La question : Je suis coureur à pied depuis âge de six ans. Voici ce que met en évidence mon scanner lombaire : anthélisthésis, importante arthrose inter apophysaire, irritation de la racine L5, discopathie S1,… Puis je continuer à courir ?
La réponse de notre médecin du sport, Yannick Guillodo.
Première question, vous me demandez si vous pouvez toujours courir. Mais je ne connais pas votre âge actuel. La réponse est donc très difficile.
Deuxième question, vous me demandez mon avis, par rapport à vos résultats de scanner lombaire. Comme on le dit souvent en médecine, on soigne un patient et non un scanner. Souffrez-vous de votre rachis lorsque vous faites du sport ? Là est la vraie question. Si les douleurs ne sont pas majorées pendant et/ou après votre activité physique, je vous promets que vous pouvez continuer votre activité physique. En effet, les bénéfices de votre activité physique (travail musculaire, souplesse articulaire, …) sont largement supérieurs aux risques pris en faisant ce sport.
Bien évidemment, le scanner montre que votre rachis lombaire est « abîmé ». L’ensemble du tableau et en faveur d’un rachis dégénératif (un « vieux rachis ») et alors !!??
La seule vraie question, je vous le répète, est la douleur lors des activités physiques. Beaucoup de patients ont, comme vous, un « mauvais » scanner mais souffrent, principalement, lors de positions statiques prolongées : rester longtemps debout, rester longtemps assis. Ces mêmes patients se portent mieux lorsqu’ils font de l’activité physique.
Le scanner est certes intéressant, mais le seul élément qui doit nous guider est la douleur.
De toute façon, face un rachis dégénératif, il faut entretenir voire renforcer la qualité musculaire de la région lombaire. Or les muscles ne « tombent pas du ciel ». Il faut les entretenir par une certaine activité physique. Un conseil que je vous donne : varier vos activités physiques (course, natation, vélo, …) ainsi que leur durée et leur intensité.
Ceci est une réponse à une question posée à notre médecin du sport, Yannick Guillodo : vous aussi posez votre question à notre médecin