Simon Basuyau lors de son road trip à vélo en Amérique.
Simon Basuyau lors de son road trip à vélo en Amérique.

Comment s’équiper pour un voyage à vélo ?

Tout d’abord, prenez bien conscience que le but d’un tel voyage n’est pas de faire un défilé de mode ou une exposition du dernier vélo « ultra équipé » ou des derniers gadgets électroniques. Ce ne sont que des outils qui peuvent vous rendre votre expérience humaine et personnelle plus ou moins confortable.

Quel vélo choisir ?

Le choix du vélo dépend selon moi de deux critères. Dans quelle région du monde vais-je voyager ? Et quelle distance vais-je parcourir?

Qui n’a jamais voulu un jour se payer le luxe de rouler sur la Rolls-Royce des vélos équipé du matériel dernier cri, ultra performant et léger ? Pourtant, sachez qu’il est, des fois, plus judicieux de partir avec du matériel simple et basique.

Au fin fond de l’Asie, de l’Amérique latine, ou de l’Afrique, je déconseille un vélo sophistiqué et je préconise un cadre en acier. A la moindre défaillance technique, vous trouverez au coin d’une rue un gentil samaritain qui vous fera une pointe de soudure sur un élément cassé, ou qui vous bricolera vos freins ou votre cassette de vitesse avec un bout de fil et une allumette façon MacGyver.

Dans des régions plus développées, en Amérique du nord ou en Europe, vous pouvez opter pour un vélo plus léger en aluminium ou en carbone  (voir notre sélection) et plus sophistiqué. Puisqu’a priori, en cas de pépins, vous trouverez plus facilement les pièces de rechange et des ateliers capables de vous dépanner.

La distance et l’autonomie doivent guider vos choix

La distance est un paramètre qui doit influencer votre choix d’équipements. Si vous partez pour 10 jours, 3 mois ou un an, vos choix ne seront pas les mêmes. Les vélos confortables sont souvent un poil plus lourds. Et si vous partez sur une longue distance, privilégiez du matériel plus solide donc plus lourd (porte-bagage, jantes, guidon). Vous roulerez un peu moins vite sur un vélo un peu plus lourd mais il sera plus confortable et après tout, vous n’êtes pas sur une course. 

Vos choix dépendent également de votre degré d’autonomie. Si vous décidez de camper et de faire votre cuisine vous-même, les kilos d’équipements vont très vite s’accumuler, et même si ce poids est réparti sur un vélo, ils auront un impact sur votre état de fatigue général et donc un impact sur votre capacité à apprécier ou pas le moment vécu.

Les vêtements techniques, indispensables !

L’idéal, comme dans d’autres disciplines, c’est d’avoir le matériel le plus léger que l’on puisse trouver sur le marché. Mais évidemment cela a un coût. Si je dois donner la priorité à un équipement, ce serait les vêtements. Une tenue pour rouler et une tenue pour avoir chaud le soir (voir notre sélection), c’est tout ce dont vous aurez besoin. Optez pour des vêtements respirants et légers qui sèchent rapidement. Ils vous offriront tout le confort dont vous avez besoin.

Sacoches ou remorque ?

J’avais commencé mon voyage avec cinq sacoches étanches (imperméabilité indispensable). Puis, au fil des kilomètres, et des ennuis mécaniques, j’ai dû me résoudre à une conclusion : ma relique de vélo (un vieux cadre motobécane réadapté pour l’occasion) ne tenait pas le coup, le surpoids étant certainement l’une des raisons majeures de mes nombreuses pannes.

C’est donc à la moitié de mon périple que je suis passé à la remorque, une pièce d’équipement supplémentaire qui m’aura suivi jusqu’à la fin. La remorque vous permet d’embarquer plus de choses et permet aussi de libérer votre vélo en quelques secondes. Le seul inconvénient étant d’avoir cette pièce un peu encombrante lors des manœuvres.

Les sacoches ont l’avantage de bien répartir le poids sur le vélo (notre sélection de sacoches). Elles offrent également des compartiments naturels (une sacoche/ une catégorie d’équipement) à l’inverse d’un grand sac dans la remorque. Le seul inconvénient que je vois aux sacoches est de ne pas pouvoir libérer rapidement le vélo pour aller faire une course ou autre. Vous vous retrouvez à chaque étape, ou à chaque pause, à devoir gérer cinq, voire six sacs différents.

Ce que je déconseille

Je déconseille d’embarquer trop d’appareils électroniques avec vous. C’est beaucoup de poids en plus, des contraintes de batteries et de recharge, pour un usage très souvent restreint. J’ai très souvent vu des voyageurs avec un smartphone, un appareil photo, une gopro, une tablette, toutes les prises pour recharger ce matériel, des batteries supplémentaires et ne jamais s’en servir ! Sans compter le stress de se voir voler tout son matériel. 

La préparation d’un voyage à vélo ne s’achève vraiment jamais. Vous n’arriverez jamais à être totalement prêt tant que vous n’aurez pas vécu cette fabuleuse expérience de voyager à vélo.

Bon voyage !

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