Le saviez-vous ?
L’attirance pour les repas sur l’herbe ne date pas d’hier. Nous en retrouvons la trace au Moyen Âge, certains disent dès l’Antiquité. Au XVIIe siècle, le principe des pique-niques est entré dans les mœurs. Mais, d’où vient cette étrange expression ?
Le verbe « piquer » vient de « picorer » tandis que le mot « nique » signifie « chose de peu de valeur ». L’expression consisterait à partager un repas commun avec des « petits riens » que chacun apporte.
A, comme Aliments pour remplir les musettes
Contrairement aux idées reçues, un pique-nique réussi ne s’improvise pas. C’est un peu à l’image d’une trousse de secours, certains aliments sont indispensables pour apprécier une vraie séance de récupération alimentaire et sportive.
Impossible de transporter l’imposante glacière, il faut privilégier les aliments ne souffrant pas trop du soleil, faciles à transporter et à digérer. Que faut-il emporter dans les sacoches du vélo?
Assurer la base du repas : les féculents
Adepte des petites boites en plastique hermétiques ou minimaliste avec le simple couteau suisse, il faut penser féculents. La veille du départ, préparer une salade sportive avec pâtes, riz, pommes de terre grenaille, ou cuisiner cake salé-sucré, quiche… à conserver au frais jusqu’au moment du départ. Le choix le plus simple est encore le sandwich : les idées ne manquent pas de la traditionnelle baguette, pains multigrains ou fougasse.
Associer des légumes
Garnir, le matin même, de produits frais et rafraîchissants (tomates, concombres, melon, quelques raisins secs) ou pour avoir le plaisir de grignoter partir avec tomates cerises, carottes, radis (préparer un mini-sandwich avec du beurre pour les inconditionnels du radis-beurre).
Ajouter des protéines
Penser au thon, viande séchée, poulet froid et quelques rondelles du meilleur saucisson… Les fromages à pâte pressée et cuite (comté, gruyère, emmenthal,…) ne souffrent pas du déplacement de la matinée s’ils sont conservés dans un linge. Pendant le repas, ne pas les laisser au soleil sinon ils deviennent vite huileux, dégoulinants et ragoutants.
Exemple de recette en salade: Choisir une base de féculents (semoule de couscous, quinoa, boulgour, lentilles,…). Compléter de concombres, tomates préparés en dés. Ajouter quelques oignons nouveaux, fruits oléagineux (olives, amandes, pignons, graines…). Agrémenter de dés de jambon cru ou de poulet fumé et d’herbes fraiches ciselées (persil plat, ciboulette, …). Attention à la mayonnaise qui risque de tourner avec la chaleur !
Compléter avec les fruits
Eviter les fruits qui s’écrasent (framboises, fraises, groseilles…) et choisir de préférence abricots, prunes,… ou fruits secs voire des compotes à boire et quelques gâteaux secs.
Et, les chips, à ne pas abuser mais sans lesquelles le pique-nique ne seraient pas le pique-nique. La bonne excuse : Elles rechargent l’organisme en sel perdu pendant l’effort!
E, comme Eau, la seule boisson indispensable pour s’hydrater
Il ne serait pas très prudent de concevoir sa sortie sans apporter de quoi se désaltérer. Le cycliste a la chance de pouvoir transporter des bidons qu’il peut remplir auprès de fontaines dans les villages, de points d’eau dans les cimetières ou chez l’habitant.
Parenthèse champêtre
La notion de réconfort par l’alimentation prend tout son sens pendant cette collation. Certes, il faut reprendre des forces mais attention à ne pas trop manger sous peine de subir les affres de la digestion sur le retour. Difficile de pédaler la première heure suivant le repas, en profiter pour se relaxer à l’ombre. Puis, repartir tranquillement pendant les quinze premières minutes avant de reprendre son rythme de croisière, ragaillardi et réhydraté.
Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport : http://www.nutritionniste-dieteticien.fr
Où remplir ses bidons ? https://www.eau-cyclisme.com/