Bonjour : J’ai commencé la course à pied il y a 7 mois. Au bout de quelques semaines j’ai eu le malheur de me faire une fracture de fatigue du calcanéum gauche. Résultat : un mois de béquilles puis un mois sans sport. La reprise a été douce et je cours maintenant pour me détendre (je suis en dernière année de médecine) 10km par semaine (plus 2-3h de tennis). Depuis deux semaines rebelote, douleur à la cheville droite, IRM et à priori fracture de fatigue de la malléole externe droite…Je suis désespéré, j’avais fait des semelles et changé de chaussures pour des plus souples lors de ma première fracture mais rien n’y a fait…Je me demande s’il faudrait que j’arrête la course à pied alors que j’adore ça et que ça me permet de tenir psychologiquement, mais je ne peux pas me permettre de ne pas travailler 2 mois par an. Je cours dans Paris sur bitume, je me dis que peut-être cette surface n’est pas bonne…
La réponse de Yannick Guillodo, médecin du sport
Très cher et jeune confrère, ne soyez pas désespéré face à cette accumulation, certes préoccupante, de lésions répétitives de l’appareil locomoteur. Ces deux lésions confirment qu’il existe, chez vous, un dysentraînement. En effet, votre structure osseuse n’accepte pas la quantité d’efforts que vous lui demandez. Cette adaptation de l’os aux efforts est tout à fait personnelle et non transposable d’un sportif à un autre. Elle est variable, bien évidemment, en fonction de la quantité d’efforts demandés mais aussi en fonction d’autres éléments et notamment l’état général. Peut-être que la révision des examens stressants de fin d’année, vous « épuise ».
Les fractures de fatigue que vous présentez sont classiques de la course à pied. Elles sont toujours en rapport direct avec le sport pratiqué : le golfeur fera une fracture de fatigue des côtes, par exemple…
Ne cherchez pas trop d’explications sur le sol (bitume …), vos chaussures (a priori elles ne sont pas usées car récentes), mais plutôt sur l’adaptation du sport et de sa quantité, par rapport à votre « état de fatigue ».
Je comprends tout à fait votre désir d’activité physique pour « tenir psychologiquement ». Pour le moment, privilégiez les sports portés (vélo, natation, rameur). Dès que la douleur, au quotidien, aura disparu (pas de douleur en montant et descendant rapidement les escaliers) vous pourrez progressivement reprendre le jogging. Et je vous conseille cette reprise : faire une demi-heure de vélo, descendre de votre vélo et courir trois à cinq minutes en vous éloignant et trois à cinq minutes en revenant (7 à 10 minutes de course, maximum) puis remonter sur votre vélo, pour rentrer chez vous. La séance suivante, deux à trois jours après, si vous n’avez ressenti aucune douleur pendant ou après cette première tentative, vous ferez la même chose mais en vous éloignant un peu plus de votre vélo (2 fois 6 ou 2 fois 8 minutes de course), etc ..
Soyez très progressif pour cette reprise car il faut, bien évidemment, tenir compte des deux lésions osseuses que vous venez de faire. Je vous le répète, ces fractures sont dues à un déséquilibre entre l’effort demandé et ce que votre os peut, actuellement, accepter.
Bon courage pour vos examens, allez à la piscine régulièrement, en vélo, puis reprenez progressivement la course.
Ceci est une réponse à une question posée à notre médecin du sport, Yannick Guillodo : vous aussi posez votre question à notre médecin
61 réactions à cet article
RiRi
Bonjour,
J’ai quelques question à propos de cette lésion:
Quel type de douleur procure une fracture de fatigue sorte de brulure à la contraction d’un muscle, picotement ..)??
Est-ce une douleur supportable pour continuer à courir?
Ou se manifeste t -elle le plus souvent chez le coureur?
Comment différencie t on une fracture de fatigue et une tendinite?
La douleur se ressent pendant l’effort uniquement ou le lendemain ds la vie quotidienne aussi?
Cordialement
Yannick Guillodo
Bonjour,
La fracture de fatigue est spécifique à l’activité physique et sportive. Elle survient sur un os sain (pas de tumeur, …), chez un sujet en bonne santé et sans traumatisme aigu. En ce qui concerne le diagnostic, le piège est que la radiographie osseuse est normale, au début de la maladie. Seules la scintigraphie osseuse et/ou l’I.R.M. permettent de diagnostiquer plus précocement cette pathologie. Une fois le diagnostic fait, le respect strict de la douleur s’impose ; tous les mouvements au quotidien ou tentatives de pratique sportive qui entraînent une douleur, sont interdits.
Donc pour répondre à votre première question, si vous ressentez la moindre douleur il ne faut pas courir. Il faut respecter la douleur. Si cette dernière est présente au quotidien (marche, montée des escaliers) il ne faut pas envisager une reprise sportive. Vous prendriez un risque d’aggravation (retard de consolidation, déplacement de la fracture, …). De même, il est strictement inutile et dangereux de prendre des médicaments pour masquer la douleur. En principe, l’arrêt de sport est de deux à trois mois.
La fracture de fatigue se localise essentiellement, chez les coureurs à pied, au niveau des os des pieds et de la jambe (péroné, tibia). Mais chez la femme sportive, les fractures de fatigue du bassin sont assez fréquentes.
La douleur d’une fracture de fatigue se manifeste essentiellement lorsqu’on appuie sur l’os, à l’endroit où il est facturé (palpation manuelle, percussion), et /ou lorsqu’on met en charge ce segment osseux. A mon avis, cette douleur, très élective, à la pression localisée d’un os, permet de différencier la fracture de fatigue des autres pathologies de surentraînement, notamment la tendinite.
Cette douleur n’existe pas au repos. Elle se manifeste uniquement à l’effort, lors de la mise en charge de ce segment osseux. Ce n’est pas le cas pour certaine tendinite. C’est une autre façon de différencier les douleurs de fracture de fatigue, des douleurs de tendinite.
astrid
Bonjour,
Je pratique la gym suedoise 2 à 3 fois par semaine selon mon emploi du temps (mais en intensif). J’ai remarqué une couleur sur le tibia/haut de cheville intérieur.
Je n’ai aucune douleur quand je marche par contre je ressens une douleur dès que je palpe à cet endroit.
Que me conseillez vous ? Puis je continuer le sport ?
Je mets du voltarène mais rien n’y fait.
Bien à vous,
Chantal
Bonjour,
Hier j’ai passé un irm suite à une grosse douleur persistante depuis le 5 juin. J’étais allée voir un généraliste et un osteo qui m’ont dit que j’ai une sciatique ou une lombalgie.
L’IRM a diagnostiqué une fissure de fatigue à l’aileron sacré droit. En 2013 j’en avais une mais à gauche. J’ai fait 2 épisodes d’anorexie entre 1995 et 2002 puis 2009 à 2014.
J’ai mal quand je marche. Douleur atténuée quand je prends de l’Ibuprofène.
Ma question : Est-ce dangereux ou Est-ce que ça limite la reconsolidation de l’os si je nage et fais du vélo ? Je n’ai pas encore testé le vélo depuis cette fissure. Par contre, quand je nage, en particulier la brasse, je sens une légère douleur.
Faut-il TOUT arrêter ?
Merci pour votre avis.
Chantal
Jean-Claude Gardiol (Expert lepape-info, médecin du sport)
La fracture de l’aileron sacré correspond très vraisemblablement à une fracture de fatigue.
L’anorexie est une cause connue de fragilisation du tissu osseux.
Je ne sais si cela a été fait, mais, il faut faire un bilan métabolique osseux pour rechercher une autre cause de fragilité osseuse ou ostéoporose. Je pense que vous pourriez vous rapprocher d’un rhumatologue. Une densitométrie osseuse serait intéressante pour évaluer votre capital osseux et servir de référence pour un éventuel traitement.
La pratique du vélo, ou la piscine, activités en décharge, en phase aiguë est plutôt une bonne activité.
A distance de la période douloureuse, outre le traitement médicamenteux éventuel de l’ostéoporose, il est conseillé d’avoir des activités « en charge », marche, course, etc… pour renforcer le tissu osseux.
Thomas KREBS
Bonjour.
Est-il possible d’en savoir un peu plus sur l’évolution de votre fracture et des investigations qui ont suivi?
Cela me serait très utile.
