[Cyclisme] Reprenez le Contrôle : Écoutez-vous !

En cyclisme, comme dans n’importe quel autre sport, nous entendons parler de « modèle d’entraînement ». Les « experts » essaient sans cesse de prédire la performance dans le but d’idéaliser la préparation. Si le modèle est bon, alors il marchera…

Pourtant, sur le terrain, nous constatons toujours une différence entre la théorie et ce qui se passe réellement pour l’athlète. Il y aurait donc toujours une place pour l’imprévu et le particulier. De ce fait il semble intéressant de prendre du recul par rapport à l’idéal et de redonner du pouvoir au sportif.

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Quelle est votre place, en tant que cycliste ?

 

Votre ressenti

Avant de vous référer à votre entraîneur, votre entourage ou internet, écoutez-vous ! En creusant vos sensations vous trouverez souvent les bonnes réponses à vos questions. Est-ce que vous êtes en forme ? Est-ce que vous devez plus vous entraîner ? Est-ce que vous devez vous reposer ? etc. Généralement vous êtes le plus compétent pour répondre de manière efficace à ces interrogations !

 

 

Votre expérience

De la même manière, questionnez vos expériences passées. Vous êtes unique et vous réagissez singulièrement (à la charge d’entraînement, au repos, aux émotions etc.). Cela signifie que des solutions efficaces pour une personne ne le seront pas nécessairement pour vous ! Alors construisez vos propres solutions ! Et pour cela appuyez-vous sur votre vécu !

 

Une capacité d’adaptation décuplée

Le fait de redonner une place importante à la réflexion de l’athlète dans sa préparation permet de décupler sa capacité d’adaptation face aux imprévus qui sont inévitables. Et s’adapter, c’est être efficace. Par exemple, votre plan d’entraînement indique pour ce jour 4 heures avec des exercices et il pleut… ou vous vous sentez fatigué… si vous n’écoutez que votre plan vous risquez d’accumuler une fatigue préjudiciable ou de ne pas réaliser vos exercices correctement. Par contre, si vous êtes en capacité de vous écouter et de vous adapter, alors peut être allez-vous modifier votre programme pour qu’il colle davantage à vos besoins du moment !


La place de « l’expert »

Redonner de la place au sportif peut sous-entendre en retirer à l’entraîneur. Mais il ne s’agit pas de cela. Il est plutôt question ici de redéfinir les rôles et les missions. L’entraîneur devient alors moins prescripteur pour se consacrer davantage à l’écoute et au soutien du coureur. Il garde également une fonction de proposition et d’analyse.

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L’expert, un regard extérieur critique

Le coach se comporte alors en regard critique extérieur. Il apporte son expertise mais davantage pour alerter, suggérer ou accompagner le cycliste dans sa réflexion. En finalité, l’athlète reste au cœur de la performance et l’entraîneur est présent à ses côtés pour lui permettre de s’épanouir dans sa singularité.

 

Quelle place pour le modèle ?

Dans cette approche, le modèle idéal n’est pas mort. Il est simplement pris avec plus de précautions. Toutes les études scientifiques et les expériences extérieures qui ont contribué à l’élaboration de ces archétypes ne doivent pas être rejeté au profit du « tout subjectif ». Ces travaux doivent alimenter la réflexion du duo entraîneur – entraîné, raisonnablement, et en suggérant certaines possibilités efficaces sur une majorité de sportifs. Il s’agît donc d’être critique et de confronter sans cesse les sensations du sportif avec des données extérieures ou « objectives ». L’entraînement est en effet un art complexe qui nécessite à la fois des connaissances importantes (sur sa pratique et sur soi-même), une grande capacité d’adaptation et une ouverture d’esprit certaine.

 

 

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