Regardons de plus près le mot endurance.

Étymologiquement le mot endurance vient de «  en du rar «  (et non de durée comme on pourrait s’y attendre) et qui veut dire : supporter ce qui est dur. Aptitude à résister .

Alors ?

La définition d’endurance ne correspond pas à la pratique et à la conception la plus acceptée aujourd’hui qui est de courir à l’aise sans souffrance !

La langue française est riche et les terminologies d’entraînement au cours des dernières décennies pour définir des efforts déterminées par la durée et l’intensité ont beaucoup évolué.

Ainsi parle-t-on  pour des efforts pouvant durer plusieurs heures :

  • De l’’endurance intégrale du Docteur van Aacken ( 1960)
  • D’endurance fondamentale en opposition à la résistance dans les années 70 ( INS)
  • D’endurance de base en opposition à l’endurance active et à la résistance douce
  • La capacité aérobie en opposition à la puissance aérobie (années 80)
  • De pourcentages d’utilisation de la VMA ou de VMA (par opposition aux concepts de vitesse maximale de non accumulation lactique (années 90)
  • Etc…

On pourrait bien entendu multiplier à l’envie ces approches terminologiques mais ces distinctions linguistiques françaises  (endurance –résistance , distinction capacité – puissance dans les différentes filières énergétiques) ont particulièrement perturbé entraîneurs et pratiquants et créé le trouble dans les esprits.

Il faut bien noter que les approches méthodologiques de l’entraînement chez les anglo-saxons ou chez les allemands n’abordent que très rarement des distinctions de cette nature .

Mais alors c’est quoi l’endurance fondamentale ?

On peut définir l’endurance fondamentale de la manière suivante.

 C’est un travail très important pour le coureur de longue distance avec untemps d’effort sur une durée pendant aller jusqu’à plusieurs heures) qui se situe entre 65 % et 60% de la VO² max (Vitesse minimale permettant d’obtenir sa Vitesse Aérobie maximale), le terme minimal est dans le processus d’entraînement essentiel.

Une approche (globalement partagée sur le plan international ) distingue cinq niveaux d’intensité  :

  • L’allure facile « Easy  »
  • L’allure « marathon »
  • Les allures  aux « seuils  »caractérisées  comme « assez dur » au niveau de la perception de l’effort
  • Le travail de type intervalle « dur  »
  • Le travail de répétitions «  allures rapides »

Le registre d’intensité  du type  » endurance fondamentale  »  se situera donc au premier niveau. Ce travail va essentiellement avoir un impact physiologique sur des adaptations dites périphériques  (vascularisation au niveau des cellules musculaires) en améliorant l’extraction d’oxygène par les muscles.

Ce travail est essentiel.

On peut le décliner dans plusieurs types de séances et dans des proportions plus ou moins importantes (nombre de séances semaine , durée…) au cours d’un cycle de travail :

  • Pendant les séances dites de  récupération
  • A l’échauffement et lors du retour au calme d’une séance
  • Lors de la reprise de l’entraînement après une période d’arrêt

Mais principalement lors des cycles dits de « construction ou de fondation » c’est-à-dire  à des  moments bien précis dans la planification de l’entraînement.

Il est bien entendu que plus la durée de l’épreuve va augmenter (au-delà de 2 heures) et plus ce type de travail deviendra  prépondérant dans l’entraînement car proche de l’allure dite spécifique de l’épreuve.