Cycle : Choisir son cadre

Le choix du cadre va de paire avec celui du vélo. Ce triangle est à choisir avec soin entre deux grands types de famille et deux types de matériaux. Présentation générale avec les experts des magasins Lepape.

vélo

Aujourd’hui le choix du cadre intervient dés l’achat du cycle. Si roues ou dérailleurs peuvent se changer simplement, l’achat d’un cadre individuel est devenu rare avec les années et les marques ont de plus en plus tendance à ne proposer que du matériel très haut de gamme à l’unité. L’achat d’un nouveau vélo est souvent plus intéressant.

Deux grands types de cadre

Raison de plus pour opérer un choix pertinent d’entrée. On distingue deux types de cadres. Le cyclosport et le dit « sportif ».  Le cyclosport propose une douille directionnelle plus haute, avec moins de plongeante vers la selle et le guidon. Pédaler avec ce type de cadre se révèle donc moins exigeant au niveau des lombaires. Il est idéal pour soulager une personne peu souple à ce niveau-là et minimiser le mal de dos. Avec ce type de cadre la fatigue dorsale est moindre et cette position moins exigeante permet de tenir de longues sorties de plus de 6 heures et de participer à des cyclo-sportives. La base vélo devient par ailleurs un peu plus longue et on y gagne en stabilité. A noter qu’il n’y résulte pas forcément de perte de performance, si l’on compense la perte de rigidité par le choix de matériaux. Par exemple, les professionnels de l’équipe Trek sont équipés de cadre de cette nature.

Le cadre sportif à l’inverse propose une position plongeante plus prononcée. Effectivement il s’adresse à l’origine à des profils plus experts et compétiteurs. La rigidité est augmentée, il se fait plus nerveux et réactif. Il est donc par contre plus contraignant au niveau de la position du corps. Le choix de ce modèle ou du modèle cyclo-sportif se fait donc aussi en fonction du profil du cycliste, sa morphologie comme son background sportif.

Deux matériaux principaux

Ces deux modèles sont fabriqués en deux types de matériaux : l’alu et le carbone. Le premier avantage de l’alu demeure bien sûr son prix bien au-dessous de celui du carbone. L’inconvénient reste bien-sûr sa tendance à la déformation, son élasticité, qui fait qu’avec les années il va perdre en rendement et qu’il devra être changé au bout de 5 ou 6 ans.

Le carbone apporte lui naturellement plus de confort et de rigidité. Il est évidemment plus cher. On n’en trouve pas au-dessous de 1 500 euros, et il y a carbone et carbone, selon que le matériel est plus ou moins composite et chargé en fibres de verre. Dés les 3 000 euros on trouve des vélos carbones de très bonne tenue.

Quand à l’éternel débat sur le poids et la solidité des deux matériaux, comme quoi l’un (l’alu) serait trop lourd et l’autre (le carbone) trop fragile, disons-le tout net : il s’agit là d’un débat arrière garde. Les cadres alu d’aujourd’hui peuvent rivaliser à 300 grammes près avec leurs homologues carbone, autant dire qu’il y a d’autres éléments du vélo où un gain de poids sera bien plus primordial, comme les roues par exemple.
Quand au carbone, si ses débuts il y a une dizaine d’années ont donné lieu à un peu de casse, due notamment aux qualités de colle et d’assemblage, on n’en est plus là. La recherche en matériel a fait d’immenses progrès et les cadres sont pour la plupart désormais monoblocs. Une grosse chute qui fait plier un carbone de nos jours, ferait vraisemblablement également plier un alu. Preuve de ces avancées, aujourd’hui une marque comme Trek garantit à vie la solidité de ses cadres, alu comme carbone.

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