Beaucoup d’entraîneurs, dont je fais partie, quantifient la charge de travail de leurs athlètes. Bien souvent, et à tort, on fait un amalgame entre charge de travail et volume de travail (en heures ou en kilomètres parcourus). Or la charge présente deux aspects : un aspect externe (la quantité = le volume de travail, et l’intensité à laquelle il est effectué) et un aspect interne qui rend compte des réactions de l’organisme à cette charge.
Il existe plusieurs méthodes de quantification qui sont basées soit sur la FC moyenne et le temps (Banister), soit sur la durée et le ressenti (Foster), soit sur la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (Saboul, Balducci, 2015).
Par conséquent, l’impact de la charge et le ressenti de l’effort sont aussi importants que la charge elle-même.
Par exemple, un coureur qui évolue 2h en milieu montagnard à 8 km/h aura le même ressenti qu’un marathonien expert réalisant dans le même temps 30 km en endurance active. Pourtant, le coureur sur route a parcouru deux fois plus de kilomètres. Le volume est le double mais la charge peut être la même.
Ainsi, en trail, il faut raisonner avec la dimension dénivelé, positif et négatif. Et au lieu de parler de kilométrage, on va parler d’heures d’entraînement, de nombre et de contenu de séances. Quoi qu’il en soit, un minimum de 3 séances hebdomadaires est nécessaire mais n’oubliez pas d’être progressif, de croiser l’entraînement (vélo, VTT, voire natation), de consacrer des séances à la montée et à la descente, de pratiquer le renforcement musculaire.