Merci pour votre aide.
laporte
quel sport pourrais-je faire suite a une fracture diu bassinde 2010, car je ne peux courrir, car cela me fait mal. Quand je reste trop lontemps assisqe pareil, ainsi que , quand je suis couchée.Merci a vlous de vos conseils.
Yannick Guillodo
Bonjour,
Vous avez raison, il faut reprendre le sport. Mais dans votre cas, il n’existe pas, dans un premier temps, un sport unique et idéal. Il faut donc varier vos activités physiques et sportives. Il faut reprendre les efforts aérobies (endurance) et le travail musculaire, pour diminuer les douleurs que vous présentez, aussi bien à la course qu’en position assise. En effet, le renforcement musculaire, induit par les différents sports, devrait améliorer vos différentes douleurs.
Je vous conseille de faire à la fois du travail musculaire en faisant par exemple des abdomino-fessiers (gainage principalement, travail dynamique non douloureux, en variant au maximum les exercices) et du travail d’endurance. Pour ce travail d’endurance, dans votre cas, les meilleures solutions sont : la marche rapide avec bâtons (marche nordique) et la pratique de l’elliptique. Il faut impérativement commencer très progressivement, par des petites doses. Il faut pratiquer peu mais souvent, différents sports, dans votre cas de réadaptation à l’effort.
Bien évidemment, la natation permet ce travail d’endurance et ce travail musculaire des membres inférieurs (privilégier les battements de pieds en position ventrale et dorsale).
L’aquagym est également indiquée dans votre cas pour le renforcement musculaire et l’amplitude articulaire.
Donc essayez de varier ces différentes activités sportives (natation, marche nordique, elliptique, musculation adaptée) dans le but d’améliorer votre capacité athlétique (endurance et muscle) et de diminuer vos douleurs par un meilleur état général de l’appareil locomoteur.
Par la suite, vous pourrez très certainement encore plus varier vos pratiques sportives et … pourquoi pas, reprendre la course à pied ? »
nounours
Bonjour, je souhaitais vous faire partager ma malheureuse expérience, je pratique différentes activités sportives depuis mon plus jeune âge (j’ai 27actuellement), rugby, musculation, tennis et depuis maintenant deux ans environ la course a pied à raison de deux sorties par semaine englobant en moyenne une vingtaine de kilomètres, sans jamais aucun problème de santé particulier.
En septembre 2012 j’ai intégré une formation où le sport était une matière très importante : course à pied, sports de combats … cela ne me faisait pas peur bien au contraire.
Juste avant d’intégrer la formation une douleur au peroné gauche était apparue lors d’un footing … je n’en ai pas fait cas et j’ai donc continué à faire du sport sans arriver à me donner à 100% vu la douleur.
Fin septembre lors d’une séance de boxe on m’a porté un coup de pied sur cette blessure , je me suis effondré sur le sol tellement la douleur était intense (d’un naturel plutôt guerrier je n’ai pas pu résister)
Le lendemain matin ne pouvant pas poser le pied par terre, j’ai été transporté vers les urgences ; diagnostic :
-hématomes intra-musculaire et fracture du péroné gauche.
un peu plus d’un mois d’arrêt total et je réintègre la formation et le sport, tout va bien , les sensations reprennent tout va bien ! mais malheureusement pas pour longtemps , lors d’un petit footing , une douleur apparaît à ma cheville droite, un ressenti de picotement et de brûlure …. et la c’est le drame, on me conseille de faire une scintigraphie ce que je fais : bilan , fracture du péroné toujours présente, fracture de fatigue sur la malléole externe droite et un début de périostite tibiale bilatérale.
je continue ma formation tout en etant dispensé de sport … les semaines passent et rien ne s’améliorent ,au contraire les douleurs s’intensifient, les médecins et les kiné n’y peuvent rien …
Un médecin du sport me conseille de tout arrêter : le kiné et surtout il décide de me mettre en décharge totale … cela fait bientôt un mois que je suis alité, les douleurs sont toujours présentes , certes elles ont un peu diminué mais rien d’extraordinaire ..
Mes bilans biologiques ne présentent aucune anomalie.
Et mon bilan à moi est que je pète les plombs !
Ma formation est compromise , je me demande si mes douleurs vont un jour complètement disparaître ! ne plus faire de sport me rend fou !!!
Yannick Guillodo
Bonjour,
En lisant le début de votre histoire, on peut penser que votre fracture du péroné gauche était une fracture « pathologique ». On peut, en effet, penser que la douleur que vous ressentiez, à l’effort, était un début de fracture de fatigue et que le choc brutal n’a fait que décompenser l’état pré fracturaire. J’ai cette intime conviction. De ce fait, le traitement était celui d’une fracture de fatigue et non celui d’une fracture traumatique, vraie. Je veux dire par là qu’il aurait fallu, dès ce stade, revoir totalement votre plan d’entraînement et surtout vos doses de sport car vous étiez en surentraînement (une fracture de fatigue est le stade ultime du surentraînement, au niveau médical). N’ayant pas fait cela, vous avez repris le sport et fait une deuxième fracture de fatigue sur la jambe droite.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Votre appareil locomoteur « n’en pouvait plus » et cassait au moindre effort.
J’ai déjà observé des cas similaires au vôtre, à savoir deux voire trois fractures de fatigue.
Par contre, je ne suis pas pour l’alitement. N’exagérons pas !
• Bien sûr que le repos relatif s’impose c’est-à-dire diminuer les efforts au niveau des membres inférieurs, mais qu’attendez-vous ? Mettez-vous au vélo et à la natation ; vous ne prenez aucun risque par rapport à votre tableau clinique (même s’il existe quelque douleur).
• Bien sûr qu’il va falloir retenir la leçon de vos problèmes osseux : il faut totalement revoir vos plans d’entraînement à la fois sur les doses (quantité) et les séquences (plus de phase de repos), …. Je le répète, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Allez, on se reprend avec une pratique douce et progressive du vélo et de la natation (je ne vous fais prendre aucun risque, en disant cela) et « on monte en régime » doucement.
Bon courage.
BRIARD
Bonjour,
Je cours (courrais) régulièrement 3 à 4 fois par semaine. J’avais commencé ma préparation marathon depuis 1 mois,, après avoir couru un matin, j’ai ressenti le soir une douleur sur le côté extérieur de la cheville. J’ai tout de suite pensé à un tendinopathie des péroniers latéraux (blessure que j’avais déjà eu il y a 6 ans). Le médecin du sport m’a prescrit podo, ostéo, kiné, après 12 séances de MTP et ondes de chocs, pas de grosses améliorations. J’avais des douleurs même au repos. Je décide alors de tout arrêter, là ça va mieux mais je ne peux ttjs pas courir et j’ai une douleur très localisée à l’appuie sur l’extérieur de la cheville (calcunéum). Je revois le médecin le médecin qui y voit maintenant une fracture de fatigue ou bien une lésion du cartilage. J’ai un irm à passer mais les délais sont extrêmement longs : dans 3 mois !!! Que puis-je faire ?
Jacques Pruvost
Bonjour,
Les fractures de fatigue sont fréquentes chez les coureurs à pied. Certaines études prospectives montrent que ces fractures surviennent chez 15 à 20 % des athlètes… !!!
Nous, médecins du sport, devons donc y penser à chaque fois qu’une douleur persiste chez un coureur notamment au niveau du pied. Au niveau du bord externe de la cheville, les fractures de fatigue du calcanéum sont plus rares que les fractures du péroné. L’IRM, comme le scanner, sont les meilleurs examens radiologiques pour faire le diagnostic et préciser la localisation de la fracture.
Quelle que soit l’importance et la localisation de l’atteinte osseuse, le traitement est le repos sportif avec mise en décharge du membre inférieur atteint par l’aide de béquilles pendant au moins trois semaines. Pour éviter les impacts au sol qui sont responsables de la fracture, je vous propose de ne pas courir pendant encore quelques semaines. Par contre vous pouvez faire du vélo mais sans faire de sorties longues et sans jamais déclencher la douleur.
La question plus difficile est celle de la marche. Vous êtes à présent à distance de l’accident initial et, sur le plan thérapeutique, il serait un peu exagéré de vous imposer de ne pas poser le pied et de vous déplacer avec des béquilles. Si les douleurs que vous décrivez apparaissent à l’appui rapidement lors de la marche simple, je vous suggère d’être très prudent et de surtout de ne pas dépasser la distance au delà de laquelle la douleur se déclenche.
