Un test d’effort, c’est quoi ?
A question simple, réponse simple : c’est un test permettant d’évaluer les capacités physiques d’un individu. Il existe 2 grandes catégories de tests : les tests de laboratoire et les tests de terrain. Si les tests de terrain sont accessibles à tous, c’est moins le cas des tests de laboratoires qui nécessitent un matériel plus sophistiqué. Ces derniers se déroulent sur tapis roulant et permettent entre autres de déterminer la consommation maximale d’oxygène (ou VO2 max). D’autres données comme les seuils, la VMA de tapis, ou le quotient respiratoire peuvent être calculées à partir de ces tests et utilisées directement à l’entraînement.
On peut aussi se rendre en laboratoire pour vérifier le bon fonctionnement du myocarde en réalisant une échocardiographie de repos, puis d’effort sur un vélo.
Les tests de terrain sont plus accessibles. Certains, comme le ½ Cooper ne nécessitent aucun matériel, seulement une piste ou une route plate et étalonnée (voir protocole de test VMA ou Test demi-Cooper).
Ces tests nous donneront une valeur fiable de la VMA et des fréquences cardiaques à l’effort.
Test route et test trail
Sur la route, la VMA est un indice pertinent pour estimer la performance en compétition et aux entraînements, même si ce n’est pas suffisant. On peut d’ailleurs la compléter par un temps de soutien qui est la durée maximale à laquelle un athlète peut soutenir sa VMA. En trail, d’autres paramètres diluent l’importance de la VMA dans la performance finale. Il est donc conseillé de compléter ce test par d’autres tests comme celui de la VMA ascensionnelle (plus grand dénivelé parcouru en 5 mn par exemple), ou un test en descente qui permettra également d’évaluer les notions essentielles de technique et d’engagement.
Comment utiliser les données issues des tests ?
La démarche est simple. Au vu des objectifs, on évalue l’importance relative des différentes qualités : cardiovasculaires, techniques, stratégiques, mentales… Puis on développe ses points faibles tout en optimisant les qualités déjà développées. Par exemple, si je suis mauvais en descente (j’ai peur, je tape, je perds du temps et je m’épuise), je consacre un cycle à bosser dans ce secteur en variant les séances (longueur, durée, pourcentage, technicité), et je réduis en parallèle les séances de développement de la VMA si c’est un point fort.
Peut-on se passer des tests d’efforts ?
On peut se passer de tout, mais même dans une démarche plaisir, il est pertinent de savoir d’où l’on part et de définir les voies de progression. De plus, la pratique raisonnable et raisonnée de la course à pied ne se limite pas à ce type de tests.
Nous vous conseillons de réaliser régulièrement (au moins une fois par an) des bilans dentaires, ostéopathiques et sanguins) afin que la pratique du sport reste vectrice de santé.