Pour répondre à cette question, je dirais que tout dépend de l’instant « T » qui vous verra inévitablement confronté au dilemme suivant : prendre le temps d’enlever chaussures et chaussettes pour traverser pieds nus et rechausser de l’autre côté ou y aller tel quel, sans vous poser de question.
Pour ce qui est des traileurs qui jouent la gagne, assurément, on ne s’arrête pas ! Une place dans le top 10 se joue sur ce type de passage ; forcément, le côté « confort des pieds au sec » est très secondaire.
En trail, vous vous rendrez également compte que l’on garde rarement les pieds au sec sur une course. Il suffit d’une traversée de champ, d’un passage en sous-bois un peu humide, d’herbes hautes traversées à la fraîche, de la présence de flaques ou d‘une météo défavorable sur le parcours… pour se retrouver avec les extrémités humides voire mouillées.
Dans ce contexte-là, la question de l’option pour les traversées de gué ne se pose plus.
Sachez qu’une chaussure de trail est assez bien adaptée pour évacuer l’eau. Vous risquez simplement de faire un peu de bruit dans les foulées suivantes, mais cela fait partie du package trail ! Ne vous lancez pas dans un achat de chaussures Gore-Tex, car le problème deviendrait inverse : vous ne pourriez pas aussi bien évacuer l’eau rentrée dans vos chaussures.
Idéalement, un traileur doit être sensible à la préparation de ses pieds pour pouvoir passer l’encombre des pieds humides sans ampoules (A lire: comment éviter les ampoules).
Veillez donc à assurer une préparation de ceux-ci tout au long de votre saison avec des massages avec des crèmes spécifiques (type Nok), pour les assouplir tout en renforçant l’épiderme, qui sera ainsi moins sensible à l’humidité.
Sur 40 km et plus, vous pouvez peut-être vous prévoir un change de chaussures et chaussettes si vous disposez d’une assistance. Cela relèvera toujours du petit plus confort, même si, sur une telle distance, il est rare de s’arrêter pour cause de problème d’humidité des pieds…