Voilà une bonne question mais attention car en trail, on court sur une autre échelle temps-distance.
En effet, pour une même distance la dépense physique en trail est supérieure au marathon, car la durée de l’épreuve est plus longue et surtout dépendante du ratio km/dénivelé. Dans ce format de courses, le coût devient plus exigeant au niveau métabolisme énergétique. De fait, on alterne régulièrement glucides sucrés et salés pour fournir de l’énergie et combler la perte des minéraux nécessaires au maintien des fonctions biologiques dont celle de l’hydratation corporelle (même si le corps compense la déshydratation en limitant le débit urinaire au cours de l’effort). On retrouve ainsi dans les boissons glucidiques de l’effort, des électrolytes tels que sodium, potassium, calcium et magnésium, pour combler la perte de ces derniers au cours de l’effort. Il faut aussi notre que certains traileurs privilégient les aliments à texture solide ou semi-liquide type barres salées ou gels salés. Ce qui est difficilement possible sur marathon.
Retenez bien les notions de durée et d’intensité lié à l’épreuve. C’est la base.
De fait, si vous courez votre marathon en moins de 3 heures, votre dépense énergétique sera élevée car la vitesse va accélérer les fonctions biologiques, par exemple pour limiter l’élévation de la température interne. Vous transpirerez pour évacuer cette chaleur et éliminerez des électrolytes qu’il faudra renouveler durant la course. Alors oui, apporter du salé au cours de cet effort vous sera bénéfique. Une boisson de l’effort bien dosée pourra vous suffire pour compenser en partie votre déshydratation et favoriser ainsi un équilibre parmi les minéraux intra et extra cellulaires. Et c’est de cet équilibre que dépendra en partie votre performance sur la course.
Si vous courez votre marathon en plus de 3 h, l’intensité va baisser mais la durée sera le facteur influençant vos besoins énergétiques. Il est alors possible d’envisager l’alternance voire même de la considérer comme un atout car votre performance pourra également reposer sur une alternance de sucrés et salés (sans oublier l’eau pour vous hydrater).
N’oubliez pas non plus qu’en alternant sucrés et salés, vous avez moins de risque de déclencher une crampe au cours de votre marathon…