Que pensez vous de l’aquarunning ? Est-ce un complément de la course à pied ? Est ce que cela peut remplacer une séance d’entraînement ?
Merci
La réponse de Gilles Dorval, entraîneur
Généralement l’aquarunning est pratiquée par les coureurs légèrement blessés et désireux de maintenir une activité cardio-vasculaire durant leur interruption de la course à pied. A la condition bien évidemment de s’assurer que cette activité n’entretienne ou n’aggrave pas la blessure déjà existante…
Au lendemain d’une séance de fractionné, l’aquarunning peut être aussi utilisée comme moyen de récupération active, en remplacement du traditionnel footing de régénération. A chaque mouvement, la force exercée par l’eau ayant un effet massant sur les muscles mis en action. Cette résistance de l’eau participe aussi au travail de renforcement musculaire.
Bien qu’ayant des effets bénéfiques, l’aquarunning ne peut se substituer que partiellement à la course à pied. Il s’agit d’une activité complémentaire à programmer, selon son niveau de pratique, une à deux fois par semaine. Personnellement, je préconise l’aquarunning uniquement en guise de récupération à raison de 20 à 40 minutes d’effort par séance. Durant la séance, essayez de reproduire le plus fidèlement votre foulée de course sans jamais forcer.
Pour le travail de fractionné, sauf cas exceptionnel, je vous conseille de garder les séances « classiques » de course à pied. Travailler dans l’eau diminue le poids du corps de 90%. Le coureur n’a plus à lutter contre l’apesanteur, à subir les impacts au sol. Or ces contraintes lui seront imposées le jour de la compétition. Pour progresser en course à pied – comme dans toute autre activité physique – il est nécessaire de placer l’organisme dans des conditions proches de celles de la compétition. Ainsi au fil des séances il devient plus économe, plus efficace et supporte mieux les différents traumatismes subis.
Bon entraînement
Gilles
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