La question : Je dois courir le trail blanc de Serre Chevalier le 8 janvier 2012, or je n’ai jamais fait de trail blanc. Quels sont vos conseils pour bien préparer et bien gérer cette course ? Je suis inscrit sur le 30 km, avec 800 m de dénivelé.
La réponse de notre spécialiste trail, Sébastien Chaigneau
Merci de me poser cette question ! Le trail blanc est très particulier, tout comme le kilomètre vertical ou les courses dans le désert. Il est très spécifique de par ses appuis fuyants et les conditions météo rencontrées.
Pour cette pratique très particulière, je conseille en général plutôt de commencer par des courses beaucoup plus courtes. En effet, sur des épreuves de 12 ou 15 kilomètres, selon les conditions de sol et de températures, vous allez développer une énergie similaire à 30 kilomètres de course nature.
En plus de ce que vous travaillez habituellement, vous allez devoir travailler les secteurs de musculation (mais soit dit en passant, pour vous, vu votre délai très court, il est trop tard) ainsi que les secteurs du seuil et de la PMA. Ce sont en effet des courses qui vont très très vite et où vous pouvez vous retrouver dans une de zone de fréquence cardio de 95% à 100%, sur plus de 80% de l’épreuve.
Donc après un bon travail des fessiers, appuis fuyants obligent, et un gros travail de vitesse, il va vous falloir rester dans des fréquences avoisinant les 85 %, ou au moins en dessous du seuil. Ceci afin de ne pas compromettre la possibilité d’aller au bout, sans trop de dommages et de douleurs partout.
C’est une très bonne pratique hivernale, même si je pense qu’à cette période il vaut mieux rester sur des formats très courts pour respecter le rythme hivernal de votre organisme.
Vous allez vite sentir l’air froid pénétrer vos poumons et de ce fait une bonne protection en textile est nécessaire pour éviter le coup de froid qui peut être fatidique au niveau du ventre.
Ne vous inquiétez pas si vous avez le goût du sang rapidement dans la bouche car sachez que c’est une des épreuves du trail avec le kilomètre vertical qui va vous solliciter le plus, et qui va vous obliger à vous « sortir les tripes ». Le goût du sang est donc normal…
Vous allez arriver totalement cuit, mais vous allez récupérer très vite et être prêt à repartir à l’entraînement…
Ceci est une réponse à une question posée à notre expert trail, Sébastien Chaigneau : vous aussi posez votre question à nos experts entraînement