Prudence, ce type de fracture de fatigue peut être responsable de séquelles qui risquent de gâcher votre vie de coureur. Mieux vaut respecter les délais de cicatrisation et être très calme pendant trois mois plutôt que d’être handicapé par une douleur osseuse ou articulaire pendant plusieurs années.
Klein Maryse
Existe t il une cause héréditaire ma mère souffrait de fractures de fatigue moi aussi et maintenant ma fille de24ans
Jean-claude Gardiol (Expert médecin lepape-info)
Bonjour
Une fracture de fatigue est une fracture qui survient dans des conditions « anormales » sur un os, à priori fragilisé (pas de notion de traumatisme important).
Est-ce qu’il existe un facteur héréditaire pour faire de telles fractures ?
Certaines maladies familiales héréditaires qui peuvent survenir dès le plus jeune âge et fragiliser le tissu osseux ne correspondent pas, à ma connaissance, à la définition de fracture de fatigue et il existe, en général, tout un contexte qui permet d’évoquer de telles maladies.
La fracture de fatigue qui peut toucher différents os du squelette chez le sportif, la jeune recrue ou autre, est en principe en rapport avec une surcharge de la zone considérée et va se traduire par des douleurs et un œdème au niveau de la région concernée. La radiographie normale au tout début, retrouvera, au bout de quelques semaines un cal de reconstruction osseuse. C’est l’IRM ou la scintigraphie osseuse qui feront le diagnostic et conduiront à un traitement adapté.
Selon l’âge, en dehors de la correction d’une éventuelle étiologie en rapport avec une mauvaise pratique physique ou sportive, il faudra faire un bilan osseux, à la recherche d’une cause expliquant une éventuelle fragilité anormale du tissu osseux (cause alimentaire, hormonale, médicamenteuse, etc…) Un bilan sanguin, une ostéodensitométrie, les marqueurs osseux seront des arguments de poids.
Cette enquête permettra, peut-être, de retrouver une maladie héréditaire ????
Cordialement
Hélène
Bonjour
Je pratique la course a pieds j’ai un peu augmenter les km
Je souffrais ai niveau du tibia on ma diagnostique une périostite
Cortisone en TTT
La douleur a bien diminuée mais j’ai un hématome enfin on voit une bosse sous cutanée plus haut que la ou j avais mal
C est un peu gonfle et douloureux a la palpation et a la marche
J’ai de plus aujourd’hui une autre douleur sous le pied peut être le metatarse je ne sais pas
En tout ça tres douloureux quand je débrayé par ex!!
Je cours encore malgré la douleur pensez vous que se soit tendineux ? musculaire?
Puis je faire du rameur en parallèle??
Merci a vous
Jean-claude Gardiol (Expert médecin lepape-info)
Bonjour
Votre histoire de périostite qui se « prolonge » par une tuméfaction au niveau du tibia et des douleurs sous le pied parait en effet étrange.
Vous ne nous dites pas comment a été porté le diagnostic et quels examens ont été réalisés pour étayer ce diagnostic.
Quoiqu’il en soit, je vous conseille de faire faire une simple radiographie du pied et de la totalité de la jambe concernée, si l’épisode initial date de plus de 3 à 6 semaines, à la recherche d’un cal osseux, témoin d’une fracture de fatigue passée inaperçue. En fonction du résultat, si la radiographie s’avère normale une échographie des « tissus mous » et éventuellement une scintigraphie osseuse devrait permettre d’y voir plus clair dans votre symptomatologie. Un complément par une IRM peut s’avérer nécessaire. Je suis aussi un peu étonné par l’utilisation de la Cortisone, surtout si c’est en première intention, pour traiter une périostite.
Cette inflammation de la membrane (tissu conjonctif) qui entoure l’os (périoste d’où le terme de périostite) est caractéristique des coureurs à pied qui évoluent sur des sols durs avec des chaussures dont l’amorti est peu performant. Elle se manifeste par des douleurs du bord antéro-interne du tibia, à l’endroit où l’os est relativement superficiel, diffuse sur plusieurs centimètres. Elle survient électivement lors de l’appui et le bilan radiologique ou autre réalisé est strictement normal. Ce n’est que dans des formes chroniques ou dans certaines étiologies que l’on peut mettre en évidence des appositions périostées sous la forme de calcifications linéaires longeant le bord du tibia ou par la réalisation d’une scintigraphie osseuse, une hyperfixation diffuse disposée le long du bord interne du tibia. Le même examen dans un contexte de fracture de fatigue mettrait en évidence une hyperfixation plus franche et plus localisée.
Il faut savoir que les deux pathologies (périostite-fracture de fatigue) peuvent s’associer ou se succéder dans le temps.
A priori, votre histoire n’évoque pas un syndrome des loges, ni une tendinopathie de voisinage (ténosynovite du jambier antérieur).
Bon courage
Stephane
Bonjour,
Je vais vous raconter mon histoire, j’ai commencé la course a pied il y’a un an et 2 mois, j’y ai pris beaucoup de plaisir, je n’étais pas sportif auparavant, hormis deux sortie vtt dans le mois mais en balade.
La course à pied m’aide beaucoup dans mon quotidien, cela m’aide à évacué.
Ma première course remonte à nov 2014, un 10km avec un chrono de débutant mais j’ai fini en forme.
En janvier, j’ai décidé de passer à autre chose, je suis passé 3 entrainements semaine pour préparer un semi, que j’ai réalisé en mars avec un chrono de 1h40.
Puis je n’ai pas arrêté, voila surement ma plus grosse erreur, j’ai préparé un 10km que j’ai réalisé en juillet avec un super chrono en 4 séance semaine.
Arrêt de course a pied pendant 6jours et puis reprise pour une préparation de Vétathlon, car je fais du vélo a coté maintenant.
Toujours avec 4 séance voir 5 à la semaine
Du coup en septembre j’ai réalisé un 18km en entrainement de fond et puis le lendemain j’ai fais une séance de fractionné (très intense) et la blessure et arrivé lors de ma dernière accélération (30sec à 98FC Max et 30 sec de récup en 10fois).
Suite à cette blessure j’ai consulté trois jours âpres car toujours mal et même du mal a marché.
Le médecin pense à un claquage, pommade anti-inflammatoire et repos mini trois semaines. Au bout de deux semaines toujours aussi mal, il change le traitement et il me redit repos pendant 2 semaines.
J’attends un peu plus de deux semaine et je commence à reprendre, tous se passe bien mais au bout de 30 min je trouve sa étrange la douleur revient, je consulte, il me redonne de la pommade et repos minimum deux semaine.
J’attends bien et je sens qu’il y’a toujours une douleur, alors j’ai demandé à mon médecin en insistant des examens supplémentaire. Il m’envoie donc réaliser une échographie, deux semaine pour un rendez vous. Résultat au moment de l’écho, (douleur faible, présence d’une légère lésion du ménisque sans certitude, donc il me dise aller chez mon médecin pour avoir une ordonnance).
Mon médecin me prescrit un IRM et comme j’avais presque plus de douleur et l’envie de reprendre, j’ai repris, 1 heure de course a pied, sans grosse douleur.
Le lendemain, pas des tous pareils, la douleur est revenue, moins fort mais revenu, je fais quand même du vélo de salle sans douleur.
J’attends mon IRM qui avait lieu quelque jour plus tard, résultat : présence d’un important œdème osseux de la région métaphyse-épiphysaire tibiale exterme secondaire à une manifeste facture de l’épiphyse supéro-externe.
Combien de semaine de repos pour ce genre de maladie, que faire comme activité pour faire du cardio (rameur, vélo elliptique,…)? Es que la natation peut être pratiqué ?
Si faut être au repos total pendant x semaine, je vais le faire mais si c’est possible de pratiquer une activité sans nuire à la réparation du tibia je suis preneur.
Autre question, ayant ce problème, lorsque je reprendrai, a combien de séance hebdomadaire je devrais faire au maximum ?
Merci
Jacques Pruvost
Bonjour,
Merci pour votre question car votre longue histoire permet de résumer toutes les problématiques intervenant dans la survenue et la découverte des fractures de fatigue : début récent de la course à pied, augmentation rapide du nombre des séances, douleur de jambe difficile à classer, diagnostic par l’IRM d’une fracture de fatigue, temps d’arrêt sportif avant la reprise.
