C’est le moment de jeter vos chaussures de Running !

Des qualités qui s’émoussent

Pour comprendre l’intérêt de changer ses pneumatiques, il faut revenir à la source : pourquoi l’achat d’un modèle plutôt qu’un autre ? Pour ses qualités d’amorti, pour son dynamisme, pour d’éventuels contrôles de stabilisation, pour son drop, pour son confort, son laçage, ses protections … Bref, les raisons sont multiples et toujours en adéquation avec son anthropométrie, son pattern de foulée et son expertise. Et au fil des kilomètres, les matériaux s’usent, inexorablement. Et tout simplement, c’est quand la chaussure ne répond plus aux exigences pour lesquelles on les avait achetées qu’il faut les changer. Cela paraît très simple sur le papier, mais pourquoi est-ce si difficile de s’en séparer dans la réalité ?

En fait, les modifications structurelles et dynamiques des chaussures changent très progressivement, imperceptiblement, pour celui qui les porte. Pour se rendre compte du changement, il faut essayer le même modèle en neuf et le constat est étonnant. Le pire, c’est qu’on se complait à courir dans ses vieilles chaussures qui deviennent comme des pantoufles. Le problème, c’est que les pantoufles ne sont pas vraiment adaptées à la performance.

baldu shoes

 

Des repères kilométriques, de durée ?

S’il n’existe pas de repères identiques pour les coureurs en termes de kilomètres ou de durée (comme pour un pneu de voiture), l’espérance de vie d’une chaussure dépend du pratiquant et de sa pratique. Entre une frêle gazelle de 50 kg qui caresse le sol à chaque foulée, et un sanglier de 90 kg qui l’écrase, on conçoit bien des différences dans la mise à mal des matériaux.

Ensuite, entre un pratiquant occasionnel (10 à 30 km/semaine) et un inconditionnel (jusqu’à 150 kms hebdomadaire), la durée de vie du matériel est très variable. Enfin, selon que l’on court sur un terrain souple et non technique, ou un terrain technique et abrasif (clin d’œil à nos amis réunionnais), la vitesse d’usure est totalement différente.

Ainsi, certains ne parcourent que 100 à 300 kms avant de jeter leurs groles, d’autres plus de 1000 kms. Encore une fois, le repère commun doit être la dégradation des structures, l’affaissement de la chaussure, la perte des qualités originelles… plus que le kilométrage. Et bien entendu, ne pas confondre des chaussures sales avec des chaussures usées. Mieux vaut une chaussure sale et récente qu’une chaussure propre et foutue.

Le podologue, juge de paix

Même s’il n’est pas simple de relier l’usure des matériaux à un taux de blessures accru (certaines études s’y sont cassé les dents), certaines pathologies tendineuses ou articulaires peuvent y trouver leur source, au-delà de la perte de performance et de plaisir à l’utilisation. Pour ceux qui éprouvent du mal à se débarrasser de leurs chaussures usées, il est possible de les garder encore un peu pour la marche ou pour sortir le chien, mais certainement pas pour courir. Dernier point, il faut éviter de faire l’amalgame entre une chaussure usée et une chaussure minimaliste. Ce n’est pas en courant avec des chaussures dont l’amorti est moindre que la proprioception va s’améliorer, car cette perte d’amorti va également de pair avec une asymétrie. Le meilleur conseiller en la matière sera certainement le podologue, le mieux à même d’examiner vos appuis statiques, votre foulée dynamique, et l’usure de vos chaussures.

Finissons par quelques conseils utiles :

– Ne pas laver ses chaussures à la machine à laver, mais avec une bassine, un peu de lessive, une brosse et de l’huile de coude.

– Alterner les paires de chaussures à l’entraînement, et ne pas hésiter à faire des allers-retours entre minimalisme et maximalisme.

– Réserver une paire légère pour les entraînements qualitatifs sur piste ou chemins ou route.

– Et enfin, profitez des prix bas sur le site Lepape J