La ration d’attente est-elle indispensable juste avant une course ?

Stratégie d’avant course

Plusieurs raisons peuvent influencer les réserves énergétiques constituées en veille de course. Un repas pris trois à quatre heures avant une compétition et en partie digéré, une faim soudaine parce que le repas d’avant course a été léger ou encore le stress engendré par la course elle-même. L’appréhension de la compétition entraîne, selon son importance, une chute de la glycémie provoquée par les hormones du stress (cortisol, adrénaline…). Certains coureurs y sont particulièrement sensibles. L’anxiété avant le départ provoque des variations du sucre dans le sang. Les stocks de glycogène sont alors utilisés pour freiner cette chute de la glycémie. La prise d’une ration d’attente sous la forme d’une boisson sucrée permet dans ce cas d’épargner les glucides mis préalablement en réserve jusqu’au départ.

Quelle ration d’attente et à combien du départ ?

Penser en tout premier à s’hydrater régulièrement avec de l’eau. Ensuite, pour des efforts d’une heure à deux heures, une boisson où prédomine le fructose sera conseillée une demi-heure avant la course. Il peut s’agir d’une boisson diététique d’attente, de jus de pomme dilué ou encore pour les systèmes digestifs solides, de deux à trois abricots secs.

Pour des efforts d’une durée supérieure, ou de très longue durée, la boisson prévue pour la course suffit à calmer le jeu des hormones du stress. Je vous conseille de boire environ 200 à 250 ml, à petites gorgées, quinze à vingt minutes avant le départ. Cette prise de liquide reconnue par le cerveau et le système digestif, car déjà testée à l’entraînement et sur d’autres courses, n’entraînera pas d’hypoglycémie réactionnelle et n’entravera pas l’utilisation pendant l’effort du carburant des grandes distances (glycogène et graisses).