Bonjour. J’ai 51 ans. 1m86/ 89kg. J’essaye de faire 3 sorties par semaine. Un test en 47’41 sur 10km en tout terrain dernièrement. J’ai pratiqué la piste a l’adolescence (2’38 au 1000 en cadet) (34’54 au 10000). Fait pas mal de Vtt la decennie suivante. et pas mal de rando hivernale aujourd’hui . Un passé sportif bien rempli donc. Et j’ai repris tranquillement la course à pied l’an dernier avec un premier trail de 21km dont je suis sorti rincé. Depuis lors je cours régulièrement :1000km et 30000 D+ depuis septembre. J’ai participé a 2 autres trails et prépare actuellement l’OCC. J’ai cependant du mal a voir la progression et j’ai même parfois l’impression de régresser. Ce que je constate c’est l’absence d’essoufflement par rapport aux autres concurrents, mais l’incapacité a accélérer et surtout une fatigue général progressive qui s’installe au dela des 15 km et qui me coupe les jambes sans avoir donné l’impression de tout donné. C’est assez frustrant de se faire dépasser par des concurrents visiblement épuisé…mais plus rapides. Pris un coup au moral sur mon dernier trail 23km 1600D+ en perdant 20 places sur le profil descendant de fin de course.
Comment progresser en distance en 2 mois?
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Une réponse à la question
Jean-Claude Vollmer (Expert lepape-info, entraîneur)
Bonjour
A partir de l’exposé des éléments fournis, je vais tenter d’avancer quelques arguments qui pourraient peut- être vous aider.
Vous ne nous avez malheureusement pas présenté une semaine type d’entraînement ce qui nous aurait éclairé sur vos contenus d’entraînement (nombre de séances semaine – volume kilométrique – intensités …).
• Vous avez du mal à voir votre progression et avez le sentiment de régresser. Sachez que dans la conduite d’un entraînement, il n’y a jamais de progression linéaire. Il y des phases nécessaires d’assimilation de l’entraînement, des phases où le travail réalisé amène l’organisme à des niveaux de fatigue importants. C’est dans ces moments qu’on a l’impression de stagner. Et il y a d’autres phases où l’on progresse dans l’un ou l’autre secteur visé par l’entraînement.
En course à pied, on progresse vite au début de l’entraînement puis les progrès sont moins sensibles, il faut donc être patient et accumulez du travail. Il est par ailleurs difficile de mesurer ces progrès en trail (à part le sentiment subjectif) car parcours, dénivelés, conditions de course ne sont jamais identiques. Pour palier à cet inconvénient fixez –vous un parcours type sur 10 , 12 ou 15 kilomètres (toujours identique) sur lequel vous pourrez régulièrement valider et vérifier que le cycle de travail réalisé à l’entraînement a amené des progrès.
• Vous donnez une indication sur le volume d’entraînement réalisé soit 1 000 kilomètres depuis septembre, ce qui représente environ 100 kilomètres par mois. Ce volume d’entraînement n’est pas énorme vu le type d’épreuve que vous préparez (ce kilométrage modeste peut expliquer votre fatigue au bout de 15 kilomètres). Une augmentation de votre kilométrage serait probablement profitable. N’oubliez pas qu’un entraînement pour être efficace doit aussi balayer tout le « registre de course » en termes de durée et d’intensité et qu’il faut intégrer des séances lors desquelles il faut aller vite.
• Votre profil 1,86 m et 89 kg n’est pas le profil idéal pour ce type d’épreuves avec montées et descentes. Mais ce qui compte c’est votre motivation et votre préparation. Vous avouez avoir des difficultés en descente, ce qui n’est pas surprenant. Pour maîtriser ces aspects très techniques, il faut se soumettre à des entraînements spécifiques en montées et descentes afin d’en maîtriser les subtilités.
Que des trailers mieux préparés ou ayant plus d’expérience vous dépassent ne doit pas vous abattre mais devenir une source de motivation.
Après votre objectif estival, l’OCC il sera temps de faire un bilan de votre préparation et des secteurs qu’il vous faudra travailler pour progresser.
Bonne course.
JC