Les fractures de fatigue sont fréquentes chez les coureurs à pied et il faut savoir y penser suite à des changements dans l’entrainement (fréquence, durée, intensité) et devant des douleurs de jambe, de pieds ou de bassin qui persistent malgré quelques jours ou semaines de repos, ne passent pas à l’échauffement et sont aggravées par la course.
Bravo à votre médecin qui a eu le bon réflexe de vous organiser une IRM, c’est l’examen de référence pour faire le diagnostic d’une fracture de fatigue. Un scanner aurait sans doute montré le trait de fracture mais serait passé à coté de l’œdème osseux qui signe ces fractures et explique leur gravité.
Pour répondre à votre question concernant la durée du traitement, voici quelques éléments précis concernant les activités physiques et la réathlétisation :
– Pas d’appui du pied et de la jambe pendant six semaines à partir de la date de découverte de la fracture et de l’œdème osseux. Ceci implique les déplacements avec béquilles.
– Pendant ces six premières semaines, seule la natation est indiquée ;
– Reprise du vélo à six semaines mais uniquement si aucune douleur à l’appui sur les pédales. Si douleurs, le vélo doit être reporté de trois semaines ;
– Reprise de la marche rapide seulement trois mois après la date de découverte de la fracture ;
– Reprise de la course à pied si aucune douleur après un mois de marche rapide. Reprise « douce » en alternant marche et course pendant encore un mois.
Vous le voyez, il va falloir vous armer de patience. Ces fractures de jambe sont longues à cicatriser et il est essentiel de respecter les délais de cicatrisation sous peine de douleurs qui peuvent handicaper votre carrière de coureur à pied pendant plusieurs années…
Si vous n’étiez pas pris en charge directement par un entraîneur avant votre blessure, je vous conseille pour la reprise de vous inscrire dans un club et de suivre les conseils d’un professionnel qui saura vous organiser et individualiser les entraînements.
Cordialement
Stephane
Bonjour,
Tout d’abord merci pour cette réponse.
Pour information, mon medecin m’a orienté vers un kiné.
Le kiné a effectué un traitement au laser doux sous 6 semaines, avec des séance de natation à coté.
Il a validé ma reprise à la course a pied sur un sol souple, sentier, tapis de course amortie,….
J’ai effectué deux séance depuis, sans douleurs osseux, plutot des douleurs musculaire signe d’un arret prolongé de course a pied.
Je vais reprendre doucement et ne plus faire autant de séance semaine.
Pour avoir une idéé, combien de temps me faudra t’il une fois que je pourrai et que je me sentirai capable de faire du fractionné pour retrouver mes chrono approchant les 41 min au 10km sachant que pour le moment je cours en séance de fond à 70% à 10km/H .
merci pour vos conseil, je vais donc profiter un peu du vélo au lieu de me lancer intensivement dans la course a pied.
Merci
bettiche
je suis une athlete d’elite et j’ai soufre d’une fracture de fatigue tibial 0
bettiche
j’ai fais un repos de 5 semaine ,comment je doit reprener mais entrinments
bettiche
je suis qualifie pour les jeux olympic 2016 aux 3000m steeple et je ne sais pas comment soigner cette fracture rapidment psk je suis retard a mon preparation et j’ai souter le premier etape de ma preparation olympic
astrid
Bonjour,
Je pratique la gym suedoise 2 à 3 fois par semaine selon mon emploi du temps (mais en intensif). J’ai remarqué une couleur sur le tibia/haut de cheville intérieur.
Je n’ai aucune douleur quand je marche par contre je ressens une douleur dès que je palpe à cet endroit.
Que me conseillez vous ? Puis je continuer le sport ?
Je mets du voltarène mais rien n’y fait.
Bien à vous,
Clément Excoffier
Bonjour,
nos médecins et experts ne pourront pas vous répondre sans effectuer un diagnostic lors d’une consultation.
Il faut donc vous rendre chez un spécialiste afin de déterminer précisément la cause de votre douleur.
En attendant, mettez entre parenthèses votre pratique sportive afin de ne pas aggraver votre blessure.
Sportivement
yamaleco
bonjour,
le 12 décembre, entrainement d’un trail de 16 km (D+450), l’après midi grosse douleur et impossible de poser le pied, j’ai cru à une fracture mais ce n’était pas violet, le lendemain et les 2 jours suivantes, des douleurs pour marcher. Du coup, consultation du toubib (zut toubib remplaçant mon toubib habituel), il me dit repos tout simplement. Et comme j’avais une course de prévu le 19 décembre, un petit 10 km. Il me dit de ne pas forcer et d’arrêter si douleur.
Il m’a pas dit d’arrêter complétement, je tente cette course. Sapristi ! au bout de 6 km j’abandonne.. Une première depuis que je cours. Donc je décide moi même de me reposer 3 semaines mais les 3 premiers jours, c’est douloureux pour marcher.
Le 9 janvier, reprise d’un trail de 16 km (D+450), au 10ème km les douleurs apparaissent, mais sur les 2 pieds maintenant, je finis malgré tout la course tranquillement et dans la douleur. Du coup, stop et revoir mon docteur qui diagnostique une fracture de fatigue au 2ème métatarse au pied droit. Et radio sur les 2 pieds, et éventuellement, la radio ne décele aucune fracture.
A part des exercices de gainage et des abdos, mes jambes me démangent. J’ai un vélo elliptique, puis je le faire ? je suppose que cela ne soit pas une bonne idée à cause du poids, je fais 88 kg pour 170 cm. Eh oui je suis lourd et en surpoids. Mais pour garder la forme, que me conseillez vous ? sachant que je me suis inscrit à l’éco trail de 30 km (19 mars 2016), dois je renoncer car à court de forme ?
merci d’avance
Jean-Claude Gardiol (Expert lepape-info, médecin du sport)
Vous nous parlez de douleurs survenues brutalement au niveau d’un pied avec trois semaines après, l’apparition de douleurs de l’autre côté et une aggravation sur le premier.
Avant tout traitement, je pense que le diagnostic n’a pas été fait en ce qui concerne l’étiologie de vos douleurs.
Vous nous dites que votre médecin suspectait une fracture de fatigue, ce qui est une hypothèse tout à fait acceptable. Sauf qu’une radiographie simple ne permet pas de faire le diagnostic dans les premiers jours et qu’il faut patienter 3 ou 4 semaines pour avoir une image de cal osseux, témoin d’une fracture dite de fatigue. L’examen le plus intéressant est la réalisation d’une scintigraphie osseuse voire une IRM. Si ces deux examens éliminent une pathologie osseuse, ils pourront peut être retrouver, surtout l’IRM une atteinte articulaire, tendino-musculaire ou une éventuelle anomalie de l’aponévrose plantaire. L’IRM pourra également retrouver un oedéme des pièces osseuses qui pourrait expliquer les symptômes que vous présentez. Je pense donc qu’avant de vous proposer des solutions thérapeutiques il est indispensable de réaliser ce type de bilan sous peine d’errance et de chronicisation de vos problèmes.
Par ailleurs quid de vos chaussures, des conditions d’entraînement, des activités professionnelles, etc ? Autant d’éléments à prendre en compte pour résoudre efficacement vos problèmes.
Le surpoids est aussi une cause de souffrance au niveau des articulations portantes des membres inférieurs, mais ne pas se focaliser que sur ce paramètre.
Vous pouvez selon la cause retrouvée faire des exercices de renforcement musculaire ou d’assouplissement pour ne pas perdre la forme et le moral !!!
David
J’ai eu une fracture de fatigue au pied gauche décelé avec une scintigraphie, maintenant j’ai la même douleur au pied droit. J’ai passer un IRM cette fois il mon dit qu’il n’y avait rien.quand je marche j’ai mal, puis si je m’assois 5 min des que je me relève c’est à peine si je peux poser le pied par terre, l irm est il fiable pour cette fracture merci
Jacques Pruvost (médecin du sport)
Bonjour,
La description que vous faites de votre douleur est très courte et il est difficile de vous orienter sur un diagnostic précis. Pour mieux comprendre votre pathologie, il aurait été important de savoir quel est l’os du pied gauche atteint par une fracture. Concernant le diagnostic d’une fracture de fatigue chez un sportif, l’IRM est l’examen de choix. La scintigraphie est intéressante mais elle est beaucoup moins précise notamment lorsque la région anatomique est riche en structures osseuses ce qui est le cas du pied. Dans votre cas, si l’IRM est négative sur le plan osseux pour expliquer la douleur, c’est qu’il n’existe pas de fracture de fatigue au niveau du pied droit. Mais il reste à expliquer l’origine de votre douleur qui semble très importante puisque vous avez beaucoup de mal à l’appui.
