Source - Fotolia

Le suiveur est aussi un athlète : nos conseils nutritionnels !

Accompagnateur en forme

 

Nul besoin d’être un sportif de haut niveau  mais escorter son coureur sur toute l’épreuve exige une bonne condition physique.  Enquiller les 100 kms à vélo, c’est rester sur la selle un bon nombre d’heures, c’est savoir rouler au pas ou engager des accélérations explosives! C’est pouvoir transporter tous les ravitaillements, les tenues de rechange, matériel de réparation, … sans faiblir.

C’est garder raison, surveiller les temps de passage intermédiaires pour s’assurer que son coureur ne se laisse pas emporter par le flot des participants (opter pour un tee shirt ou une casquette reconnaissable de loin).

On n’arrive pas en touriste !

 

Assistance alimentaire et hydrique

 

Les postes de ravitaillement sont implantés sur tout le circuit pour y reprendre des forces. Il est important de définir à l’avance, avec son coéquipier, la stratégie et l’agencement du ravitaillement : nourriture personnelle complémentaire, organisation des produits de l’effort, préférence pour les encas présentés sur les tables….

La course s’étend en longueur pour tous.  L’engagement physique de l’accompagnateur nécessite des renforts énergétiques et hydriques suffisants et réguliers. Il ne s’agit pas de risquer la « baisse de régime » à mi-parcours! On a vite fait de s’énerver sous l’effet de la fatigue et de l’hypoglycémie. Eviter les risques de collisions, ne pas gêner les autres coureurs, enchainer les kms exigent de la lucidité.

 

Suiveur : ne pas s’oublier !

 

Les réserves en sucres (glycogène) d’un coureur ou d’un cycliste se situent en moyenne entre 1h30 et 2h30 selon l’intensité de l’effort. Au fur et au mesure que progressent les « kilomètres »,  l’accompagnateur ne doit pas oublier de :

  • veiller à sa propre hydratation et refaire ses niveaux de boisson avec des prises de 10-15 ml de boisson toutes les 10-15 minutes, selon les conditions climatiques.
  • ingérer une certaine quantité de calories afin de carburer au maximum (quelques bouchées toutes les heures). Ne pas attendre la 4ème  heure pour commencer à « casser la croute »

 

Les exemples pratiques ne manquent pas dans les musettes et sur les tables de ravitaillements !

  • Pour le sucré :
    • Produits de l’effort du commerce :  
      • Règle d’étiquetage : le mot « fructose » ne doit jamais apparaitre en 1er.
      • Gel de l’effort (attention, leur teneur en sel est très faible : associer une boisson à hauteur d’1g/l de sel)
      • Boisson de l’effort du commerce
    • Boissons artisanales (sirop de fruit sans colorant, jus de raisin ou pomme Bio dilués)
    • Barre de céréales pauvre en graisses. Biscuits (roulé aux fruits rouges, aux figues,…) < 10% de lipides
    • Berlingot de lait concentré, crème de marron, compote de fruits
    • Pain d’épices
    • Recette maison : petits « carrés » de gâteau de semoule ou de riz avec quelques fruits confits
  • Pour le salé en alternance :
    • Pain blanc, tout simple !
    • Petit sandwich (fromage fondu et sa lichette de jambon,..)
    • Pomme de terre + pincée de sel, enveloppée, pour éviter qu’elle ne s’écrase : digeste et délicieux. On évite la bintje!!!!!

 

Prêter attention à son alimentation ne peut qu’améliorer ses capacités sportives. Les collations permettent de rester constant dans la dynamique, et d’optimiser son niveau d’attention pour son coureur.

 

Communion fidèle

 

Le coureur est prioritaire. L’accompagnateur oublie sa propre fatigue. Il sait effacer l’inconfort des kms parcourus, la douleur due à la contraction des bras dans les longues descentes. Non seulement responsable des ravitos de son coureur, il assure sa sécurité sans le gêner, tient la trajectoire, anticipe le dépassement des autres centbornards et cyclistes.

 

Il ne vous reste plus qu’à pédaler… avec enthousiasme et bienveillance !