Commençons ce tour d’horizon pédestre par une précision à l’attention des vaillants triathlètes : cet article ne concerne pas cette activité, ces sportifs particuliers étant équipés de chaussures spécifiques à leur discipline. En dehors de ça, pour les routiers comme pour les vététistes, le choix d’une chaussure – hormis l’aspect esthétique – va procéder de facteurs similaires.
Semelles et coup de pied
La première différence entre deux souliers va provenir du taillant du coup de pied, plus ou moins large, selon la priorité attachée par chacun entre le confort et la performance. Un choix de pratique qui va intervenir également sur le deuxième critère : la qualité des semelles.
Au niveau du coup de pied, la plupart des produits d’entrée de gamme vont proposer un serrage minimaliste à deux ou trois scratchs. Une deuxième gamme va elle proposer un serrage micrométrique, qui permettra de serrer, à l’aide d’une boucle similaire aux bottes de ski, la chaussure cran par cran et de faire évoluer la pression sur le coup de pied en fonction de l’afflux sanguin, lequel augmente à partir de 30 minutes d’effort.
Pour la semelle, les modèles d’entrée de gamme vont privilégier le confort et la plupart seront en résine donc pas forcément des plus rigides. Plus on va se diriger vers le carbone, plus on va avancer vers une rigidité qui assure une meilleure répartition de l’effort. Un gain en poids est également réalisé en passant sur ce type de souliers.
Esthétique et climat
Il existe aussi, pour les spécialistes, des chaussures gamme hiver avec des chaussons en gore-tex. Pour la majorité des cyclistes que la saison froide ne maintient pas le dimanche matin sur le canapé, on optera le plus souvent pour les couvres-chaussures, qui isolent de l’eau et du froid. Cet outil indispensable du rouleur par temps froid, qui s’enfile par-dessus la chaussure comme une grande chaussette à fermeture éclair, existe en différentes matières et modèles, déclinés en fonction des températures envisagées. Ces couvre-chaussures (ou sur-chaussures) permettent surtout d’éviter de charger le pied en couches de chaussettes (ou de papier journal pour les plus anciens !) contre-productives en termes d’aération et de circulation sanguine au niveau des orteils.
Mentionnons également, en ce qui concerne l’esthétique – à la limite de la philosophie !- qu’une catégorie de VTTistes désireux de se sentir plus proche d’un aspect nature de la pratique et de s’éloigner de l’imagerie cycliste de compétition, est de plus en plus demandeuse de chaussures avec une esthétique « basket » très axée sur le confort.
Chaussures et pédales
Evidemment le choix d’une chaussure est lié au choix du mode de fixation du pédalier. Les deux grandes familles étant les produits à ressorts avec des fixations semblables à celles du ski, et les chaussures à lamelles de carbone sans point dur, qui permettent une progressivité dans le geste et de gagner en poids. Cette seconde catégorie de pédales étant plus onéreuse, les chaussures adaptées suivent la même courbe.
Quoiqu’il arrive il convient toujours d’essayer les chaussures, de préférence sur une fixation similaire à la vôtre. Comme pour tous les souliers de la Halle aux Chaussures à Manolo Blanik, les tailles d’une marque ou d’un pays à l’autre peuvent varier d’une à deux pointures. On n’oubliera pas d’ailleurs d’ajouter au moment du choix du modèle, la demie-pointure que peut prendre un pied pendant l’effort.