Vous souffrez sans doute d’une atteinte d’ordre mécanique et d’autres structures que les os du pied peuvent être à l’origine de ces douleurs. Dans votre cas, je vous conseille de consulter un médecin du sport ou bien un chirurgien orthopédiste. Il est important de bien localiser par l’examen clinique votre douleur et d’analyser s’il s’agit d’un problème articulaire, tendineux ou même neurologique. La confrontation de l’examen clinique avec l’IRM permettra sans doute de trouver la cause exacte de vos douleurs du pied.
Cordialement
Dr Jacques Pruvost
Marseille
Sassah Rahari
Bonjour,
J’ai une fracture de contrainte au pied droit décelé par une IRM. Je n’ai maintenant plus de douleur mais mon pied reste enflé au niveau de la cheville. Mon médecin m’a demandé une immobilisation du pied pendant 6 semaines ce qui est pour moi très difficile, il m’a ainsi prescrit une botte de marche.
A quand pourrai-je reprendre une activité physique et quoi comme activité. J’aime la marche, le jogging et l’aérobic.
Est-ce aussi du à une prise de poids car j’ai pris 5 kg ces derniers mois.
Merci d’avance pour vos conseils.
Jacques Pruvost (médecin du sport)
Bonjour,
Merci pour votre question et votre confiance.
Les fractures de fatigue sont fréquentes chez les coureurs à pied et se situent le plus souvent au niveau du tibia. Mais les atteintes osseuses du pied viennent en deuxième dans l’ordre de la fréquence des fractures de fatigue. Les os du pied les plus souvent atteints sont les malléoles internes ou externes, le scaphoïde tarsien et le cinquième métatarsien. Vous ne donnez pas le nom de la structure atteinte au niveau du pied et, de ce fait, je ne peux vous donner mon avis sur le traitement. Mais, en vous prescrivant une immobilisation pendant 6 semaines, votre médecin a suivi les recommandations actuelles concernant le traitement médical des fractures de fatigue. Une fois les six semaines d’immobilisation passées, je vous conseille de reprendre les activités physiques par les sports « portés » comme le vélo et la natation pendant encore six semaines. Vous pourrez ensuite reprendre la marche et s’il n’existe aucune douleur après trois semaines, reprendre la course et l’aérobic. Pour les coureurs à pied, ce sont les impacts au sol qui sont responsables des fractures de fatigue. Il est donc logique de reprendre doucement la course après six semaines sans appui puis six semaines sans impacts.
La prise de poids de 5 kilos peut être un facteur favorisant. Il est toujours intéressant de consulter une diététicienne du sport qui analysera votre comportement alimentaire sur le plan quantitatif mais aussi qualitatif notamment sur le plan de la ration calcique.
Soyez patiente et prudente pour la reprise. Mieux vaut prendre votre temps pour bien soigner cette fracture que la négliger et risquer d’être ennuyée pendant plusieurs mois.
Cordialement.
Dr Jacques Pruvost
Marseille
ANNE
Bonjour, votre article est très intéressant et concerne principalement les sportifs. Moi je ne fais pas de sport j’ai 51 ans je suis vendeuse en grande surface, je suis debout toute la journée, quand je peux travailler, puisque depuis quelques années je suis plus souvent en arrêt de travail suite à des fractures de fatigues du métatarse. Dernièrement après 3 mois de repos forcé j’ai repris le travail et au bout de 3 jours, rebelote, fracture du quatrième métatarse. Je ne soulève pas de poids excessif mais je piétine toute la journée dans mon rayon. J’ai déjà été licencié plusieurs fois suite à mes arrêts maladie et je ne sais plus comment m’en sortir. Mon médecin me dit de changer de boulot mais si c’était si simple ça fait longtemps que ce serai fait. Si vous avez une explication à ces fractures, des conseils à me donner ou peut- être une maladie à rechercher je suis preneuse. Merci.
françoise
Bonjour, il m’arrive un peu comme vous une fracture de fatigue mais au péroné (j’ai 62ans). Je suis donc en arrêt avec béquilles et botte de marche pour 5 semaines . Je travaille aussi dans un magasin debout toute la journée. Je vais aussi au travail à pied , et juste un peu de vélo elliptique 3 fois par semaine. j’espère que vous avez moins de problèmes et je voudrais savoir comment ça a évolué pour vous , merci d’avance
Emmanuel
Bonjour,
Au travers des différents témoignages qu’on peut lire ici ou ailleurs sur le net, ce qui semble flagrant, c’est la diversité des réponses médicales pour le traitement des fractures de fatigues. Dans certains cas, on prescrit une décharge totale (jusqu’à l’alitement) alors que dans d’autres on préconise simplement un arrêt du sport puis un reprise en douceur. Y a-t-il différents stades de la fracture de fatigue, ou s’agit-il plutôt d’une méconnaissance de ce type de traumatisme par les médecins généralistes par rapport aux médecins du sport?
Dans mon cas, j’ai réalisé une scintigraphie 2 mois après l’arrêt de la course à pied à cause de douleurs (raisonnables) à la cheville. Et la conclusion du radiologue est la présence de 3 zones de « stress cortical œdémateux pré-fissuraire » (2 sur le col du talus et une sur la diaphyse de M2). Suite à cette scintigraphie, mon médecin traitant me préconise simplement de poursuivre cet arrêt du sport pendant 1 mois. Tout ceci me laisse un peu perplexe et je serais bien allé consulter un médecin du sport, mais ce n’est pas possible sans prescription du médecin traitant…
Marie demay
A la suite du GR20 (corse), j’ai une fracture de fatigue du calcaneum. IRM fracture post et gros oedeme osseux. Peu d’appui pendant 15 jours puis après le diagnostic, pas d’appui sur le talo. Au bout d’un mois l’oedeme a régressé. Cela fait maintenant 2 mois sans appui.
Quand puis-je reprendre l’appui et surtout le golf même en voiturette ?? Pour Le moment j’ai fait piscine sans palmes et un peu de vélo. Quand puis-je reprendre la nage avec palme. J’ai bien noté vos conseils alimentaires.
Merci
Jacques Pruvost (médecin du sport)
Bonjour,
Les fractures de fatigue du calcanéum ne sont pas fréquentes chez les sportifs. Chez un coureur à pied qui se plaint de douleurs du talon à l’appui, il faut savoir y penser pour organiser les bonnes explorations radiologiques et ne pas passer à coté de ce diagnostic. Chez vous, l’IRM a permis de découvrir un véritable trait de fracture et un œdème osseux. Vous avez été bien traité car le traitement habituel est orthopédique avec décharge totale pendant 4 à 6 semaines. La fracture de fatigue du calcanéum n’est jamais chirurgicale.
Après six semaines sans appui, la reprise du sport se fait d’abord par la pratique des sports « portés » comme la natation et le vélo pendant encore six semaines. La marche et le golf ne doivent être envisagés seulement trois mois minimum après le diagnostic par IRM.
Vous avez été très bien pris en charge pour cette fracture, ne prenez pas le risque d’aller trop vite dans la reprise sportive. Mieux vaut prendre son temps et attendre un ou deux mois de plus avant la reprise des impacts au sol. Les fractures de fatigue du calcaneum guérissent toujours mais mieux vaut « laisser du temps au temps » plutôt que déclencher une rechute.
Soyez patient et tenez-nous au courant.
Cordialement
Dr Jacques Pruvost
Marseille
fred
Bonjour,
je suis triathlète, depuis le 9 septembre j’ai une douleur sur le bas du tibia mais qui ne m’empêche pas vraiment de courir. Je décide de couper 10 jours la course a pied car j’ai une longue distance à faire, chose que j’ai fais sans douleurs.
Donc je décide de reprendre tranquille mes entrainements et là, la douleur revient mais j’arrive qd même a courir 15-20 km mais je décide de consulter. Jeudi j’ai passé une scintigraphie et résultat : fracture de fatigue.
