La préparation d’un trail blanc est particulière car, pour résumer les choses, il va vous falloir courir plus vite, moins longtemps qu’un trail classique, et surtout avec un invité très changeant qui s’appelle la neige ou la glace selon son état…
En fait la préparation à un trail blanc ressemble plus à la préparation d’un cross long croisée avec une préparation à un semi marathon.
Ce qui est dur, c’est qu’en plus de ce type de préparation demandant de la rapidité et de la précision, il va falloir se préparer à un autre facteur : la pose de pied glissante et fuyante.
Pour ceux qui font ou ont fait du cross, pas de souci, vous connaissez les rythmes auxquels vous serez confrontés. Pour les autres, vous serez surpris si vous ne pratiquez que le trail : dès le départ, vous serez pris au vif par tout ce qui entoure la neige, c’est-à-dire le froid et le vent qui souffle dès le départ à plus de 20 kilomètre/heure…
De plus, vous allez faire un travail très particulier sur les fessiers. Dans un premier temps, préparez-vous comme pour un 10 kilomètres sur route avec du seuil aérobie et anaérobie, sans oublier les séances de VMA, bien sûr. Ce travail effectué durant l’hiver pour préparer ce type d’épreuve vous sera profitable sur l’ensemble de votre saison de trail. L’inconvénient, c’est qu’il faudra ensuite travailler des points très spécifiques comme les sorties longues ou le dénivelé. Ceci ne vous permettra pas de réaliser une épreuve longue type 80 ou 100 kilomètres avant mai ou juin, sauf si vous prenez le temps d’entretenir un travail de foncier à plat et en côte, mais qui n’ira pas dans le sens de ce que vous souhaitez réaliser à ce moment-là…
Pour le début de votre nouvelle pratique, je vous conseille de vous inscrire sur des distances de 10 à 12 kilomètres. En trail blanc, c’est déjà pas mal. Si vous souhaitez faire plus long, passez par les étapes nécessaires pour ne pas vous dégoûter et passer la ligne (si vous y arrivez) avec les fessiers en feu en vous disant « plus jamais »…
Au niveau textile, faites des tests lors de vos séances hivernales. Pensez à une chose : ne partez pas trop couvert, car après avoir eu très chaud, vous risquez d’attraper froid. Il vous faudra un collant long un tee-shirt léger manche longue, soit avec un petit gilet sans manche associé à des manchettes qui vous permettront de moduler durant votre épreuve, ou avec une veste longue légère type Apex ou wind-stopper s’il fait plus froid.
Mais l’élément principal pour la réussite de votre épreuve, ce sont vos chaussures….Hé oui, le contact avec la neige et vos appuis seront déterminants.
J’ai retenu très peu de choix :
- Soit une paire spécifique avec de très gros crampons adaptés à ce type de course et à la boue.
- Soit vous ajoutez à vos chaussures des crampons élastiques achetés dans le commerce.
- Soit vous utilisez une paire de chaussures de cross type pointe sur lesquels vous avez la possibilité de moduler la taille des pointes et qui vont passer partout (j’ai utilisé cette solution sur mes dernières courses).
Dernière petite chose, n’oubliez pas de boire et de manger. Ce n’est pas parce que c’est court qu’il faut tout laisser dans la voiture, la fin de ce type d’épreuve se joue très souvent sur la prise de boisson et de gel.