Question : Comment progresser en s’entraînant uniquement au cardiofréquencemètre plutôt qu’en se basant sur sa vitesse? » Je précise un peu ma question. Mesurer sa vitesse à l’entraînement est plus compliqué que de surveiller sa fréquence cardiaque. Voire impossible. D’où l’intérêt d’un programme basé uniquement sur la FC. Ce serait mieux que pas de programme du tout!
La réponse de notre entraineur, Gilles Dorval.
Si le sens de votre question est « peut-on tout gérer à la fréquence cardiaque ? », la réponse est non.
Se baser uniquement sur la fréquence cardiaque est envisageable pour une grande majorité de séances, sauf pour les séances de VMA.
Sur un travail de type VMA – et plus particulièrement lors des séances de VMA dites courtes – les temps de récupération sont trop courts par rapport au temps d’effort, pour que le coureur puisse à coup sûr atteindre les 95% de la FCM, voir s’en approcher. Surtout en début de séance. Raison pour laquelle, sur ce type de travail, je vous conseille donc fortement de vous baser sur votre vitesse de course et non la fréquence cardiaque.
De même lors des séances à allure spécifiques 10 km, où l’on demande au coureur de tenir entre 92 et 95% de sa FCM. Chercher à atteindre ces pulsations dès la première période de travail promet une fin de séance éprouvante…
Pour tous les autres types de séances, je suis plus que favorable au travail à la fréquence cardiaque. Travailler ainsi – en dehors de l’aspect matériel lié à la mesure des distances parcourues – permet de tenir compte de son état de forme du moment et évite de devoir absolument essayer de respecter une allure, au risque de se mettre dans le rouge ou de travailler une zone « physiologique » autre que celle visée par la séance.
Travailler à la fréquence cardiaque ne doit pas pour autant négliger de connaitre ses allures de course lors de la séance. Il est toujours important et intéressant de voir comment évolue la fréquence cardiaque évolue au cours de la séance ou au fil de semaines. Avoir une fréquence cardiaque à la baisse pour une même allure de course étant alors souvent le signe d’un bon état de forme général.
Concernant la méthode à appliquer, il faut tout simplement choisir un plan d’entrainement dans lequel vous trouverez – selon votre objectif – entre trois et cinq allures de travail différentes
Participer à une course pour la finir
- Footings en endurance fondamentale (70 à 75 % de la FCM)
- Travail de fractionné à 80 et 85% de la FCM (allure proche de celle du marathon)
- Travail de fractionné à 90% de la FCM (allure proche de celle du semi marathon)
Participer à une course avec un objectif de performance
- Footings en endurance fondamentale (70 à 75 % de la FCM)
- Travail de fractionné à 80 et 85% de la FCM (allure proche de celle du marathon)
- Travail de fractionné à 90% de la FCM (allure proche de celle du semi marathon)
- Si participation à un 10 km, du travail à l’allure visée le jour de la course
- Travail de VMA
Lectures conseillées:
Pour progresser, développez votre VMA !
Ceci est une réponse à une question posée à notre expert entraînement, Gilles Dorval : vous aussi posez votre question à nos experts entraînement