Je décide donc de me mettre au repos au moins jusqu’à fin novembre de la course a pied mais de garder un peu de vtt pour pas rouiller et surtout car je ne me vois pas rien faire! Avec les vibrations en vtt la douleur est là aussi chose que je n’ai pas en vélo de route… Qu’est ce qu’il faudrait faire pour que ça se passe bien? Vélo, natation sont contre indiqués même si pas de douleurs ou faut il rester au repos complet?
Merci de votre retour
Jacques Pruvost (médecin du sport)
Bonjour,
Pour une fracture de fatigue du tibia, l’arrêt de la course à pied doit être total pendant deux mois minimum. Mais d’autres sports moins traumatisants peuvent être pratiqués pour entretenir la condition physique. Les triathlètes font partie de la population de sportifs faciles à orienter car ils savent nager et aiment le vélo. Vous pouvez donc pratiquer la natation sans modération. Le cyclisme n’est habituellement pas contre-indiqué. Vous décrivez pourtant des sensations douloureuses en relation avec les vibrations lorsque vous utilisez votre VTT. Dans ce cas, mieux vaut attendre trois ou quatre semaines avant de le reprendre. Dans un premier temps, il vaudra mieux rester sur la route pour éviter les secousses donc les chemins et les descentes difficiles.
Soyez très patient et ne reprenez pas trop vite la course à pied. Après une fracture de fatigue du tibia, il faut du temps pour que l’os qui a souffert puisse se cicatriser. L’erreur la plus fréquente des coureurs à pied est de reprendre trop vite et de manière trop intensive. Vous avez la chance de pratiquer le triathlon et de pouvoir vous entraîner sur d’autres sports beaucoup moins traumatisants. Si, en organisant différemment votre entrainement, vous pouvez exclure la course à pied pendant trois ou quatre mois, n’hésitez pas. C’est la meilleure façon d’éviter les séquelles douloureuses et les rechutes après une fracture de fatigue du tibia.
Cordialement
Dr Jacques Pruvost
Marseille
jack henry
Désole Post parti avant la fin … Bonjour,
j’ai déjà eu un épisode de rupture de fatigue (visible à la scintigraphie osseuse) il y a 6 ans environ. L’ostéoporose était responsable (une des conséquences de la prise à haute dose de Levothyrox à la suite d’un cancer de la thyroide). Je suivais un traitement contre l’ostéoporose Aclasta, Mais cette année j’ai dû le suspendre car j’ai été opéré pour la pose d’une prothèse de genou mi-mai. J’ai donc fait la rééducation (kiné) à la suite. J’ai enchainé par un pb cardiaque qui a été suivi par une rééducation intense en cardio – beaucoup de marche 5 à 10km par jour. Cela m’a fait beaucoup de bien. Depuis peu rebelote, douleurs aigués sur le talon gauche – la prothèse est à droite. Le bilan vitamine D très basse, Prise en urgence de vitamine et injection d’Aclasta. Le plus gênant, je dois marcher pour continuer la rééducation du genou dans une phase froide d’algodystrophie Que faire ? Il me faut tout de même marcher pour éviter le blocage ou le raidissement du genou. Faire du vélo fixe une solution. L’opération est-elle responsable de la fuite de Calcium et de vitamine D ? Auquel cas comment compenser sans matraquage médicamenteux ? Je suis toujours en crise douloureuse.
Dr Jacques Pruvost (Expert lepape-info, médecin du sport)
Bonjour,
Chez vous l’ostéoporose évoluée est sans doute responsable de vos problèmes osseux et des douleurs mécaniques qui les accompagne. La chirurgie pour la pose d’une prothèse de genou n’est pas responsable du nouvel épisode actuel. Mais il est possible que l’arrêt pendant plusieurs semaines de votre traitement habituel ait favorisé une poussée d’ostéoporose.
Comme vous le décrivez très bien, il est important que vous puissiez continuer à pratiquer une activité physique régulière tant sur le plan locomoteur que sur le plan cardio-vasculaire et psychologique. En cas d’ostéoporose, le mieux est d’alterner les sports portés comme le vélo et la natation, et les sports avec impact au sol comme la marche et la randonnée.
Dans votre cas, la rééducation post-chirurgicale du genou en piscine serait une excellente manière de vous faire travailler en apesanteur sans déclencher de phénomènes douloureux. Restez toujours raisonnable dans la durée et l’intensité des séances physiques que vous allez pratiquer.
A vous d’écouter votre genou et votre talon pour repérer les exercices qui ne conviennent pas et guider le kinésithérapeute dans la conduite de la rééducation. Etre régulier dans la pratique mais en restant toujours en deçà du déclenchement des douleurs sont les maîtres mots de la rééducation des patients qui souffrent d’ostéoporose ou d’algodystrophie.
Les différents traitements médicamenteux qui vous sont prescrits sont à poursuivre absolument. Leur efficacité n’est jamais immédiate, soyez encore patient quelques semaines.
Cordialement
Dr Jacques Pruvost
Marseille
FrancisT Taverne
Bonjour, Je suis en plein dedans pour la fracture de fatigue du calcaneum. Diagnostic fait hier mercredi 30 nov 2016.
La douleur s’est produite lors d’une préparation marathon courant septembre.
Douleur vers l’arrière du pied.
donc, visite chez le généraliste, radio faite sans résultat, analyse de sang. Visite chez médecin de sport pour confirmation d’un oedème sur la partie latérale du pied droit. RDV pour un Irm fin octobre. Résultat : calcifications gaine du tendon d’Achille et tendons extenseur de l ‘ aponevrose. Arrêt de la Çapied depuis le 9 octobre. Douleur toujours présente. Enfin j’obtiens un RDV pour une scintigraphie osseuse le 30 novembre 2016. Et la je sais exactement mon mal : fracture femme fatigue en phase de consolidation. Combien de temps cela va durer ? La douleur se manifeste toujours. J’ai sorti des béquilles pour éviter de poser le pied quand je me déplace dans la rue. Je retrouve le moral et me fais une raison que d’ici fin décembre mon cadeau de Noël sera la phase de guérison. Donc de la patience, de la patience, de la patience. J’ai 30 ans de pratique de course à pied. VIVE 2017. FT@.
Olivier Cron
Bonjour Francis,
Ce délai de consolidation est long, en tous cas supérieur à celui d’une fracture traumatique : 3 mois d’arrêt de course à pied sont un minimum comme délai de sécurité de consolidation, 6 mois sont en général largement suffisants. Par contre, il faut savoir que des « douleurs résiduelles » heureusement discrètes, supportables et parfaitement anodines peuvent exister pendant parfois un an ou deux !
Il va vous falloir du repos, éviter les appuis brutaux, garder le moral, etc. Une reprise précoce de certaines activités (moins traumatisante pour les appuis) comme la natation ou le vélo est néanmoins possible. Il est cependant nécessaire de ne pas vouloir accélérer les choses. Ainsi il est bon de se rappeler que la douleur est souvent très modeste et même si on a l’impression de moins la sentir, cela ne veut pas dire que l’on va pour le mieux.
En vous souhaitant bien du courage dans votre guérison !
FrancisT Taverne
Bonjour,
Votre avis m’a été très utile. La patience a fini par être récompensée.
Depuis juillet 2017, grand bonheur pour moi. Je me suis mis à rechausser mes running pour trottiner avec toutes les précautions qui vont de soi. Sortie de 30 minutes en alternant marché et course à pied. Je m’applique à dérouler le pied correctement pour retrouver de bonnes sensations. En août je suis passé à 2 séances hebdomadaires. Avec la volonté, j’y arriverai tout en gardant à l’esprit de ne pas faire d’excès. Je reste très attentif à la réaction de mon corps et plus spécialement au pied. Merci encore pour vos conseils. FTaverne@.
Timour
Bonjour,
Bon marcheur, j’ai découvert la course à pied cet été à 38 ans et m’y suis consacré de manière un peu trop addictive (3 sorties de 10-12 km par semaine) pendant 2 mois. Fin septembre, j’ai eu une fracture de fatigue sur le péroné gauche avec un oedème osseux diagnostiqué par IRM : arrêt total du sport pendant 1 mois puis reprise progressive de la natation.
