Dans le développement d’une carrière sportive, la survenue de coups d’arrêts, et même de régressions, est tout fait normale. Une progression sportive ne se déroule jamais de manière linéaire, que cela soit à court terme (un cycle d’entraînement, une année sportive) ou long terme (cycle olympique ou carrière) mais plutôt de manière ondulatoire. En effet, l’entraînement n’est jamais qu’une succession de désadaptations et d’adaptations sur le plan moteur ou physiologique qui perturbent plus ou moins l’organisme.
Sans entrer par ailleurs dans le débat sur les tristes méfaits du vieillissement (ainsi les valeurs de VO2 max dans une population normale chutent de l’ordre de 30 à 35 % entre 20 et 60 ans), il faut savoir qu’un coureur à pied, même de haut niveau, n’est pas toujours au meilleur de ses capacités et qu’il passe lui aussi par des phases de régression.
La phase de construction de la forme sportive à partir de fondations solides vers un objectif de performance, passe obligatoirement, au bout de quelques semaines de bon niveau, vers une diminution progressive de cet état de forme, puis une véritable chute.
Pour revenir à un bon niveau de forme, une phase de repos est nécessaire avant d’engager une nouvelle phase de reconstruction de la forme par un entraînement adapté.
Au-delà de ces considérations générales, une de non-progression ou une régression est parfois due à une des causes suivantes (ou même à l’accumulation de plusieurs de ces éléments) :
- On s’entraîne pour différentes raisons moins qu’avant.
- On s’entraîne trop par rapport à son niveau (syndrome du surentraînement).
- On s’entraîne de manière trop uniforme (à chaque entraînement on court à la même allure, la même distance).
- On ne respecte pas un des principes élémentaires de l’entraînement : l’alternance du travail et de la récupération.
- On ne s’entraîne pas aux bonnes allures correspondant à ses capacités (soit trop vite, soit trop lentement).
- On néglige certains domaines dans l’entraînement (développement de la VMA par exemple).
- Le rythme de vie au quotidien génère de la fatigue qui, cumulée avec l’entraînement, crée un stress.
Les causes peuvent donc être structurelles ou conjoncturelles. Pour agir, il faut bien analyser l’ensemble du processus d’entraînement.
1 réaction à cet article
Bondon Laurent
Bonjour non le Canadien et pas le seul sur terre moi je connais quelqu’un dans ma ville mais qui a 80ans qui court le 10 km en 48 minutes et le 5 km en 23 minutes 30, avant il est courer à 20 km heure sur 10 km et a commencé la course à pied à 43ans