La réponse de Sébastien Chaigneau:
Ma saison est planifiée de manière très simple. Je suis actuellement professionnel du trail, ce qui veut dire que je dois réaliser différentes épreuves plus ou moins longues. En début de saison, avec les personnes qui m’entourent (mon entraîneur, mon préparateur physique, mon préparateur mental et mon manager), nous nous mettons autour d’une table. Nous regardons quelles sont les orientations possibles pour la saison à venir. Nous plaçons sur le calendrier les épreuves importantes ou intéressantes, tout en vérifiant qu’elles sont séparées par des délais suffisants pour avoir une bonne préparation.
Quand je parle de « préparation », j’entends période de récupération et remise en route ainsi que travail et développement. Tout cela entre deux objectifs.
Nous déterminons aussi l’objectif de l’épreuve. Une épreuve peut être considérée comme un objectif principal, ou alors comme un moyen de valider des compétences travaillées précédemment ou des compétences de situation.
Dans le cas d’un objectif de validation de compétences déjà travaillées, comme son nom l’indique, vous travaillez dans un premier temps, et dans un second temps vous cherchez à valider les compétences acquises. Dans le cas d’un objectif de validation de compétences de situation, vous cherchez à valider une situation. Par exemple une récupération courte entre deux épreuves ou le fait de courir une épreuve dont le profil ne vous convient pas (très roulant, très technique en descente, avec beaucoup de dénivelé, etc…).
Tous ces points doivent être pris en compte dans l’élaboration d’un programme. Cela permet de ne pas se planifier une année trop chargée en compétitions et d’être satisfait de ses épreuves.