Je nage aujourd’hui sans pb une heure 2 ou 3 fois par semaine (brasse, crawl et dos) et j’ai repris pour la première fois la course à pied en douceur dimanche dernier (après 5 mois sans courir ) : 5 min de course tranquille + 5 minutes de marche, le tout 5 fois de suite, sur sol non-dur (dans les bois)
Je souhaiterai des précision sur ce que vous entendez par douleur lorsque vous indiquez que toute reprise est déconseillée en cas de douleur : je n’ai pas mal à la cheville au sens propre mais il n’en reste pas moins que lorsque je cours, je la « sens ». Disons, qu’elle se rappelle à moi sans pour autant me faire souffrir. Est-ce qu’envisager une reprise en douceur à ce stade est prématuré ou est-ce normal (et puis-je dans ce cas recommencer progressivement à courir en alternant marche et course ) ?
D’avance merci pour votre réponse,
Timour
Rob
Bonjour,
Je souffre d’une douleur située sous le gros orteil gauche (sesamoides) depuis maintenant 10 mois. Je pratique le badminton, j’ai ressenti la douleur en mai 2016, après consultation d’un osthéopathe (bilan radiologique négatif), j’ai stoppé toute pratique sportive fin juin jusqu’à début septembre ou un irm a démontré une fracture de fatigue sous la base du gros orteil. J’ai donc déchargé mon pied de l’effort (port d’une très élégante chaussure barouk durant 1 mois et demi) puis port d’une béquille de soutien durant un autre mois. La douleur initiale avait disparue mais de nouvelles douleurs, moins localisées, étaient apparues. J’ai finalement repris le sport (course à pied, vélo puis badminton avec changement de chaussures pour tous les sports) mais la douleur est de nouveau présente sous l’orteil et ressemble fort à une nouvelle fracture de fatigue (un autre IRM à venir). Une fracture de fatigue peut-elle devenir chronique? L’emplacement de la fracture ne facilite pas les soins, avez vous des informations sur ce type de fracture, avant que la déprime ne l’emporte?
Merci pour votre travail et votre réponse.
Dr Jacques Pruvost
Réponse de l’expert :
Bonjour,
Vous décrivez parfaitement les problématiques qui surviennent chez un sportif victime d’une fracture de fatigue du sésamoïde. Ces sésamoïdes sont deux petits os situés sous la base du gros orteil et qui ont un rôle très important dans la propulsion. De ce fait, en cas de sur-utilisation chez les coureurs, les danseurs ou les footballeurs, la fracture dite de fatigue peut survenir et mettre plusieurs mois à cicatriser. Le traitement adapté est celui de la mise en décharge pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, par chaussure de Barouk et cannes anglaises. Vous avez donc été très bien pris en charge. Il arrive que suite à ce traitement des douleurs persistent. La question est alors de comprendre l’origine réelle de la douleur. S’agit-il d’un retard de cicatrisation de la fracture de fatigue ? Ou bien les douleurs sont-elles en rapport avec d’autres pathologies articulaires ou ligamentaires sur un pied qui a du mal à retrouver son fonctionnement idéal ?. L’architecture du pied est une merveille de mécanique de précision très riche en terminaisons nerveuses. Et il faut parfois beaucoup de temps pour que cette architecture complexe retrouve un équilibre parfait.
Pour mieux évaluer la cicatrisation de la fracture, une IRM sera intéressante mais une scintigraphie donnera plus d’éléments diagnostiques. Ce dernier examen permettra d’être certain que c’est bien la structure osseuse à l’origine de la douleur et permettra aussi de mieux connaitre le degré de cicatrisation de la fracture.
Dans tous les cas, le traitement sera médical et vous devrez vous armer de patience en pratiquant les sports « portés » (vélo, natation) qui ne vont pas solliciter les différentes articulations responsables de l’atterrissage et de la propulsion lors des appuis au sol. Vous pouvez consulter un chirurgien spécialiste dans le pied du sportif mais, en aucun cas, ne le laissez pas vous opérer…
Tenez-nous au courant.
stany
question. Je pratique deuis 10 ans la marche nordique sportive 2 à 3 fois la semaine. Il y a 2 semaines après une interruption d’un mois pour forte grippe, j’ai repris mes G10 km de marche nordique. Forte douleur au pied gauche en fin dje parcours, gonflement de la cheville gauche et talon tout violet . sans doute fracture de fatigue, je ne reprends pas la marche nordique mais dans 2 mois je pars àsir chemin de compostelle .(25-30 km par jour) Est-ce envisageable sans problème et comment m.y préparer au mieux ? merci
Séb
Bonjour
Fabien
Bonjour,
Je pense avoir une fracture de fatigue aux deux tibias (douleurs face intérieur à la palpation, pendant et après l’effort). Je pratique des sports très demandeurs en termes d’appuis et d’impulsions, tel que le karate, la boxe pied-poing ou encore le Basketball.
Je vais passer des examens très prochainement, mais j’aimerai savoir comment prévenir le retour des fractures de fatigue?
Merci
Cordialement
Marie-solène
Bonjour,
je fais un peu de course le Week-end, 30 mns environ mais on m’a dit que mes chaussures étaient mal adaptées et que mon talon à trop forcé sur le sol resultat j’ai une fracture de fatigue au calcaneum petite fissure. Dans 3 semaines je dois partir en voyage je suis mise en deacharge complete, je me deplace uniquement en béquille sans poser le pied fracturé en question mais au bout de 3 semaines est ce que je pourrais partir ????
Danielle DELABARRE
Bonjour, je ne pratique aucun sport et suis âgée de 68 ans. Depuis 4 mois environ, je souffre d’une douleur à la cheville. J’ai passé une échographie et une IRM et il s’avère que c’est une fracture de fatigue. D’après mon médecin, il n’y a rien à faire. C’est vrai qu’aucun décontractant pour la douleur ne change rien. Existe-t-il tout de même un moyen pour que cette douleur cesse ? Je pense avoir forcé sur ma cheville lors de travaux de jardinage et domestiques, mais ça je suis bien obligée de le faire. J’aime à me promener, de temps à autre, puis-je continuer à faire ces marches d’environ 1h30à 2h, ou dois-je éviter ? Merci de votre réponse.
Mona
Bonjour,
Je viens de terminer une periode de décharge complète de 8 semaines après une fracture de fatigue bilatérale des deux plateaux tibials, mais depuis les premiers jours de la reprise de travail je sens une douleur à l’appui au niveau de la jambe droite qui est devenu continue (de type picotements, fourmillements) aux niveaux de la fracture sur les deux jambes, j’ai peur que ce soit une recidive et je blame mon travail (je suis infirmière anesthésiste et donc je suis toujours debout). Est ce possible? Je veux dire la recidive? Pour la kinésithérapie j’ai consulté un médecin physique au cours de la periode de repos et elle m’a prescrit de l’auto rééducation que j’ai essayé de suivre au maximum, après la fin de la période de décharge elle m’a conseillé de faire de la marche et d’augmenter progressivement l’intensité et ce pendant 10 jours , puis j’ai repris après une radiographie standard que mon orthopediste a jugé guéri et consolidé.
Merci.
Vdm59500
Bonjour
J’ai 47 ans,je fais beaucoup de velo 7000-9000/an.beaucoup de marché.suite à une boiterie de plus en plus importante m’empêchant de faire mon travail correctement,je fais une IRM le 09/04:fracture sous chondrale tête fémorale droite sans affaissement et important oedème réactionnel.
Suite au confinement,impossible d’avoir un avis spécialisé hormis décharge 3 mois.je suis à presque 2 mois du diagnostic.puis je refaire du home trainer ?les piscines sont fermées actuellement.je suis un peu perdu quant à la bonne conduite à tenir.les douleurs s’estompent bien.parfois ,la douleur disparaît tantôt elle revient à type de brûlure .
Je vous remercie pour vos éclaircissements.
Jacques Pruvost
Bonjour,
Le compte-rendu de l’IRM montre que vous êtes victime d’une fracture de fatigue sous-chondrale de la tête fémorale droite. Le repos sportif et la mise en décharge est au minimum de trois mois. Attention, je me permets d’insister sur la prudence car les séquelles sont possibles avec le risque de devoir vous poser une prothèse de hanche si la cicatrisation n’est pas correcte ou complète.
