« Je n’ai pas soif pendant la journée, pas besoin de m’hydrater avant l’entrainement»
La première précaution est de conserver les urines claires pendant la journée et le bon réflexe est de boire quelques gorgées avant la séance puis de continuer de fractionner les prises pendant l’effort (15-20 minutes). Ne pas exagérer, mais ne pas oublier que la sensation de soif est le signal d’une déshydratation avancée. Elle arrive toujours trop tard !
« S’entrainer à jeun pour faire comme les autres »
Les personnes n’ayant pas l’habitude de faire des efforts sportifs ont des difficultés à s’économiser, gérer la technique,…, cela augmente la consommation d’énergie et abaisse les réserves de sucres musculaires. De plus, le faible niveau d’entrainement des personnes débutantes ne permet pas aux muscles de puiser dans les lipides et piocher l’énergie nécessaire dans les cellules adipeuses.
Très vite, les stocks de glycogène s’épuisent, la glycémie baisse. Le niveau de vigilance et d’attention chutent. Les risques de trébucher et de se blesser augmentent. Les séances à jeun doivent être pratiquées avec prudence. Pour ceux qui veulent tester, pensez à partir avec deux-trois fruits secs dans la poche.
« Je cours donc je peux manger ce que je veux »
« Hamburger – frites en guise de déjeuner, pizza industrielle au diner, pas de souci, je cours donc je peux manger ce que je veux ». Vraiment ! Impossible de rouler avec un mauvais carburant, alors pourquoi l’imposer à son corps ? Pour bouger ou performer, le sportif amateur ou chevronné a certes besoin d’énergie mais aussi d’aliments de qualité. Cela évitera la prise de compléments alimentaires ! Une alimentation inadéquate même associée à une activité physique fragilise l’organisme et limite la marge de progression. Une blessure peut freiner l’activité sportive ou obliger le sportif à abandonner l’entrainement pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois. Résultat : déprime et démotivation.
« Courir avec un coupe-vent pour bien transpirer »
Le textile crée un micro-environnement isolant, une camisole qui rend impossible l’évaporation de la sueur et la dissipation de la chaleur du corps. L’énergie calorifique retenue provoque l’hyperthermie du coureur qui s’épuise plus rapidement. Transpirer ne fait pas maigrir ni fondre la graisse corporelle. La perte des poignées d’amour et le retour d’un ventre plat dépendent du différentiel entre les apports alimentaires et les dépenses énergétiques.
« Négliger la récupération alimentaire»
La pratique physique a toujours un coût, telles la déshydratation, la dégradation des cellules musculaires, la baisse des réserves glucidiques, les pertes de sodium,… Pour compenser ces perturbations internes, la nutrition de récupération doit y répondre point par point. La façon de s’alimenter conditionne le remodelage musculaire et optimise la marge de progression. Si le repas suivant l’entrainement est trop éloigné de la fin de séance, une petite collation « récup » est bienvenue. Pour exemple, un yaourt + une compote ou fruits secs ou un smoothie maison + fruit frais ou tout simplement un yaourt à boire. C’est tout simple et efficace !
Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport : http://www.nutritionniste-dieteticien.fr