Passer de l’hiver septentrional à l’été austral est le rêve de tous les frileux, sportifs ou non. Il est vrai que c’est fortement agréable de courir en short-tee-shirt quand les copains sortent emmitouflés, et de profiter d’une forte luminosité. C’est également réjouissant de découvrir d’autres terrains de jeux au fil de ses sorties pédestres. Il existe pourtant quelques écueils liés aux conditions de course qu’il faut impérativement éviter. Ce sont la température, l’hygrométrie, l’alimentation-hydratation, le sommeil-récupération et les modalités d’entraînement. Attention, nous parlons bien ici de vacances et non de stages programmés.
Choc thermique
La première condition environnementale à varier fortement est la température. L’amplitude thermique peut atteindre et même dépasser les 30°C en quelques jours. Or nous avons déjà évoqué à maintes reprises la notion de crise climatique, c’est-à-dire le temps d’adaptation nécessaire à l’organisme pour rétablir une homéostasie. La durée de cette crise varie de 7 à 10 jours. Cela veut dire que si vos vacances durent une semaine, il faudra être prudent sur la totalité du séjour.
Au-delà de la température, il faut aussi tenir compte du degré d’humidité car plus l’atmosphère est humide, moins la transpiration s’évacue. Ainsi, les pays du Sud-Est asiatique qui cumulent chaleur et humidité limitent fortement la performance. Le risque de fatigue et de pathologies liées à la déshydratation est plus élevé.
Alimentation locale
Si l’on ne choisit pas les conditions météo, on doit pouvoir choisir sa nourriture si on garde le loisir de faire ses courses, mais ce n’est pas toujours le cas. Un changement d’alimentation (variation des réserves en glycogène par exemple) peut perturber les entraînements. Idem pour l’hydratation dont il va falloir augmenter rapidement les quantités.
Si l’on s’entraîne, il faut aussi récupérer. Ce n’est pas toujours simple loin de chez soi. Les conditions (chaleur-moustiques-bruits) peuvent nuire à la quantité et à la qualité de votre sommeil, et donc à la récupération.
Des vacances sans vélo
Il est peu probable que votre vélo vous ait suivi sur votre lieu de vacances. Ainsi, les modalités d’entraînement changent car il n’est plus possible de croiser. Pour compenser, beaucoup vont courir davantage, là où il faudrait peut-être se reposer. Encore une fois, le sentiment de culpabilité de ne pas en faire assez est mauvais conseiller.
Nos conseils
– Débranchez un peu le cerveau quand vous êtes en vacances. Il est préférable de profiter des lieux et également de se reposer. Ainsi, le premier conseil est de se maintenir par des petits footings légers et un peu de fractionné. Le principe de progressivité doit être respecté à tout point de vue.
– Privilégiez les heures les plus fraîches, s’il le faut en courant à jeun, ce qui permet de profiter pleinement du reste de la journée.
– Sur le plan vestimentaire, adaptez-vous immédiatement : tenues légères, claires et laissant passer la transpiration.
– Hydratez-vous régulièrement, à votre soif, et aspergez-vous dès que possible pour favoriser le refroidissement corporel.
– Veillez à la qualité du sommeil. Si les nuits sont difficiles, complétez-les par de petites siestes.
– Puisque vous ne pouvez pas croiser par du vélo, profitez-en peut-être pour découvrir de nouvelles activités : canyoning, sports nautiques …
– Si vous devez conserver un entraînement intensif car les compétitions approchent (les cross par exemple, ou la Prom Classic), privilégiez les séances qualitatives et courtes, et évitez les séances longues qui risquent de générer une fatigue difficilement contrôlable.
– Pour découvrir de nouveaux lieux en petites foulées, privilégiez le mode rando course à basse intensité.
En respectant ces quelques conseils simples, vous pourrez profiter pleinement de vos chaudes vacances sans pour autant vous désentraîner.