Le genou comprend trois articulations : fémoro-tibiale, fémoro-patellaire (rotule) et tibio-péronéale (tibio-fibulaire).
L’articulation tibio-péronière qui est une articulation peu mobile, simple, peut être concernée par des phénomènes de sub- ou luxation dans des conditions accidentelles relativement rares ou plus fréquemment par des « micro-déplacements » lors d’entorse de la cheville, le péroné étant commun aux deux articulations.
L’articulation fémoro-tibiale reconnait des mouvements de flexion-extension, de rotations interne et externe, ainsi que des mouvements de translation du tibia sous le fémur ce qui explique la difficulté relative à « changer » cette articulation par la mise en place d’une prothèse.
Les muscles qui la commandent sont principalement à la face antérieure le quadriceps (extenseur), à la face postérieure les ischio-jambiers (fléchisseurs) et latéralement des stabilisateurs et rotateurs, avec le tenseur du fascia-lata (bord externe) et muscles de la patte d’oie (bord interne). Ces muscles, outre la mobilisation active de l’articulation, en assurent la stabilité.
L’articulation est entourée d’une membrane synoviale qui sécrète le liquide de synovie riche en acide hyaluronique principal lubrifiant et nutriment du cartilage articulaire (acide hyaluronique principal composant des traitements de visco-supplémentation).
Ce cartilage articulaire recouvre les surfaces osseuses en vis-à-vis et a un rôle d’amortisseur (« pneu sur la jante »). Au fil des années, dans les suites de traumatismes, en cas d’intenses sollicitations, de facteurs génétiques prédisposant ou de certaines maladies, il va s’altérer dans sa qualité et sa quantité pour donner naissance à l’arthrose, l’organisme ne pouvant assurer sa reconstruction.
De puissants ligaments centraux (ligament croisés antérieur et postérieur) et latéraux (interne et externe) en assure la stabilité aidés par les ménisques (fibro-cartilages) et d’autres structures de voisinage. Tous les sports en charge (course, piétinement,…) ont un effet néfaste sur le cartilage ; les sports « en décharge », vélo, nation un effet « protecteur »
L’articulation fémur-rotule ou fémoro-patellaire met en vis-à-vis fémur et rotule au-delà de 30° de flexion. Toutes les activités en flexion, la position accroupie, la marche en terrain accidenté, la descente,…vont solliciter cette articulation recouverte elle aussi de cartilage et l’on parlera d’arthrose fémoro-patellaire.
Le tendon du quadriceps va passer en « pont » sur la rotule pour venir s’insérer sur l’apophyse tibiale antérieure avec de chaque côté des ailerons rotuliens qui, avec les muscles de voisinage, serviront au centrage de la rotule un peu comme un funambule sur son fil. Toutes sollicitation en flexion, dans des conditions inadaptées, pourra être source de souffrance du cartilage ou du tendon rotulien et des structures voisines de glissement.
Donc l’on voit que le genou est une articulation complexe qui peut être la cible de différentes pathologies sportives : entorse, tendinopathies, arthrose, pathologies rotuliennes, etc…