L’intérêt nutritionnel
Les huiles végétales sont une source de vitamine E (antioxydants) et apportent, selon la variété, des acides gras essentiels (omégas 3 et 6) que l’organisme ne sait pas fabriquer. Ainsi, varier les huiles est un bon moyen de profiter de leurs propriétés nutritionnelles. Pour les omégas 3, choisissez les huiles de noix, lin, colza, chanvre, ou cameline et conservez-les au réfrigérateur. Fragiles, ces huiles s’oxydent vite après ouverture. Pour la vitamine E, optez pour l’huile de tournesol, de noisette ou de sésame. Les mélanges peuvent toutefois être une option, à titre de complémentarité des atouts des unes et des autres.
Première pression à froid ou Vierge ?
Les deux et bio de préférence car elles sont extraites sans traitements chimiques. Une huile élaborée à partir de fruits et graines pressées une seule fois est la meilleure façon d’en garantir arômes, acides gras, vitamines et antioxydants. A froid avec des procédés mécaniques, donc sans chauffage, qui permettent le broyage et l’extraction sans dénaturer les acides gras. Et vierge, donc non désodorisée pour une saveur franche du fruit ou de la graine (huile d’olive ou de noisette).
Conservation et utilisation
Achetez votre huile conditionnée dans des bouteilles en verre de teinte foncée, cela la protège de la lumière. La chaleur et l’humidité peuvent la rendre instable, d’où la recommandation de conserver celles riches omégas 3 au réfrigérateur. Certaines huiles sont réservées uniquement à l’assaisonnement (lin, colza, chanvre, cameline, argan, noisette, carthame…). D’autres, en revanche ont un point de fumée élevé qui les rend adaptées à la cuisson (olive, arachide, coco).
Astuces :
Ne faites jamais fumer une huile : c’est extrêmement nocif pour votre santé. Enfin, dosez vos huiles avec une cuillère à soupe pour bien maîtriser la quantité quotidienne de vos matières grasses. Ni trop, ni trop peu, de deux à quatre càs selon votre ration calorique journalière.
4 réactions à cet article
Huilerie Errota
Bonjour et bravo pour cet excellent article.
Je me permets d’ajouter quelques éléments en tant que fabricant (méticuleux) d’huiles de noisette et de noix.
La notion de première pression à froid n’est strictement encadrée par la loi que pour l’huile d’olive (température stricte à ne pas dépasser dans le processus de transformation) ; la loi ne précise pas de température maximum pour les autres huiles. Sachant que, en particulier pour les fruits secs, plus on chauffe plus on extrait d’huile… beaucoup de premières pressions à froid sont de fausses premières pressions à froid (température d’extraction supérieures à 45 °). Attention dans vos choix !
Par ailleurs je me permets un avis dans ces temps difficiles pour l’agriculture : n’hésitez pas à demander l’origine des matières premières utilisées pour fabriquer l’huile… et privilégiez les matières premières locales, même si elles ne sont pas bio (surtout si le bio vient du bout du monde).
Corinne Peirano
Merci Huilerie Errota
…pour ces compléments d’informations très intéressants.
Corinne Peirano,
Nutritionniste, Diététicienne du Sport
Lea
Bonjour,
Un article qui explique de manière synthétique l’importance de varier les huiles pour bénéficier des apports de chacune. Le Bio est aussi une véritable sécurité car les huiles de pression non Bio contiennent le bon de la nature et le mauvais des traitements.
Les mélanges Bio d’huiles Bio sont vraiment pratiques pour disposer de tous les nutriments dans une seule et même bouteille sans se prendre la tête et sans risquer de gacher.
Encore bravo car on ne rappelle JAMAIS assez l’importance des bonnes huiles pour notre santé (à ce titre comme le laisse supposer votre article, l’huile d’olive est un peu survendue… pas d’oméga 3, peu d’oméga 6, peu de vitamine E…). Bonne soirée
Corinne Peirano
L’important est de varier les sources, et de privilégier la qualité.
Merci Léa pour votre commentaire avisé.
Corinne Peirano,
Nutritionniste, Diététicienne du Sport