Alors que nous approchons de l’événement majeur des Jeux Olympiques, les athlètes se préparent à cette compétition dans les moindres détails.
Routines, renforcement des automatismes, gestion du stress, travail de l’attention… Leur « mental » est mis à rude épreuve. (Beaucoup) Plus qu’on ne pourrait le croire.
Les athlètes élites ne sont pas épargnés par les « troubles mentaux », au contraire. Ils en souffrent dans des proportions similaires, voire supérieures (ex, pour les troubles de l’alimentation) à la population générale – alors que l’on pourrait penser l’inverse étant donné la culture de « rigueur » et de « bonne forme » dans laquelle ils vivent.
Cette proportion s’explique surtout par des facteurs contextuels : durée d’entraînement VS. brièveté de la compétition, exposition à la blessure, stigmatisation des problématiques de santé mentale, reconversion…
Dans ce contexte, malheureusement, la confusion peut aisément survenir pour celui s’aventurant à diagnostiquer un/des troubles mentaux chez le sportif, car la limite est fine entre ce qui relève des besoins de performance et ce qui est de l’ordre du symptôme mental.
Par exemple :
– les troubles anxieux ne sont pas forcément incompatibles avec l’état mental de recherche de performance en compétition ;
– les troubles de l’alimentation peuvent être difficiles à discerner de la rigueur des habitudes nécessaires à la performance ;
– le mode de vie des athlètes d’élite entraîne généralement une privation de sommeil qui augmente le risque de symptômes ;
Dans ce contexte, et à l’approche d’un événement aussi rare et emblématique que les Jeux Olympiques, le CIO a souhaité établir un consensus relatif à l’état de santé mentale des athlètes élites, aux moyens à mettre à leur disposition et aux perspectives à opérer.
Voici le résultat illustré de ces travaux :
Source : Reardon, Hainline, Aron et al. BJSM, 2020