Pas de stress
Lors des mesures de restriction des déplacements, de l’éloignement social, il faut éviter de surajouter le stress et le grignotage alimentaire. Mais, à tourner en rond chez soi confiné quand on est adepte des sorties vélo ou de courses à pied, habitué à réaliser un certain volume d’entraînement chaque semaine, l’ennui et la « faim émotionnelle » (manger pour soulager un mal-être) risquent de submerger le sportif. Grapiller et piocher dans les boites de biscuits sucrés-salés, picorer et glaner des lichettes de fromage à longueur de journée sans être jamais rassasié risquent de dérégler son hygiène de vie, déséquilibrer son mode alimentaire et augmenter les apports caloriques.
Malgré la baisse d’activité due au maintien à domicile, il convient d’appliquer la même attention à ses « grignotages-collations-ravitaillements » que celle donnée habituellement à ses entraînements.
La prise alimentaire est régulée par différentes voies nerveuses. Manger est contrôlé à la fois par les besoins énergétiques de l’organisme, mais aussi par le plaisir associé à la nourriture. Inutile de culpabiliser, c’est génétique. Lorsque vous ressentez une envie de « snackification » ou d’incontrôlables fringales d’aliments gras ou sucrés, posez (pausez)-vous vraiment pour être « pleinement présent » lors de la prise alimentaire? Le fait d’être positif, attentif, à l’écoute de ses sensations corporelles afin de mieux apprécier le plaisir gustatif, le fait d’accepter paisiblement ce moment, permet de diminuer les quantités consommées.
Pas de régime restrictif
La prise d’un ou deux kilos superflus pendant cette période fébrile ne doit pas enfermer le sportif dans un régime drastique, tyrannique et obsessionnel. Entamer un régime restrictif sévère en pleine pandémie de covid-19 n’est pas compatible avec la bonne tenue du système immunitaire. Et, dieu sait si on en a besoin en cette période ! Se priver de certaines catégories d’aliments peut affaiblir les défenses de l’organisme, sa masse musculaire et générer des frustrations pas bonnes du tout pour le mental. Il faut tordre le cou aux régimes hypocaloriques qui promettent des pertes de poids record en un minimum de temps, supprimer les listes anxiogènes d’aliments dits interdits, et calmer ses angoisses avec la nourriture.
En ces temps pandémiques, rien ne vaut la cuisine faite maison pour mixer santé, se ressourcer, frémir les papilles, se réchauffer l’humeur et prendre soin de soi et de sa famille. La crise du coronavirus n’interdit pas de cuisiner. Commençons par délaisser les aliments ultra-transformés, et optons pour des aliments « bruts », choisissons des recettes dont on garde longtemps le goût en bouche, revisitons les secrets culinaires de grand-mère, profitons de l’occasion pour cuisiner les fonds de placard, prévoyons les repas pour jeter à minima. Presque de quoi rendre apéritif la mise en quarantaine à la maison !
Et, sans oublier, pour garder essentiel l’exercice physique, découvrir les programmes d’entrainement sur le site Lepape ! Cela ne peut que nous faire du bien !
Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport: http://www.nutritionniste-dieteticien.fr