« Paris, bouge ton esprit » pour améliorer la santé mentale

La Ville de Paris et ASICS ont signé un partenariat de deux ans pour améliorer la santé mentale des Parisiens par le sport. L’opération appelée « Paris, bouge ton esprit » a pour but de rendre plus accessible et inclusive la pratique du sport pour améliorer la santé physique et mentale des Parisiens.

Une étude indépendante* datant du mois de juillet montre que les Parisiens sont nombreux à se soucier de leur santé mentale.

Selon cette étude, 88% des Parisiens pensent que l’activité physique a un impact positif sur leur santé mentale.

Bien que Paris ait une population sportive, avec une moyenne de 280 minutes consacrées à l’activité physique par semaine, 48% des Parisiens souhaitent pratiquer davantage une activité sportive et 61% des Français disent être attentifs à leur santé mentale.

De nombreuses études scientifiques s’accordent également sur le lien étroit entre l’activité physique et le bien-être. « Si vous n’êtes pas bien dans votre tête, vous n’êtes pas bien dans votre corps et inversement. L’activité physique augmente la qualité de vie » explique le professeur Martine Duclos, chef de service au CHU de Clermont-Ferrand, responsable de l’observatoire médical de l’activité physique et de la sédentarité.

À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, ce mardi 10 octobre, ASICS et la Ville de Paris ont annoncé leur association dans le cadre d’un partenariat de deux ans nommé “Paris, Bouge Ton Esprit”.

Objectif : inciter et faciliter l’accès à l’activité physique pour agir sur le bien-être mental des Parisiens.

Une série d’actions et d’événement gratuits seront mis en place pour encourager la pratique, avec un focus spécifique les publics les moins actifs : les personnes âgées, les jeunes et les femmes.

Voici les principaux axes du partenariat « Paris, Bouge ton Esprit » :

  • Des événements et du coaching pour être au contact des Parisiens : « Nous irons taper à leur porte, le plus près de chez eux en mettant en place des séances accessibles, inclusives et évidemment gratuites, développe Eddy Ferhi. Nous ne regarderons pas le niveau, les gens viendront comme ils sont pour passer un bon moment. Nous voulons qu’ils découvrent, ou redécouvrent, des sensations grâce à l’activité physique. Nous voulons qu’ils reprennent confiance et ensuite qu’ils intègrent l’activité physique dans leur quotidien, par exemple en marchant pour brûler des calories, faire circuler le sang, et profiter des bienfaits sur l’esprit. Nous voulons laisser une trace durable. »

  • Rénovation d’infrastructures et aménagement de lieux de rencontre pour la pratique sportive : le stade Pershing destiné à devenir un hub du handisport, réhabilitation de sites de l’espace public pour en faire des lieux plus propices à la pratique sportive.

  • Travailler sur des dispositifs de sensibilisation, de prise de conscience par la population parisienne. L’activité physique est une réponse très simple, très accessible au fait de se sentir mieux dans sa peau. Elle permet de reprendre confiance en soi, de retrouver des sensations par le « simple » fait de bouger et ainsi se sentir mieux dans sa tête. Des ambassadeurs diffuseront le message de façon la plus large possible.

Des lieux de rendez-vous seront rapidement déterminés et les premiers événements gratuits commenceront le 9 novembre, afin d’offrir un accompagnement à la course à pied progressif et de qualité.

De manière à correspondre aux différents publics touchés par cette sédentarité (âge, genre, public en situation de handicap etc.) et travailler le problème en profondeur, plusieurs séances seront mises en place sur des thématiques précises. Toutes les séances seront encadrées par des coaches professionnels aptes à donner de précieux conseils techniques et psychologiques.



Plusieurs autres actions ont également été actées (contenus en ligne pour pratiquer à Paris selon son niveau, prêt de matériel, équipement des équipes animations de la Ville de Paris). Toutes ces informations, et bien d’autres seront à retrouver en ligne sur le site, qui permettra, entre autre, de s’inscrire au programme et de recevoir toutes les informations nécessaires sur les évènements à venir et les actions qui seront menées tout au long de ce partenariat.

À plus long terme, ASICS souhaite s’installer comme un facilitateur et un créateur de solutions face à cette situation de santé publique. « Notre objectif est de rayonner au-delà de Paris et de la France, précise Eddy Ferhi. Ce problème ne touche pas que Paris. Beaucoup d’éléments de ce partenariat peuvent être imités et adaptés selon le contexte et la culture d’autres pays. »

Pierre Rabadan et Eddy Ferhi

Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris, en charge du Sport et de la Seine : « Paris est une ville résolument sportive, inclusive et soucieuse de sa population, et je suis fier de ce partenariat plein de sens qui s’engage aujourd’hui avec ASICS. C’est la première fois que la Ville de Paris met en place un partenariat de cette ampleur pour agir sur la santé publique. Cette collaboration s’appuiera sur les dispositifs sportifs de la Ville et sera amplifiée par tout le savoir-faire et l’expertise que peut apporter ASICS. Elle a pour but d’aller chercher un public large et de toucher des personnes qui aujourd’hui ne font pas d’activité physique mais qui pourtant en ont besoin pour mieux vivre. Le sport est un vecteur de sociabilité important mais aussi un facteur d’amélioration de la santé individuelle et cela, à tous les âges de la vie. Nous défendons collectivement des valeurs tournées vers l’humain, et notre collaboration permettra à un nombre encore plus grand de nos concitoyens d’avoir accès à tous les bienfaits qu’apporte une pratique sportive régulière sur la santé physique et mentale, peu importe le niveau sportif. L’enjeu est majeur. »

Professeure Martine Duclos, chef de service au CHU de Clermont-Ferrand

Professeure Martine Duclos, chef de service au CHU de Clermont-Ferrand, à la tête de l’observatoire médical de l’activité physique et de la sédentarité) : « La santé mentale et la santé physique sont étroitement liées. Si vous n’êtes pas bien dans votre tête, vous n’êtes pas bien dans votre corps et inversement. L’activité physique augmente la qualité de vie, qu’on soit malade ou en bonne santé. Le sport agit comme un anti-dépresseur. C’est démontré avec un niveau de preuves scientifiques élevé.

Or, le niveau d’activité physique se détériore de façon accablante. Une personne de 60-65 ans a aujourd’hui une meilleure condition physique qu’un enfant de 5 à 10 ans ! Les jeunes passent bien trop de temps assis, devant des écrans. C’est catastrophique.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise pour les adultes 150 minutes d’activité physique par semaine d’intensité modérée, 75 minutes à forte intensité, ou bien un mélange des deux avec deux fois par semaine du renforcement musculaire. Les enfants ont besoin de 60 minutes par jour et, deux à trois fois par semaine, d’activités qui vont renforcer les os comme des sauts, des changements de jambe etc.

Ce partenariat est particulièrement intéressant car il agit sur plusieurs volets. Il propose des lieux d’activité physique, de l’information, du coaching sur plusieurs mois, de la rénovation d’infrastructure et tout cela sur de multiples cibles. »

* étude réalisée par YouGov France, du 25 juillet au 1er août 2023 sur un panel de 1002 personnes représentatives de la population de Paris, âgées de 18 ans et plus.

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