Premiers coups de froid, premiers vents chargés d’humidité. La pluie mêlée de basses températures ébranle peu à peu l’assiduité et les bonnes résolutions du sportif à poursuivre ses entrainements hivernaux. Pour certains, cette saison et les réveillons de fin d’année présagent une prise de poids anxiogène. Faut-il s’en inquiéter ?
Une saison propice au repos et aux repas
Des journées plus courtes, des températures rafraichies, un soleil moins généreux,… l’hiver devient une saison inconfortable pour certains sportifs. La mauvaise météo ne donne pas envie de prolonger la sortie en plein air.
À cette occasion, nombre de coureurs et cyclistes choisissent de faire un break, s’offrant une période de repos et de récupération avant de se recentrer sur les objectifs de l’année prochaine.
Avec la baisse de l’activité physique, la restriction des temps d’effort, un mode de vie plus sédentaire pendant les fêtes de fin d’année, il n’est pas rare d’observer une légère prise d’1 ou 2 kilogrammes accompagnée de changements de composition corporelle.
Le blues hivernal a aussi besoin de compensation et incite le sportif à trouver du réconfort dans les bons petits plats roboratifs.
Pour se protéger du froid et du mauvais temps, une sorte de force supérieure nous pousse à enrichir inconsciemment notre alimentation de mets riches et gras. Notre corps a bonne mémoire des ères glacières vécues par nos ancêtres.
Réglé comme une véritable horloge depuis des millénaires, il nous incite à consommer des plats plus caloriques pour tonifier nos forces face aux basses températures. Et, c’est sans compter la quantité importante de calories ingérées sous forme d’alcool dont certains sportifs profitent en ces périodes de fêtes… une surconsommation énergétique qui induit un état encore plus sédentaire !!!
Sans oublier que de nos jours, l’ère moderne nous offre des températures ambiantes confortables au sein des habitations et des vêtements bien chauds et protecteurs contre la déperdition calorifique.
Votre corps peut être tolérant
Alors, oui, certains d’entre vous risquent de prendre 1 ou 2 kilogrammes. Mais, quand la nourriture occupe le devant de la scène, lorsque les fêtes nous donnent l’occasion de nous retrouver autour de repas généreux et gourmands, faut-il vraiment l’entacher d’interdits et d’insécurités.
Faut-il partager les doutes de certains sportifs qui hésitent à se resservir d’une belle tranche de buche de Noël ? Faut-il se ruer avec avidité sur les dernières modes en matière de cures amaigrissantes, de poudres-régimes « détox » ou de pilules « revitalisantes » ?
Sachez que votre corps peut tolérer les bombances dans une certaine mesure. L’alimentation des fêtes ne dure que quelques jours ! Et, si vos signaux de faim et de satiété sont grandement perturbés au cours de ces festivités ou si vous mangez à des heures qui ne sont pas vos heures de repas habituelles, faites confiance à votre corps pour « réparer » et éliminer les calories engrangées lorsque vous reprendrez vos entrainements.
À quoi sert de s’imposer un régime draconien qui ne résoudra rien, sinon vous fatiguer et retarder la reprise de votre sport préféré !
Votre organisme est une incroyable machine douée d’ajustements. Ce ne sont pas un ou quelques repas exceptionnels qui perturberont votre poids.
Il se régularisera au cours des jours suivants avec l’instauration d’une alimentation paisible et apaisée.
Et, enfin revenez aux recettes « maison » incontournables, emblématiques de l’hiver : Les Pots au feu, blanquettes, potées, bœufs bourguignons… sont riches mais équilibrés et satiétogènes. Vous ne prendrez pas 3 kilos instantanément en sortant de table.
Votre corps mettra simplement plus de temps à ressentir les affres de la faim… physiologique. Pour la gourmandise, c’est autre chose !!!
Belles fêtes de fin d’année, cap sur 2025 pour prendre soin de vous… et des autres!
Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport