Fringale à vélo = Hypo
Manger sur le vélo est plus facile par rapport à d’autres sports. D’autant que le glycogène constitué en amont de la sortie, les graisses corporelles contribuent à fournir le fuel énergétique nécessaire à l’effort. Cependant, à force d’être concentré sur la route, sur la fréquence cardiaque ou la puissance à développer, le cycliste peut oublier de s’alimenter régulièrement. Le sucre sanguin va alors être détourné pour servir de surpercarburant, un peu comme une réserve de dernière chance. Jusqu’à ce que la glycémie chute brutalement. Le piège se referme très vite sur la victime car la fringale ne pardonne pas. L’hypoglycémie qui en résulte coupe net l’effort. Et impossible d’avancer. Parfois, le message d’alerte est perçu. Celui de la faim impérieuse qui pousse à manger pour répondre à la nécessité physiologique de combler la baisse du taux de sucre dans le sang. Mais lorsque la fringale survient, c’est trop tard. Que faire ?
L’urgence est de manger
Vous avez déjà ressenti cette faim incompressible, message lancé par votre cerveau en réponse à l’hypoglycémie qui s’annonce. Vous avez vécu cette sensation de jambes qui tremblent, de muscles tétanisés, d’effort coupé subitement… Pour une question de sécurité, il faut vous poser rapidement et manger en urgence.
- Premier geste : prenez un gel avec de l’eau ou croquez trois morceaux sucres que vous placez ensuite sous la langue pour une absorption rapide. Une brick de jus de fruit de 20 cl peut convenir (pomme par exemple).
- Second geste : prenez une compote de pommes et enchaînez avec une barre de céréales. Hydratez-vous. Vous sentez revenir vos jambes, cela va mieux. Poursuivez. Remangez une compote de pomme et à la suite, un sandwich à base de jambon fromage.
La fringale et l’hypoglycémie sont passées ? Si vous le pouvez, reprenez la route ou bien écourtez votre sortie et restez attentif sur vos besoins énergétiques lors de la prochaine séance.
5 réactions à cet article
Taconet Olivier
J’ai une question pour une diététicienne sportive. Voilà, ça m’est arrivé deux fois dans des circonstances comparables à savoir j’avais pédalé pendant au moins dix heures dans la journée, content de rentrer. Pas de sentiment de fringale. Pas de faim non plus en arrivant. Juste je me repose, je m’allonge et là : dans les deux heures, il faut que j’aille vomir le peu que j’ai pris plusieurs heures avant, et de l’eau si j’en ai pris en arrivant. je me disais que ce n’était pas tant un problème diétitique qu’un problème mécanique, dû au fait de rester dans une position contrainte pendant plusieurs heures et que l’estomac a du mal à retrouver un fonctionnement normal qui se ferait mieux en position verticale. Sauf qu’on est fatigué dans ces cas-là
Corinne Peirano
Bonjour Olivier,
Les contraintes biomécaniques du fait de la position contrariante pour l’estomac comme tu le soulignes peuvent être une des causes (chez toi) en gênant ta digestion.
Dans tous les cas, le vomissement est un mécanisme de défense. Retour à l’envoyeur pour obtenir du soulagement. Je note les paramètres durée qui accroit le stress physiologique et dans ton cas une réaction vagale (?) et la position allongée pour le repos. Au fait, est-ce que la réaction ne s’est pas déclenchée en te levant (passage en position debout) ?
Pour ta prochaine sortie longue, essaie un autre protocole de récupération :
* en adoptant une position semi-allongée, voire assis jambes surélevées
* en mangeant quelques cubes de gingembre confit (glucides simples pour récupérer rapidement, activité anti-émétique du gingembre) et hydrate-toi avec du jus de pommes (un verre bu à petites gorgées).
Bonne continuation Olivier 🙂
Taconet Olivier
Juste pour préciser que la réaction n’a pas eu lieu en me levant mais que c’est le fait de sentir l’envie de vomir qui m’a amené à me mettre debout. Je vais tester le jus de pommes et par petites gorgées s’il te plait 😉 … cubes de gingembre … si j’en trouve …
A suivre
Lionel
D’où l’importance, d’apprendre sur les sorties longues de préparations à géré les hypos qui arrivent de toute les manières sur de longs voir très longs, et savoir utilisé le gras avant d’explosé complètement le moteur. Personnellement malgré une stratégie rodée et efficace, je termine systèmatiquement mes cyclos en fringale lente (donc controlée) du fait de mon poids très faible 44 kg en poids de forme et donc de réserve limitée
adrien
Je ne vois pas comment, comme le dit l’article, on peut « manger un sandwich à base de jambon fromage »… en pédalant. Parce-que si l’idée est de s’arrêter, il va falloir le temps de le manger et c’est au moins 10-15 minutes. Génial, sur un 100 km, de s’arrêter 15 minutes au 80ème km, le redémarrage risquant d’être repris à froid