Conditions du test : une sortie de 100 km en vallée de Chevreuse (région parisienne) avec 1000m de d+.
Une chose est sûre : le Pinarello Dogma F10 n’est pas un vélo comme les autres. A commencer par son prix, autour de 11000 euros. Face à une telle machine, la question qu’on se pose n’est pas tant « est-ce un bon vélo », car à ce prix, ce doit être une évidence, mais plutôt « à prix exceptionnel, ai-je un vélo aussi exceptionnel ? ».
Un super rapport rigidité / confort
Le Dogma F10, c’est la Rolls des vélos. Il a tout pour lui. Super réactif, il répond à la moindre sollicitation avec une fluidité parfaite. Ce vélo présente l’un des meilleurs rapports rigidité / confort, ce qui en fait probablement le must des vélos de route polyvalents, parfait pour faire des cyclosportives comme l’Etape du Tour, la Haute Route ou autres sorties longues : il envoie tout en encaissant bien la route. Il est donc confortable, j’insiste sur ce point qui est très important à mes yeux : je n’ai pas envie d’un tape-cul, si performant soit-il, surtout quand il s’agit de faire minimum 4 heures de selle.
Côté nervosité, si le Dogma réagit bien, ne vous attendez pas non plus à la nervosité d’un aéro, il ne boxe pas dans cette catégorie. Néanmoins il se défend très bien.
Beau et performant
En gros, c’est le vélo du KIFF. On se fait plaisir en roulant mais aussi parce que le F10 est un super beau jouet. Toutes les pièces sont hyper haut de gamme. Le Dura Ace Di2 est loin d’être un gadget. Certes cela a une incidence non négligeable sur le prix mais on comprend pourquoi dès lors qu’on a le vélo entre les mains. Le passage de vitesse passe inaperçu.
Le Dogma F10 est un vélo qui est beau et performant. Il ne passe pas inaperçu. Quand je roulais avec, bon nombre de cyclistes que je croisais sur ma route se retournaient pour le regarder. L’esthétique n’est pas un détail car mine de rien quand on est amateurs, on a envie d’aimer son vélo.
Niveau vitesse, il ne faut pas s’attendre à un miracle : le vélo, si haut de gamme soit-il, ne pédalera pas pour vous… il faut des cannes ! Mais c’est clair qu’il envoie beaucoup mieux qu’un vélo « normal », comme mon Trek Lexa. Je n’ai pas roulé pendant 6 semaines cet été donc j’ai un peu perdu, je n’ai plus la même puissance (qui j’espère va revenir vite !). Malgré tout, sans forcer, sur une sortie de 101 km avec quelques bosses, on était à 26km/h de moyenne en dépit d’un fort vent. Donc sans faire de magie, il déroule super bien. Et je n’avais même pas de roues particulières – ce qui m’a permis aussi de mieux sentir les qualités essentielles du Pinarello.
Le Vuitton du cyclisme
Ce vélo n’a finalement qu’un défaut, c’est son prix : autour de 11000 euros. Est-ce qu’il les vaut vraiment ? J’entends souvent que les Pinarello sont des vélos de dentiste. Parole d’envieux ! Je dirais plutôt que c’est un bijou pour qui a les moyens de s’offrir une grosse dose de kiff.
A ce prix, vous n’achetez pas qu’un vélo. Vous gagnez votre ticket d’entrée pour une certaine idée du luxe, pour un signe d’appartenance sociale. Pinarello est au cyclisme ce que Vuitton et Hermès sont à la maroquinerie. Ces achats ne sont pas strictement rationnels. Et il ne faut pas chercher l’excellence dans le rapport qualité / prix du vélo en tant que tel. C’est une marque à laquelle vous adhérez, un univers dans lequel vous entrez, une communauté à laquelle vous identifier. Car vu les regards posés sur le vélo quand je roulais, les propriétaires de Pinarello savent clairement se reconnaître entre eux.
En savoir plus sur le Pinarello Dogma F10
5 réactions à cet article
mahet
bon alors trente ans de pinarello et je bave encore: prince alu/ dogma magnesium/ paris alu/ paris carbone/ dogma1 / 2 et beaucoup d’incursion sur d’autre marques mais on revient tjrs à Pinarello c’est unique . non pinarello ce n’est pas une rolls c’est a la limite une ferrari une gt 40 croisé avec un kart ou un avion de chasse. tenu de route « incredibilé » le F10 est cher oui mais si on met un groupe de niveau moyen on conserve le top oui c’est cher 13 moules pour 13 taille c’est du sur mesure déguisé (ceux qui ont souffert du dos comprendront) ensuite oui le lay up est adapté a la taille ainsi les petits ne se retrouvent pas avec un velo raide comme un grands, ensuite c’est asymetrique alors oui c’est cher mais le cadre seul n’est pas inabordable faut savoir ce qu’on veut… bon après même si Caterton (LVMH) à acheté « Pina » ce n’estt pas pour rien ici le luxe c’est le haut niveau techno et ca va permettre à Pinarello d’acroitre encore son niveau d’excellence.
kozlowski bernard
J’ai 80 ans,je roule sur Wilier,je fais 4000/an ,pensez vous que je pourrais apprécier un F10 ?
Qu’elles roues faudrait-il monter ?
mahet
j’ai 62 ans ces dernières années ont été assez dures au niveau du travail et je perds des cuisses en prenant du gras… je roule de temps a autre avec un copain pinareliste de 82 ans et il m’enfume régulièrement , à votre age on peut rouler sur du haut de gamme car on sait ce qu’ est un braquet on sait pédaler sur le couple et on se connait. et mon » petit papy » roule tous les deux jours et il pensent deja au f12 donc si vous avez les moyens on ne vit qu’une fois même si on exploite pas à 100% ce truc là roulez sur un vélo pareil ça met la banane et puis le vélo on sait que c’est dur donc si on veux plus se faire mal on fait badmington .
mahet
pour les roues choisissez des roues boyaux carbone de hauteur intermediare fulcrum speed40t ou une paire de corima dans la meme hauteur et mettez un groupe campa car franchement mettre de l’asiatique la dessus c’est une faute de gout. et le dernier 12 EPS fonctionne comme un coucou suisse la aussi n’écoutez pas ceux qui aujourd’hui vous vendent autre chose par facilité l’ergonomie campa en fin d’ascension dans un col quand on à plus toute sa « tronche » ou l’hivers avec des gants rien a voir.
mahet
dernier conseil évitez le disque il rigidifie à outrance le vélo