Dessert, gateau, sucre

Dessert ou pas en fin de repas ?

Au dîner, on mange plutôt léger. Au déjeuner, la tendance est de choisir entrée/plat et café (ou simplement plat et café), avec éventuellement un carré de chocolat pour accompagner ce dernier.

Un choix délibéré pour éviter une longue digestion et garder les idées claires après le repas. Surtout si l’on doit maintenir une forte concentration l’après-midi. Sombrer dans une douce léthargie serait contre-productif car trop de sucre dans un repas (cumul féculents et dessert) équivaut à une explosion de sérotonine et l’envie d’une sieste plutôt qu’une activité stimulante, où parfois tâches intellectuelles et physiques s’entremêlent.

Tout compte fait, le dessert est-il indispensable ? Physiologiquement non si le repas est équilibré, encore que cela se discute. Culturellement et émotionnellement, on peut répondre par oui. Les habitudes chez certaines personnes sont si fortement ancrées en elles, qu’un repas ne peut s’achever sans sa petite saveur sucrée. Pas de quoi culpabiliser, faire appel à son bon sens est encore une fois la meilleure conduite à tenir.

La stratégie du dessert

Le dessert en réalité n’est pas obligatoire mais il peut être une pleine composante du repas. C’est-à-dire qu’il peut s’inscrire dans une recherche d’équilibre nutritionnel dans laquelle viendrait se glisser subtilement le plaisir de manger. Car si certains banalisent l’acte de manger au point de se désintéresser du contenu de leur assiette – il faut manger pour vivre – pour d’autres, la gourmandise est essentielle.

Alors sans vous recommander de déguster tous les jours : un Saint-Honoré à la crème Chiboust, une Charlotte à la russe, un riz à l’impératrice ou plus connu un tiramisu ou des choux à la crème style profiteroles, n’hésitez pas à conclure vos repas en attribuant au dessert, la place qui lui revient. Celle d’un complément en macro et micro-nutriments pour répondre à des besoins santé.

J’imagine déjà les soupirs car c’est du politiquement incorrect que je vous propose là. En effet, qui dit dessert, dit sucre et gras forcément. Et l’idée que l’on a de la diététique consiste à manger un fruit en fin de repas. Certes, mais pas uniquement. Pensez au menu choisi où l’apport de protéines est insuffisant. C’est là que le dessert entre en action. Un plat composé de poisson-petits légumes pourra être suivi d’un cheese cake. Un tartare et sa salade verte seront accompagnés d’une tarte aux pommes normande, une salade césar sera associée à une crème caramel moins calorique qu’une crème catalane, un risotto (au bouillon !) à une crème chocolat au tofu soyeux. Et gardez le Paris-Brest comme une belle récompense de votre longue sortie (ceci est un clin d’oeil !).

Bon appétit…

Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.com/dieteticienne-paris)