Comme ma mère avait l’habitude de le dire «ça c’est la question à 64,000 dollars ». La vérification du cou est un bon repère pour savoir quand il faut arrêter de courir même si ce n’est pas gravé dans le marbre. Quand reprendre la course est tout aussi complexe et rien ne peut vraiment être dit avec assurance. On aurait tendance à dire, qu’il faut reprendre quand vous vous sentez bien mais définir ce bien est un peu compliqué.
Au minimum il faut que la fièvre soit tombée, ainsi que la douleur dans les muscles. Votre toux doit être au point que courir ne vous donne pas de quinte de toux supplémentaire. Une maladie virale persistante est la plus difficile à gérer. Je vois dans ma clinique que ces patients souffrant de cela gardent les symptômes pendant trois à cinq semaines. C’est le genre de maladie qui met un arrêt à votre plan d’entraînement. Une toux forte et une poitrine douloureuse vous indique que ce n’est pas le moment de reprendre. C’est habituel dans ce genre de maladie que ça commence dans le nez avant d’atteindre vos poumons. Ce que je conseille à mes patients est de faire un essai une fois que la plupart des symptômes ont disparu et que vous sentez que la reprise de l’entraînement ne vous fera pas retomber. Cela peut être quelques jours ou quelques semaines après votre maladie. Ne reprenez pas trop tôt, cela peut vous causer des problèmes. Mieux vaut reprendre trop tard que trop tôt. Alors faire un essai ça consiste en quoi ? Cela veut dire reprendre à 50% du volume et de l’intensité de travail que vous pratiquiez avant votre maladie. Pour moi la clé est de se sentir mieux qu’avant après votre course ou votre tour en vélo. Ni plus ni moins. Si vous vous sentez mieux, vous commencerez à monter en puissance. Si vous vous sentez encore plus mal, il faut arrêter, attendre quelques jours et reprendre en vous donnant encore moins à fond.
Un des prix à payer quand on est parents et de savoir se ré-immuniser contre les petites maladies que vos enfants attrapent à l’école. C’est encore la seule chose qu’un enfant peut offrir à ses parents. Mais vous pouvez réduire la transmission de ces maladies. On fait la même chose à la clinique. Lavez-vous bien les mains, n’échangez pas vos affaires, dormez bien, maintenez un bon niveau d’alimentation et d’hydratation. Vos enfants ne resteront pas à la maison éternellement alors profitez d’eux tant qu’ils sont là. Si vous êtes chanceux ils vous amèneront des petits-enfants à la maison d’ici 20 ou 30 ans et vous pourrez à nouveau challenger votre système immunitaire.
Source : Runners’World