Point sur le diabète 2
Si vous souffrez de diabète 2, votre glycémie (taux de glucose, souvent appelé « sucre » dans le sang) est trop élevée.
Le diabète est défini, selon un consensus scientifique international, par une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g/l [6,99 mmol/l], ou par une glycémie supérieure ou égale à 2 g/l [11,10 mmol/l] à n’importe quel moment de la journée.
Le glucose est utilisé en permanence par les cellules de l’organisme comme « carburant ». Il doit être fourni en permanence, 24 h/24. Une hormone pancréatique appelée insuline aide le glucose à pénétrer dans vos cellules après chaque prise alimentaire (repas ou grignotages).
Cette hormone agit comme une sorte de régulateur. Sans elle, trop de glucose dans votre circulation sanguine pendant une longue période peut endommager les vaisseaux qui transportent le sang.
Le diabète 2 se développe silencieusement pendant de nombreuses années. Un excès d’adiposité au niveau abdominal et la sédentarité fatiguent l’organisme.
Perturbées, les cellules sont de moins en moins sensibles à l’action de l’insuline (on parle d’insulino-résistance). Le sucre pénètre alors plus difficilement dans les cellules et s’accumule dans le sang. La glycémie reste haute. Le pancréas fait le forcing. Il augmente sa production d’insuline mais progressivement il s’épuise. Sans suffisamment d’insuline, le glucose reste dans le sang et c’est l’hyperglycémie.
Pourquoi l’activité physique ?
Nous savons que la reprise d’activité physique est particulièrement difficile après plusieurs dizaines d’années d’inactivité (pour les anciens pratiquants de sport), et elle l’est encore plus pour les personnes qui ne l’appréciaient pas auparavant. Mais, les bienfaits d’une activité physique progressive, régulière, ajustée, accessible, ne sont plus à prouver. Elle participe vraiment au traitement du diabète et elle est recommandée pour tous !
En l’absence d’exercice physique, le nombre de fibres musculaires diminue. Dommage, car elles sont fort consommatrices de glucose et d’acides gras. Le sucre apporté par les aliments reste dans le sang au lieu de se déplacer dans les cellules pour y être transformé en énergie ou stocké.
Avec une vie un peu plus dynamique et peu importe que vous commenciez à bouger ou que vous fassiez un peu plus quelque chose que vous faites déjà, les muscles, quand ils travaillent, captent le sucre en excès dans le sang … sans avoir besoin d’insuline.
Il est simple de comprendre à quel point les contractions musculaires contribuent favorablement aux bons résultats de la glycémie et de l’hémoglobine glyquée.
Conseils diététiques
Dans le cas du diabète de type 2, il n’y a pas de risque d’hypoglycémie lors de l’activité physique, excepté :
- si vous êtes traité par des médicaments qui stimulent la fabrication d’insuline (sulfamides hypoglycémiants et glinides) ou si vous prenez de l’insuline,
- si l’activité physique dure plus de 30 minutes (en particulier si votre traitement ou votre programme d’activité physique ont été récemment modifiés).
Si vous êtes dans cette situation, plusieurs conseils sont à suivre :
- mesurez la glycémie avant et sur plusieurs heures après l’activité physique (Une fois la fin de l’entrainement, le corps continue à consommer du sucre). Surveillez les symptômes d’hypoglycémie (étourdissements, des maux de tête, tremblements,…) et ;
- demandez toujours conseil à votre médecin si l’exercice est acceptable au vue de vos glycémies habituelles ;
Si vous partez pour un tour à vélo ou une randonnée de plus d’une heure, emportez des collations (Toutes les 30 min, assurez un apport de 10 à 20g de glucides sous forme de jus dilué, fruits secs, biscuits, tranches de pain,…) et gardez une source de sucre à action rapide à portée de main.
Ceux-ci fonctionnent bien :
- 3 Carrés de sucre
- Jus de fruits
- Boissons sportives
Lisez les étiquettes pour voir combien vous devez manger ou boire pour obtenir 15 grammes de glucides.
Allez, n’attendez plus !
Pour en savoir plus :
L’hémoglobine glyquée (ou HbA1c) est le reflet de la glycémie. Son dosage permet d’évaluer l’équilibre glycémique sur une période d’environ deux à trois mois. https://www.federationdesdiabetiques.org/
N’hésitez pas à prendre conseil auprès de l’Union Sports & Diabète : « une association unique de sportifs diabétiques ou pratiquant une activité physique (AP) de loisir, de diabétologues et de médecins du sport, dont l’objectif majeur est de co-construire des réponses pour pratiquer son AP / sport en sécurité ». https://www.unionsportsetdiabete.com/
Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport : http://www.nutritionniste-dieteticien.fr