D’accord pour tenter de faire un peu de home-trainer a deux mois mais doucement et sans dépasser 15 à 20 minutes trois fois par semaine pendant le premier mois de reprise. Il serait judicieux de vous faire suivre et conseiller deux fois par semaine par un Kinesitherapeute du sport.
Une nouvelle IRM dans la seconde quinzaine de juin serait intéressante pour juger de la cicatrisation des lésions osseuses.
Prudence et patience, j’insiste.
Tenez-nous au courant.
Cordialement
Dr J.Pruvost
Jean-Marie
Bonjour,
J’ai été diagnostiqué d’une fracture de fatigue début mai suite à une scintigraphie osseuse de la tête du fibula jambe gauche, suite à une augmentation pas assez progressive de mon volume d’entraînement en course à pied !
J’ai consulté un médecin du sport, qui m’a conseillé de couper la course a pied jusqu’au mois d’août (ce que je respecte) et m’a proposé de faire du vélo ou de la marche en attendant.
Le temps a passé, je me suis mis au vélo de route et à la marche régulière (10 000 pas par jour) sans aucune gêne ni douleur, jusqu’à hier où j’ai ressenti une petite pointe douloureuse à la marche, qui est passée après du repos, depuis plus de douleurs je ne compte pas reprendre la marche cette semaine ni le vélo mais seulement aller à la piscine.
Que me conseillez vous ? La petite douleur ressenti peut elle être le signe d’une mauvaise cicatrisation ?
Merci d’avance, bonne journée
Jean Robert
Bonjour Docteur,
J’ai fait une première facture de fatigue du plateau tibial externe droit en février dernier. Elle était assez légère mais j’ai mis 2 bons mois avant de sentir un soulagement à la marche, malgré un repos forcé notamment par le confinement. Dans l’intervalle j’ai perdu beaucoup de masse musculaire et mon genou a commencé à me faire mal en permanence, notamment au niveau de la rotule. J’ai consulté des ostéo et kiné qui m’ont petit à petit remis en état de marche, laborieusement.
En septembre j’ai essayé de reprendre une rééducation musculaire un peu plus conséquente pour tenter désespérément de retonifier mon quadriceps droit, ce qui a probablement conduit à mon état actuel : une deuxième fracture de fatigue du plateau tibial mais du coté interne cette fois, particulièrement douloureuse : « Fissure osseuse sous-chondrale de la partie postérieure du plateau tibial latéral avec œdème autour. œdème osseux sous-chondral moins étendu sur le versant postéro-médial du condyle. Pas de lésion cartilagineuse. »
Ma question : est-il pertinent de continuer à voir mon kinésithérapeute dans cet état (avec les 20 min de marche associée pour se rendre à son cabinet) ? Si oui que peut-il faire ? J’ai un peu peur que les mouvements qu’il me fait faire retardent la consolidation osseuse qui prend déjà un temps fou…
Merci pour votre aide précieuse,
JR
Jacques Pruvost
Bonjour,
Vous souffrez en quelques mois de deux épisodes de fracture « de fatigue »au niveau du plateau tibial externe puis au niveau du plateau tibial interne. C’est tout à fait inhabituel et je pense que le medecin qui vous a pris en charge a fait des recherches, essentiellement au plan biologique, pour comprendre les raisons de la survenue de ces fractures avec atteinte corticale et médullaire.
Vous ne parlez pas de vos sports favoris et, à vous lire, il ne semble pas exister de circonstances déclenchantes particulières. Le mieux serait, dans un premier temps, d’éliminer une ostéoporose ou bien un manque important de vitamine D.
Concernant l’intérêt des séances de rééducation, il est important d’entretenir un certain degré de mobilisation articulaire et de renforcement musculaire d’autant que vous décrivez des douleurs rotuliennes qui peuvent faire penser à la survenue d’un syndrome rotulien déclenché par la fonte musculaire. Face à vos problèmes osseux, nous devons évaluer le bénéfice-risque d’une activité physique. Mais effectivement, la marche ne me semble pas indiquée sauf si elle ne déclenche véritablement aucune douleur.
Tenez-nous au courant.
Cordialement
Dr J Pruvost
Jean Robert
Bonjour,
Il n’y a effectivement pas de facteur déclenchant évident, et je n’ai pas de pratique régulière d’un sport en particulier. Jusqu’en 2020 je marchais beaucoup, au moins 6 ou 7 km par jour tous les jours (pour aller travailler et pas mal de déplacements en journée). Pour la deuxième fracture je serais tenté de penser à une rééducation musculaire trop poussée en sept/octobre à base d’exercices sur une jambe peut être trop ambitieux…
On m’a détecté une carence en vitamine D mais qui est malheureusement fréquente chez beaucoup de gens => je prends depuis novembre une supplémentation et j’ai adapté mon alimentation en poissons gras.
J’ai stoppé les séances de rééducation chez le kiné qui provoquaient trop de douleurs, même sur de simples étirements quadriceps ou ischios.
Le Bilan au bout d’un mois et demi n’est pas brillant… toujours des douleurs intenses, variables selon les jours, et plus prononcées le soir. Pourtant je ne force vraiment pas sur la jambe, le 100% télétravail aidant. Je suis très surpris qu’à 30 ans j’ai tant de mal à guérir de ce qui semble une blessure finalement anodine ET que ce soit si douloureux (parfois impossible de dormir correctement la nuit), avec aucune amélioration au bout de bientôt 7 semaines. Le moral n’est pas au beau fixe mais je m’accroche, n’ayant pas vraiment d’alternatives… 🙁
Cordialement,
JR
marie
je pense que faire tester une acidité serait important. Des bandelettes sont dispo sur http://www.lereca.com
bon courage
AurélieA
Bonjour,
J’ai consulté un médecin spécialiste du sport il y a deux mois suite à une douleur localisée au péroné à l’effort. Je cours depuis maintenant deux ans, et depuis 1 an, a raison de 40km/semaine (4 sorties de 10km).
Suite à une echo, il m’a donc diagnostiqué une fracture de fatigue du péroné, avec arrêt de la CAP pour minimum un mois, avec reprise autorisée à l’arrêt des douleurs en programme fractionné pour une reprise très douce.
Après deux mois d’arrêt, je n’ai plus de douleurs dans mon quotidien, j’ai donc repris tranquillement la course… cependant je continue de « sentir » mon péroné, d’avoir une gêne en courant. Rien de vraiment douloureux mais je ne veux pas me blesser davantage.
J’ai refait une echo et une radio hier auprès d’une radiologue cette fois: on peut voir une légère bosse sur l’os à l’écho (je peux d’ailleurs la sentir très nettement), et une inflammation localisée à l’endroit douloureux lorsque j’appuie. La radio ne montre rien sur l’os, juste une tout petite zone un peu floue pile à l’endroit de la fracture.
Puis-je continuer ma reprise tranquillement ? Avec le covid, impossible de faire de la natation malheureusement et je ne tiens plus en place.
Et quid du ski de randonnée ? Est ce un risque d’aggraver mon cas ?
Merci beaucoup
Marine POULENARD
Bonjour,
Je me permets de vous écrire.
Voilà que fin janvier j’ai contracté des douleurs au pied gauche, fin février l’IRM révèle une fracture de fatigue au calcanéum…
Depuis j’ai toujours le trait de fracture, je viens de passer radios et scanner qui disent : pas de signe de consolidation.
J’ai 26 ans, sportive… Du moins avant ça … Je continue avec du vélo que route … Un peu de renfo z une jambe et depuis un mois ils m’ont remis une chaussure médical pour le talon … J’avais déjà eu après le 1er IRM des béquilles…
J’aimerais savoir comment c’est possible que ça ne guérisse toujours pas ?
Des idées ? des solutions ?
Merci infiniment…
Claire
Bonjour,
Aux grands maux les grands moyens ! Je tente à mon tour de poser une question.
J’ai débuté la course à pied il y 1 an, j’ai augmenté vite l’intensité passant de 5 à 15 kilomètres tous les deux jours. Depuis 6 mois je souffre à l’aine. J’ai fais une IRM il y a 2 mois et on m’a décelé 3 fractures de fatigue + œdème à l’ilion ischio et aileron sacré gauche.
Combien de temps cela met-il pour cicatriser environ ? Le vélo est il recommandé ?
Je désespère …
Merci à l’avance.
Claire