Commençons cette introduction par un petit cours d’histoire : c’est bel et bien le couple de Bernard, Tapie et Hinault, qui ont révolutionné le monde de la pédale dans les années 80. L’entrepreneur venait de racheter l’entreprise de fabrication de skis, Look et cherchait des débouchées plus estivaux à ses produits. L’idée de pédale en mode fixation fut travaillée par les ingénieurs de l’équipe cycliste pro La Vie Claire avec le champion en premier cobaye. Au bout de quelques mois, la pédale automatique était née et débutait en compétition aux pieds du « blaireau ». Un an après tout le peloton l’utilisait. C’est aujourd’hui un produit de grande consommation. La pédale automatique, avec son système à ressort qui s’intègre aux chaussures via les cales-pieds, sous différentes formes, équipe la quasi-totalité de vélo de route, et la grande majorité des VTT.
Disons-le tout net sans faire de publicité : une marque se détache dans l’esprit des amoureux de la petite reine : Shimano, le must des équipements cyclistes. Cette pédale d’esthète, souple avec son système à ressorts, se règle facilement même pour monsieur tout le monde et la facilité avec laquelle la marque permet de jouer sur la tension est appréciée notamment par les utilisateurs de VTT. Dans le domaine des pédales de route, leur poids plus élevé permet la coexistence au premier rang, au côté de la japonaise star, de concurrents sérieux au premier rang desquels on trouve Mavic ou bien évidemment Look.
Il existe ensuite, plusieurs systèmes et formes de cales pour lesquels le cycliste trouvera un choix de gammes de prix varié. La plupart des différences se jouent sur deux domaines précis : le poids, variable selon la qualité des matériaux, et la surface de contact. Pour les pédales à ressorts, on ira de 60 à120 euros, pour les pédales où ceux-ci sont remplacés par une lame de carbone, on peut monter jusqu’à environ 450 euros. Ces prix extrêmes sont bien sûr destinés à une catégorie de pratiquants passionnés, mais dès qu’on commence à rouler régulièrement, il n’est pas inutile d’investir un peu au-delà de l’entrée de gamme afin de gagner en efficacité.
Les utilisateurs de VTT auront le choix, selon le niveau et le type de leur pratique, entre trois pédales. La pédale « découverte », double face plate, qu’on trouve aux alentours de 30 euros. Pour une pratique plus sportive mais avec beaucoup d’utilisation urbaine, on pourra utiliser une pédale « mixte » proposant un côté plat et un côté automatique, qui paraîtra plus sécurisant pour qui ne se sent pas complètement à l’aise avec les fixations, surtout en ville. Enfin demeure la double face à fixation, ultra légère pour les pratiques les plus sportives, même si la lame de carbone n’a pas encore fait son apparition sur les VTT toujours équipés en ressorts.
Signalons pour conclure à l’attention des utilisateurs de VTC, destinés quasi exclusivement aux courts déplacements et aux balades, la pédale plate traditionnelle suffit amplement et les pédales automatiques sont inutiles.