Voilà, vous étiez à quelques kilomètres de la fin de la grosse sortie d’entraînement ou à peine parti de la maison pour vous rendre au travail, et, pan c’est la crevaison. Une crevaison, peut être rapide : on est à plat quasi d’un coup, on peut même en entendre le bruit. Si elle est lente, on commence à sentir une perte d’adhérence quand on vire, la direction se fait granuleuse et petit à petit on sent la jante taper sur le bitume.
Quoiqu’il en soit il faut s’arrêter vite, mais pas n’importe comment. Rejoindre le bord de la route, sans freinage brusque, sans changement de direction : sans adhérence, la chute est vite au rendez-vous. Une fois posé à un emplacement sécurisé, on commence par désserrer son frein, à l’aide de la molette située à cet effet sur les étriers. Avec des roues de 25, il reste difficile de sortir la roue en force, et cela s’avère souvent dommageable pour le matériel. La roue arrière est plus ennuyeuse à démonter, et, c’est pas de chance, mais la répartition du poids sur un vélo fait que la plupart des crevaisons se font sur le pneu arrière. On recommande donc avant de la retirer de placer le dérailleur sur le dernier pignon en bas, là où le dérailleur n’est pas en tension, cela permettra également une meilleure insertion une fois la réparation effectuée.
Pour opérer il vaut mieux poser le vélo à un endroit stable, en évitant de laisser traîner le dérailleur à terre comme de poser l’engin à l’envers, ce qui provoque des dégâts sur les commandes du guidon ou encore des écoulements depuis les bidons qu’on ne pense pas forcément à retirer dans l’énervement. Une fois la roue en main, on repère où se trouve la crevaison afin de retirer les restes de bouts de verre ou de cailloux qui resteraient sur le pneu. A l’aide du doigt on renouvellera cette exploration à l’intérieur de celui-ci, afin d’éviter une nouvelle crevaison quelques hectomètres plus loin.
On sorte ensuite du kit de réparation – obligatoire pour tout cycliste quel que soit sa pratique ! – ses démonte- pneus. On en place un à l’opposé de la valve, là où le pneu est le plus tendre. On sort le pneu d’un geste, on pose les deux autres à 10/15 cm de chaque côté du premier. On retire alors la chambre à air percée, à laquelle on donne un coup de gonflette pour repréciser l’origine de la crevaison et on évite, bien entendu, de l’abandonner salement en rase campagne.
On gonfle très légèrement sa remplaçante, que l’on place ensuite dans le pneu comme dans un rail et on plaque ensuite le pneumatique dans la jante. Si celui-ci est tendre ou si l’utilisateur est un vieux routier, il lui sera facile de clipser le tout. Dans les autres cas, les cyclistes utilisent souvent les démonte-pneus : hélas les chances d’aller pincer la chambre sont très élevées. Il va falloir travailler la force des doigts ! On administre ensuite un petit massage à l’ensemble histoire de travailler la flexibilité du pneu pour replacer la chambre à l’intérieur et ne pas créer une hernie.
On gonfle ensuite à l’aide d’une mini-pompe ou d’une cartouche d’air comprimé. La plupart du temps, on ne regonflera pas aussi fort qu’à l’accoutumée, mais à un niveau qui permet au moins de regagner son domicile. On remonte la roue doucement, en replaçant bien la chaîne sur le petit pignon et on donne quelques coups de pédales à vide pour s’assurer que tout le matériel est bien en place. Après quelques coups de pédale à vitesse réduite, une fois que tout semble au mieux, la route s’ouvre à nouveau ! Inutile de préciser qu’avoir sur soi une deuxième chambre de rechange permet également de repartir l’esprit plus tranquille…