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Sciatique et pratique du cyclisme, une relation de cause à effet ?

Le nerf sciatique qui a donné son nom à « la sciatique » est un nerf important des membres inférieurs qui véhicule des fibres sensitives et des fibres motrices (innervation de la face postérieure de la cuisse et de la jambe et du pied dans sa totalité). Une paralysie du nerf sciatique peut se traduire par une impossibilité de se mettre sur la pointe du pied ou sur le talon. L’atteinte déficitaire la plus fréquente est celle d’une des branches ou, nerf sciatique poplité externe, qui va se traduire par un steppage (impossibilité de lever la pointe du pied du fait d’un déficit des extenseurs).

La sciatique « commune », va se traduire par une douleur d’intensité variable, parfois insomniante (qui provoque des insomnies) en phase aiguë de début, et qui aura comme caractéristique de suivre le trajet du nerf. Elle partira du haut des fesses, pour descendre à la face postérieure de la cuisse pour passer soit, vers le bord externe de la jambe jusqu’au gros orteil, soit, à la face postérieure de la jambe jusqu’au petit orteil ou sous la plante du pied. Le trajet peut être plus ou moins complet, se traduisant uniquement par une douleur de la jambe voire de la cheville.

Souvent cette douleur s’associera à des sensations de fourmillements, de picotements ou de moindre sensibilité dans le territoire concerné. Des troubles vasomoteurs à type de « membre froid » peuvent également faire partie du cortège sémiologique.

L’examen clinique confirmera le diagnostic de sciatique et recherchera d’éventuels signes de « sévérité » : déficit moteur, abolition d’un réflexe, etc… Cet examen éliminera une autre pathologie associée ou des signes d’atteinte générale.

Un radiographie standard du rachis lombaire, mais mieux, un scanner du rachis lombaire, voire une IRM, donnerons des renseignements sur la cause de cette compression du nerf sciatique. Compression haute à la sortie du nerf ou dans le canal lombaire (pathologie discale, articulaire postérieure, canal lombaire étroit ou rétréci, …) ou parfois plus basse dans la fesse.

Une fois le bilan réalisé, un traitement sera proposé associant : repos, port d’une ceinture de soutien lombaire, médications symptomatiques. Selon l’évolution et en l’absence de contre-indication,  une infiltration rachidienne sous scopie ou scanner sera proposée. Ce n’est qu’en cas d’échec de ces traitements médicaux que sera proposée une sanction chirurgicale qui sera fonction de la cause retrouvée.

En ce qui concerne la pratique du vélo, nous avons vu que le vélo est une excellente thérapie pour le rachis lombaire (lire Mal de dos et cyclisme : stop aux idées reçues). Donc, en principe, ce n’est pas une pathologie engendrée par la pratique cycliste. Si tel était le cas il faudrait revoir le réglage du vélo et se poser la question d’une cause intercurrente.