autre. Reste que la réaction la plus classique (et normale) est de voir sa fréquence cardiaque s’accélérer au fur et à mesure de « l’ascension ». Elle est de toute façon contrôlée très régulièrement par le personnel. De même que la saturation en oxygène de l’organisme qui elle, baisse progressivement au fil de la séance, l’objectif étant de passer en dessous de 80%. Pourquoi ? Pour prouver (à vous-même et à votre corps) que votre organisme est parfaitement capable de s’adapter dans de telles situations.
Selon certaines études, cette technique permettrait de développer le souffle, d’améliorer le sommeil, de mieux gérer le stress ou encore de réduire la fatigue. Pour les sportifs, l’objectif serait notamment d’augmenter la VO2max et d’améliorer la récupération. Une expérience a d’ailleurs été menée en juin 2012 (par B. Crebassa, F. Gazeau et T. Bazin) sur deux groupes de coureurs qui ont couru quatre 10 km en quatre semaines. Conclusion : alors que le groupe témoin (qui n’a pas été exposé à l’hypoxie) affichait des temps plus rapides de 4m04s à l’issue de la première course, son avance n’a cessé de baisser au fil du mois par rapport au groupe « hypoxie ». Après la dernière course, l’écart n’était plus que d’1mn07s. Ce qui fait dire aux responsables de l’étude que les sujets exposés à l’hypoxie ont davantage maintenu leur niveau de performance.
Ceux et celles qui ont besoin de preuves scientifiques noteront toutefois le peu d’études menées à ce jour, notamment sur les effets à long terme.
Reste que près d’un utilisateur sur deux de Simalti vient avant tout pour une question de bien-être. Et sur ce point, force est de constater que ces séances permettent une vraie relaxation et offrent la possibilité de lâcher prise pendant près d’une heure. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui s’endorment. Les autres emploient souvent le même terme pour définir leur état au bout de la séance : « stone ». Le mieux reste donc de tester (une séance coûte 70€, des formules sont proposées pour 6 ou 10 séances). A moins que vous ne souffriez d’insuffisance cardiaque, respiratoire ou rénale, ou que vous soyez enceinte… Des situations qui ne sont pas compatibles avec l’hypoxie.
Pour plus d’informations : le site de SimAlti