L’idée d’une alimentation anti-inflammatoire vient de la nécessité de lutter, non pas contre la réponse inflammatoire normale d’une égratignure ou d’une coupure, mais contre celle de type chronique qui met en souffrance le système immunitaire et déclenche des maladies auto-immunes.
Certaines personnes ne digèrent pas les produits laitiers pour des raisons d’allergie ou d’intolérance : des incompatibilités pouvant altérer leur état général. On constate ainsi un affaiblissement de leur défense immunitaire, d’autant plus si elles ont un écosystème intestinal fragilisé car la muqueuse des intestins est une première barrière de défense contre les substances pathogènes (virus, parasites, bactéries). Dans ce cas, une éviction du lait est recommandée. Mais une dose très légère sous la forme fermentée peut ne pas susciter de réactions pro-inflammatoires (un produit laitier type fromage ou un yaourt par jour voire tous les deux jours). Il y aurait chez ces personnes, un seuil de tolérance. Notez que pour tout régime comportant des évictions, il est indiqué de consulter un diététicien afin de s’éviter des carences en nutriments.
Il ne faut pas uniquement cibler le lait. La démarche anti-inflammatoire doit s’inscrire dans un cadre plus large d’hygiène de vie – pas de tabac, ni sédentarité – avec une alimentation riche en aliments renforçateurs de la santé et aux propriétés préventives et pas uniquement curatives. On peut ainsi privilégier des aliments sources d’omégas3, polyphénols, flavonols, quercétine, anthocyanes, indoles et glucoraphanes… Tous ces composés phytochimiques se retrouvent dans le régime alimentaire de type méditerranéen où la part belle est donnée aux végétaux (légumes colorés et fruits dont agrumes et petits fruits rouges), légumineuses, huile d’olive, graines et oléagineux, poisson dont poissons gras (anchois, sardines, maquereaux), fromage de chèvre auquel on ajoute thé vert, chocolat, vin rouge avec modération… et dans l’ensemble : très peu d’aliments transformés, industriels et raffinés.