La saison se termine et vous allez faire ou vous avez déjà fait une coupure régénérative. Pour la reprise, pourquoi ne pas tout changer dans votre approche en diversifiant vos pratiques dont vous tirerez de nombreux bénéfices sur les plans physique et psychologique. Voici quelques propositions, certaines où l’on court encore et d’autres non.
Le trail blanc : depuis dix ans, courir sur la neige est devenu une habitude, sur sentiers damés ou non. La progression est souvent plus difficile (bon travail de renforcement musculaire) et les parcours dépaysant. Mais attention car cela reste de la course même si les chocs sont atténués.
Le cross : La pratique du cross-country est tout bénéfice pour les traileurs, et beaucoup s’y adonnent pendant la période hivernale, de novembre à mars. Les distances sont courtes, de 6 à 12 km selon les catégories, et le niveau des championnats est toujours relevé. L’entraînement aux cross, et la participation à ceux-ci, permet de développer de nombreuses qualités qui se sont émoussées au cours de la saison passée, comme la puissance aérobie (VMA), le seuil d’accumulation des lactates, la dynamique du pied et de la foulée…Certaines épreuves peuvent se disputer sans licence de club. A partir des championnats régionaux, il faudra être licencié. Si la pratique du cross permet de couper psychologiquement par rapport au trail, cela reste de la course à pied !
Le triathlon : Il s’agit ni plus ni moins que de l’entraînement croisé avec du vélo et de la natation. Si l’apport de la nage est discutable sur le plan musculaire, ses bienfaits sur la respiration et le relâchement ne sont pas négligeables. Il est ainsi tout à fait envisageable de disputer quelques épreuves en début de saison.
Le VTT : On peut tout à fait envisager de commencer sa préparation uniquement par du VTT et de se construire une solide « caisse » aérobie, puis d’introduire plus tardivement la course à pied.
Et puis, pour les plus chanceux, il y a bien entendu les sports de neige. Évoquons-les du plus simple au plus compliqué :
Les raquettes : La randonnée et la course en raquettes sont des activités permettant un bon renforcement musculaire des membres inférieurs, surtout hors des sentiers battus. La course est possible, c’est même un sport hivernal privilégié en Italie du nord, avec une épreuve comme la Ciaspolada réunissant plus de 6000 coureurs et randonneurs.
Le ski de fond : C’est l’activité croisée idéale puisque le travail musculaire est important, l’effort de type aérobie et continu, les chocs inexistants, et le dépaysement garanti. Même si le skating est plus grisant car plus rapide, il est conseillé de revenir fréquemment au pas alternatif pour favoriser le transfert musculaire vers la course. Notons également que le travail des bâtons n’est pas inintéressant.
Le ski de randonnée : C’est également une activité idéale, pour la balade comme pour le sport. Ce sport s’ouvre à tous, débutants comme confirmés, mais avec des niveaux d’engagement différents. Tout en se renforçant musculairement, le pratiquant développe sa capacité aérobie, avec un ressenti d’effort bien moindre qu’en course.
Le ski alpinisme : on s’adresse ici à des skieurs confirmés car après la montée, il va falloir descendre ! Ici, le travail musculaire est très important, notamment au niveau des extenseurs du genou. Ce n’est pas un hasard si les meilleurs skieurs-alpinistes sont également les meilleurs en kilomètre-vertical. Si on a la chance de pouvoir pratiquer cette activité, on peut tout à fait se passer de courir pendant quelques mois.
Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive car il existe encore d’autres activités, notamment en salle, pour varier les plaisirs tout en développant de nombreuses qualités qui seront utiles les premiers objectifs venus. L’important, vous l’avez compris, est de diversifier et de se préserver.