Quel est l’impact des températures basses de l’hiver sur les performances à l’entrainement (VMA, FCM, etc…) ? Doit-on revoir à la baisse ses seuils lorsque les températures flirtent avec les 0°C ?
Quel est l’impact des températures basses de l’hiver sur les performances à l’entrainement (VMA, FCM, etc…) ? Doit-on revoir à la baisse ses seuils lorsque les températures flirtent avec les 0°C ?
Une réponse à la question
Dr Guillodo
La réponse est non. La température que vous donnez est tout à fait raisonnable.
Les facteurs de variabilité de la VO2 max sont :
Le sexe : la VO2 max est plus petite chez la femme, même à taille et à poids égaux, par rapport à l’homme.
L’âge : la VO2 max augmente progressivement au cours de l’enfance et de l’adolescence pour atteindre sa valeur la plus élevée entre 20 et 30 ans. Puis une régression, variable en fonction de la régularité de l’entraînement, s’installe.
L’entraînement : c’est une évidence.
L’environnement : l’altitude entraîne une baisse de la VO2 max, du fait d’une altération de la capacité de transport de l’oxygène (moins 15 % à 3000 m d’altitude).
La température, dans des conditions extrêmes (très forte chaleur, froid intense), joue un rôle sur la capacité de thermolyse. Je m’explique : vous savez que lorsque vous courez, le rendement énergétique est très mauvais puisque simplement 20 % de votre énergie sont utilisés pour le déplacement et 80 % de l’énergie apparaissent sous forme de chaleur. Même à 0°C de température extérieure, la température centrale de votre corps s’élève (moins rapidement que lorsqu’il fait 35°C, c’est vrai)) et il vous faudra évacuer cette chaleur, d’où la présence de sueurs, malgré la température extérieure basse. Vous voyez donc que cette température extérieure, au niveau où vous la donnez (proche de 0°C), a très peu d’influence sur vos capacités aérobies.
Loin de moi l’idée de dire que le froid n’a aucune influence. On peut déclencher certains phénomènes vasculaires par une mauvaise adaptation de l’organisme aux températures basses. Il s’agit notamment du syndrome de Raynaud (extrémités froides). La préparation au froid est difficile à manier car les possibilités d’acclimatation au froid de l’homme sont assez faibles. Mais on parle ici de grand froid …
Il faut donc simplement faire quelques mesures préventives du type :
S’adapter progressivement au froid.
Avoir un comportement vestimentaire adapté (à modifier en cours d’entraînement, notamment).
Penser à boire régulièrement même dans ces conditions de froid.