Ils sont encore là : les cancers, malgré les progrès thérapeutiques. Elles sont toujours là les promesses trompeuses et infondées d’aliments anti-cancer, présentées avec ordre et méthode, dans des listes qui fleurissent sur la Toile.
Aucun aliment ne peut être qualifié d’«anti-cancer» en soi.
Durant 4 ans, à partir de la littérature internationale, des experts de l’ANSES* ont examiné la véracité et la validité des « preuves » scientifiques. Au final, « ce n’est pas un aliment isolé ou une catégorie d’aliments à elle-seule qui protège contre le cancer », avertit le rapport paru en 2011.
Le résultat remet les promesses et certains aliments à leur place. Aucune épice (ex : curcuma) ou plante vertueuse (ex : thym), aucune baie sauvage (ex : myrtille) ou fruit exotique (ex : goyave) doit laisser croire que sa consommation peut empêcher le développement d’un cancer ou de toute autre maladie d’ailleurs.
Des recommandations de bon sens, presque banales
Et, si chacun d’entre nous commençait à penser et à repenser ses habitudes de vie, qu’elles soient alimentaires ou sportives. Selon l’étude que vous pouvez trouver sur le site www.anses.fr, une cuisine avec des aliments variés et adaptés aux dépenses caloriques combinée à une activité physique régulière, sont les principaux garants de la prévention de la plupart des cancers. C’est déjà un grand pas.
* Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail