Pourquoi le sel pour le sportif ?
Au cours d’activités sportive d’endurance, il est nécessaire de prévoir l’addition de sel fin (la formule chimique est le chlorure de sodium, NaCl) dans les boissons des ravitaillements pour contrebalancer les pertes sodiques liées à la transpiration.
L’eau plate seule ne suffit pas mais attention à ne pas trop en mettre : 1 gramme de sel (soit 400 mg de sodium)/litre de boisson.
Cet élément minéral offre des atouts pendant l’effort : il permet de fixer l’eau dans l’organisme, régule la pression artérielle, facilite l’absorption intestinale des glucides ce qui permet de les acheminer plus rapidement vers les cellules musculaires et améliore la perception des saveurs de la boisson.
Des sels bien différents
- Les « sels de table » aussi qualifiés de « sels alimentaires » ou de « sels de cuisine » sont des sels à grains de couleur blanche, composés au minimum de 97 % de chlorure de sodium. Ils sont obtenus par évaporation de l’eau de mer, ou par traitement du sel gemme provenant de gisements souterrains,… Ces sels communs, raffinés pour faciliter son stockage, sont tout à fait suffisants et appropriés pour votre boisson d’effort.
Depuis les années 1950, seule l’iodation des sels de table est autorisée (1860 µg/100g contre 1,8 µg/100g pour les sels non iodés). L’iode est indispensable d’autant plus que l’organisme ne sait pas la stocker de manière prolongée. Cet oligo-élément permet la structuration d’hormones thyroïdiennes régulant l’ensemble des grandes fonctions vitales (thermorégulation, métabolisme glucidique,…).
- Les « sels de mer non raffinés » sont issus de l’évaporation de l’eau de mer, dans des cristallisoirs de marais salants chauffés par le soleil. Ils sont vendus sous le nom de « sel marin gris alimentaire », « sel marin gris de table » ou « sel marin gris de cuisine ». Malgré leur provenance maritime, ils contiennent très peu d’iode. La « fleur de sel », aux cristaux croquants dont la taille est inférieure à 4 mm, est exempte d’additifs. Elle est récoltée sur la surface des salines marines de manière artisanale à la main et n’est pas traitée par la suite.
Les goûts des sels de mer non raffinés varient selon leur lieu de récoltes. Ils sont souvent préférés par les cuisiniers pour réveiller et imaginer des saveurs aux plats cuisinés « maison ».
Nouvelle tendance : le rose ?
Sans doute parce qu’ils sont jolis et du plus bel effet ou parce qu’ils offrent une pointe d’exotisme, que les cristaux de sel rose d’Himalaya trouvent une place dans leur petit moulin transparent sur vos plus belles décorations de table.
Après extraction manuelle dans les mines de Khewra au Pakistan, dans des conditions de production difficiles, les sels de gemme atteignent les présentoirs des magasins bios et épiceries fines en France. Difficile de faire moins bien en termes de circuits courts et locaux !
Au-delà de leurs couleurs chatoyantes, ces sels sont supposés apporter davantage de micro-nutriments qui sauront « déstresser, réduire les reflux acides, rééquilibrer le pH, purifier, éliminer les toxines,… » et autres dizaines de promesses santé et nutrition. Les minéraux sont tous en quantité bien insuffisante pour apporter un quelconque bienfait !
Et les pastilles de sel ?
Les pastilles de sel sont très concentrées et apportent une quantité trop importante de sodium en une seule prise. Cette saturation peut attirer l’eau des cellules vers la lumière intestinale et provoquer des troubles digestifs. Les pastilles de sel sont à réserver aux athlètes qui pratiquent des activités sportives éprouvantes dans des endroits extrêmement chauds (Marathon des Sables,…)
Bibliographie :
Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport : http://www.nutritionniste-dieteticien.fr