Les testeurs
Robin Pla @RobiinRoad
Expert natation Le Pape Info
Chercheur en Sciences du Sport
Axel Reymond
Champion du monde du 25km eau libre
Licencié au club de l’AAS Sarcelles Natation
Découverte
La ceinture HRM swim est un peu plus épaisse et un peu plus large que ses voisines. Elle est constituée d’une bande rugueuse bleue qui inspire confiance. L’émetteur de fréquence cardiaque est complètement intégré et collé à la ceinture, ce qui l’empêche obligatoirement de se retirer de la ceinture. C’est déjà un net avantage par rapport aux ceintures de FC qui fonctionnent dans l’eau mais où l’émetteur se décroche facilement.
Autre point positif, le récepteur de la fréquence cardiaque est capable de mémoriser les données de FC pendant la séance de natation. Le récepteur stocke les données pendant que la montre utilisée est hors de portée de la ceinture (soit parce qu’elle se situe trop loin, soit parce que la ceinture ou la montre est dans l’eau). Puis, lorsque la ceinture reprendre contact avec la montre (à moins de 10m hors de l’eau), les données mémorisées se synchronisent avec la montre et toutes les mesures de fréquence cardiaque prises pendant la séance sont enregistrées.
Prise en main
La ceinture, comme la plupart des ceintures de ce type est facilement réglable et s’installe autour du thorax en quelques secondes. A la différence de celles déjà utilisées par le testeur, celle-ci semble tenir facilement même si le serrage n’est pas optimisé. La rugosité de la bande élastique permet de mieux coller à la peau. Une fois la ceinture installée, on sent qu’elle est bien accrochée et ne bouge que très peu. Cela a l’avantage de mieux tenir et présente moins risque de s’affaisser au fil de la distance. Néanmoins, le serrage implique un léger inconfort sur la liberté de mouvements qui se retrouvera un peu lors de la nage.
Les conditions du test
Le test s’est réalisé en deux étapes. D’abord, je me suis chargé de tester moi-même le matériel en réalisant une petite séance de 2000m en bassin de 50 mètres. Puis, nous avons réalisé un test progressif de 5*300m avec Axel Reymond, champion du monde eau libre du 25km.
Le test
Après avoir installé la ceinture, j’ai pu me rendre dans l’eau en laissant la montre au bord du bassin (Forerunner 920XT). En laissant la montre au bord du bassin, je voulais tester la mémoire du récepteur et voir si toutes les données de FC allaient pouvoir être synchronisées. Je suis donc parti pour ma séance principalement constituée de crawl. Dès les premiers mètres, j’ai pu constater que la ceinture semblait bien tenir, même pendant la respiration. Le serrage constituait une petite gêne psychologique lors de l’action propulsive des bras où on sent un léger frottement de la ceinture sur la peau. Après la première culbute, j’ai tout de suite pu voir que la ceinture avait bien tenu, sans bouger. Cela ne m’a pas posé de gêne supplémentaire à celle observée pendant la nage. Je me suis amusé à accélérer à l’approche de certains virages, puis en poussant fort sur le mur, et le ceinture ne s’est jamais retirée.
Après 800m, j’ai réalisé une petite pause où j’ai sorti le torse de l’eau pour rapprocher la ceinture de la montre, et en quelques secondes la fréquence cardiaque instantanée s’est affichée. Puis elle s’est tout de suite enlevée, une fois entré dans l’eau à nouveau. A cet instant, la ceinture tenait toujours parfaitement et la sensation de frottement sur les flancs (gêne supportable) du thorax était toujours présente.
Jusqu’à la fin de la séance, la ceinture a tenu bon sur la plupart des exercices. On remarque qu’elle bouge davantage en papillon, principalement dû à la bascule du corps, et sur des intensités élevées mais sans pour autant se retirer. La gêne de frottement sur le côté a été supportable mais pourra être plus ou moins ressentie selon le serrage et selon les personnalités. En revanche, pour une distance plus longue, il est fort possible que cela devienne plus gênant.
Puis, nous avons réalisé un test progressif avec le champion du monde d’eau libre Axel Reymond. Nous avons facilement installé les ceintures, réglables aisément encore une fois. De plus, le nageur a mis une combinaison d’eau libre, permettant de protéger la ceinture. Le Sarcellois est ensuite allé à l’eau, où nous avons laissé la montre au bord du bassin. Pendant toute la durée du test (environ 20 minutes), la ceinture est restée bien placée sur la poitrine du nageur, sans qu’il ne se plaigne de gêne particulière. A la fin du test, le champion du monde a mentionné qu’il n’avait pas été gêné par le matériel. Le seul « souci » était que le nageur sentait un élément extérieur sur sa peau.
Utilisation
Après observation des résultats, nous avons pu voir qu’aucune mesure de fréquence cardiaque n’a été perdue au cours du test, ni sur les culbutes, ni sur les coulées. Il est à noter que le dernier palier s’est réalisé à une allure très rapide (environ 2’57 au 300m soit 59’’ au 100m), et aucune mesure n’a non plus été perdue à cette vitesse. Toutes les mesures ont donc bien été enregistrées par l’émetteur, puis bien transmises à la montre après la fin du test lorsqu’elle se trouvait à nouveau à porter de la ceinture.
Figure : Evolution de la fréquence cardiaque d’un nageur champion du monde au cours d’un test progressif 5x300m avec la ceinture Garmin HRM.
Cette mesure de fréquence cardiaque vient renforcer le contrôle de l’entrainement en permettant au nageur d’identifier des zones d’intensité en fonction de ses valeurs de fréquence cardiaque. Avec ce type de test et de mesure, il lui sera possible de cibler des allures qui correspondent à une intensité précise. Avec la reproduction de ces tests, il pourra alors plus facilement observer ses progrès, notamment au niveau physiologique.
Conclusion
Avec ces deux tests, nous pouvons dire que cette montre s’adapte très bien au milieu aquatique. Elle permet d’avoir une très bonne fiabilité de mesures, sans perte de données. Toutefois, le petit bémol est qu’elle peut constituer une petite gêne de sensibilité, principalement dû aux frottements qu’elle engendre et qui augmentant avec la distance. Les utilisateurs habituels de cardiofréquencemètres n’auront aucun mal à prendre en main ce matériel, facile d’utilisation.
Les plus
- Maintien de la ceinture
- Fiabilité des mesures
- Stockage des données
Les moins
- Frottements