Est ce que je suis libre de manger ce que je veux ?
Lorsque l’on voit tous les messages publicitaires tous plus créatifs les uns que les autres qui influencent le consommateur que l’on est, à commencer par nos enfants, on peut s’interroger sur la liberté qui nous est accordée sur nos choix alimentaires. Faire ses courses en fonction de ses besoins sans être soumis aux influences publicitaires ou médiatiques devient un vrai parcours du combattant.
S’y rajoutent les recommandations du coach, du médecin, du diététicien ((*) Ah oui ! petit clin d’œil en passant), des ami(e)s, de la dernière start-up qui propose une énième application qui scanne l’article pour fournir instantanément le CV nutritionnel de l’aliment convoité. Là encore, un cadre imposé, en tous cas proposé et/ou voulu parce que sans doute nécessaire.
Comment se nourrir ?
Nous sommes devenus une société lipophobe, sucrophobe par peur des effets du gras et du sucre sur la santé et le poids (lui-même au centre des problèmes de santé). Pourquoi ? On mange trop et trop de produits industriels. Parallèlement, peut être pour se déculpabiliser, on cultive la sveltesse voire la minceur absolue. Ce qui est contradictoire et si particulier à nos pays « riches », c’est la grande profusion des aliments qui figurent sur nos tables. Essentiellement des produits manufacturés. Regardons chez nous, dans nos placards, nos congélateurs et réfrigérateurs : la majorité des aliments que nous consommons proviennent de l’industrie agro-alimentaire.
Le photographe Peter Menzel avait photographié les pratiques alimentaires des quatre coins de la planète équivalentes à une semaine. Force est de constater, en voyant ses clichés, que les différences économiques d’un pays à un autre jouent sur nos comportements alimentaires. Et que dans les milieux à cultures vivrières, si l’alimentation est moins variée, elle correspond en tout point aux recommandations santé divulguées à longueur de journée sur nos ondes ou dans notre presse : légumes, fruits, féculents, poissons, pas d’excès de viande, ni de sucre ou de graisses et de l’eau en majorité au quotidien (du thé aussi).
Privilégier ce qui est bon pour soi
Peut être faudrait-il sortir du terrain du consumérisme à outrance pour retrouver la simplicité du bon manger avant tout.
Mes conseils (*) : ne cherchez pas à calculer la charge calorique de ce qui est bon pour vous. Privilégiez le fait-maison et variez votre alimentation. Savourez avec bonheur une blanquette, une choucroute, un flan de légumes, une salade de crottin de chèvre chaud, un steak-frites maison, un gratin de poisson, un plat de lentilles, une mousse de carottes, un potage aux asperges, un clafoutis-cerises, une recette de famille ou tout autre plat confectionné par vos soins.
Juste pour apprécier ce qui est bon pour soi, en prenant le temps, sans excès, avec authenticité …
Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.