Les VTTistes y sont plus habitués que les routiers. Et pourtant, même ceux-ci, au sortir d’une sortie pluvieuse se doivent de faire passer leur monture au grand nettoyage. Si cela apparait évident pour tout le monde, les grands principes à respecter pour assurer un nettoyage à la fois efficace et sans dommages pour les vélos ne sont pas si répandus que cela.
Alors balayons d’entrée la première mauvaise idée : non au Karcher ! Trop de cyclistes se précipitent à L’Eléphant Bleu une fois leur course ou sortie accomplie. Très mauvaise idée : la puissance du jet abîme les petites pièces. Le jet rentre dans les roulements, lève les joints et provoque une usure prématurée. Si certains mécaniciens des équipes pros sont parfois vus œuvrant avec ce type d’engins, il s’agit de professionnels à l’œil avisé et millimétrique qui savent parfaitement ce qu’ils font. On peut utiliser la fonction karcher de sa douche ou éventuellement de son arrosage de jardin s’il n’est pas trop puissant.
On s’en servira idéalement pour appliquer un premier lavage avec un agent dégraissant durant lequel on retirera tout ce qui est sel, sable et terre du cadre. On fait sortir les aspérités restantes avec un petit jet d’eau, en version soft donc. Et ensuite on brosse notre ami avec autant d’amour qu’on le ferait sur un poney.
Autre erreur souvent constatée : pour les transmissions notamment, les bons produits ne sont pas toujours utilisés. Pour la chaîne, les pignons, les plateaux, il convient de bannir le WD40. L’huile très fine abîme les pièces, et l’intérêt lubrificateur de ce produit très utilisé est quasi nulle. On applique un premier gel pour dégraisser, effectuer un premier shampoing et puis on regraisse tranquillement. On évite évidemment toutes les huiles non conçues à la base pour le vélo comme l’huile pour automobile ou moto. Une marque comme Finish Line propose d’excellents produits, agissant comme du téflon qui évite de noircir et salir les éléments. Il faut privilégier les huiles sèches comme l’huile de céramique par exemple.
A la fin d’une sortie salissante, le mieux est encore de laver sa monture le plus tôt possible : le lavage sera ainsi plus efficace et plus simple à réaliser. Si un VTT se nettoie après chaque sortie, on peut s’économiser le nettoyage complet systématique après une sortie sèche sur un vélo de route. Ne pas abuser non plus de ces périodes de non lavage : un vélo sale s’use et se dérègle beaucoup plus rapidement.
Enfin, de par leur particularité et leur usage urbain les vélos électrique se nettoient peu. Les transmissions sont protégés par un carter étanche, ce qui n’empêche pas de passer un coup de propre sur le cadre et les roues quand l’appareil à traverser un climat difficile.